[51,18] ὁ δ´ οὖν Καῖσαρ ὡς τά τε προειρημένα ἔπραξε, καὶ πόλιν
καὶ ἐκεῖ ἐν τῷ τῆς μάχης χωρίῳ συνῴκισε, καὶ τὸ ὄνομα καὶ τὸν
ἀγῶνα αὐτῇ ὁμοίως τῇ προτέρᾳ δούς, τάς τε διώρυχας τὰς μὲν
ἐξεκάθηρε τὰς δὲ ἐκ καινῆς διώρυξε, καὶ τἆλλα τὰ προσήκοντα
προσδιῴκησεν, ἔς τε τὴν Ἀσίαν τὸ ἔθνος διὰ τῆς Συρίας ἦλθε,
κἀνταῦθα παρεχείμασε, τά τε τῶν ὑπηκόων ὡς ἕκαστα καὶ τὰ
τῶν Πάρθων ἅμα καθιστάμενος. στασιασάντων γὰρ αὐτῶν καί
τινος Τιριδάτου τῷ Φραάτῃ ἐπαναστάντος, πρότερον μέν, καὶ
ἕως ἔτι τὰ τοῦ Ἀντωνίου καὶ μετὰ τὴν ναυμαχίαν ἀνθειστήκει,
οὐχ ὅσον οὐ προσέθετό τῳ αὐτῶν συμμαχίαν αἰτησάντων, ἀλλ´
οὐδ´ ἀπεκρίνατο ἄλλο οὐδὲν ἢ ὅτι βουλεύσεται, πρόφασιν μὲν ὡς
καὶ περὶ τὴν Αἴγυπτον ἀσχολίαν ἔχων, ἔργῳ δὲ ἵν´ ἐκτρυχωθεῖεν
ἐν τούτῳ μαχόμενοι πρὸς ἀλλήλους. τότε δὲ ἐπειδὴ ὅ τε Ἀντώνιος
ἐτελεύτησε, καὶ ἐκείνων ὁ μὲν Τιριδάτης ἡττηθεὶς ἐς τὴν Συρίαν
κατέφυγεν, ὁ δὲ Φραάτης κρατήσας πρέσβεις ἔπεμψε, τούτοις τε
φιλικῶς ἐχρημάτισε, καὶ τῷ Τιριδάτῃ βοηθήσειν μὲν οὐχ ὑπέσχετο
διαιτᾶσθαι δὲ ἐν τῇ Συρίᾳ ἐπέτρεψεν, υἱόν τέ τινα τοῦ
Φραάτου ἐν εὐεργεσίας μέρει παρ´ αὐτοῦ λαβὼν ἔς τε τὴν Ῥώμην
ἀνήγαγε καὶ ἐν ὁμηρείᾳ ἐποιήσατο.
| [51,18] César, après avoir fait ce que je viens de dire et
fondé en ce lieu, sur le champ de bataille même, une ville
à laquelle il accorda le même nom et les mêmes jeux qu'à
la précédente, nettoya plusieurs canaux, en creusa d'autres
à nouveau et mit dans toutes les autres parties l'ordre
dont elles avaient besoin. Puis il se rendit à travers la
Syrie dans la province d'Asie, et y prit ses quartiers
d'hiver, réglant les affaires de chacun des peuples soumis
et en même temps celles des Parthes. En effet, à la
suite de dissensions qui éclatèrent chez ce dernier peuple,
un certain Tiridate, révolté contre Phraate, non seulement
n'avait pas voulu, même après le combat naval, tant
qu'Antoine tenait encore, se joindre à aucun des deux
adversaires qui sollicitaient son alliance, mais même il ne
leur avait rien répondu sinon qu'il en délibérerait, donnant
pour prétexte qu'il n'avait pas le loisir de s'occuper
des affaires de l'Égypte, et, en réalité, pour qu'ils s'épuisassent,
pendant ce temps, à combattre l'un contre
l'autre. Mais, lorsqu'après la mort d'Antoine Tiridate
vaincu se fut réfugié en Syrie, lorsque, d'un autre côté,
Phraate victorieux eut envoyé des ambassadeurs à César,
César fit aux ambassadeurs une réception amicale, et,
sans promettre aucun secours à Tiridate, lui permit
néanmoins de vivre en Syrie : un fils de Phraate, que ce
prince lui avait remis à titre de bon office, fut emmené
à Rome et retenu comme otage.
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