HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLIX

Chapitre 34-35

  Chapitre 34-35

[49,34] Καῖσαρ δὲ ἐν τούτῳ, ἐπειδὴ τε Σέξτος ἀπωλώλει καὶ τὰ ἐν τῇ Λιβύῃ καταστάσεως ἐδεῖτο, ἦλθε μὲν ἐς τὴν Σικελίαν ὡς καὶ ἐκεῖσε πλευσούμενος, ἐγχρονίσας δὲ ἐνταῦθα ὑπὸ τοῦ χειμῶνος οὐκέτ´ ἐπεραιώθη. οἵ τε γὰρ Σάλασσοι καὶ οἱ Ταυρίσκοι Λιβυρνοί τε καὶ Ἰάπυδες οὐδὲν μὲν οὐδὲ ἐκ τοῦ πρὶν μέτριον ἐς τοὺς Ῥωμαίους ἔπρασσον, ἀλλὰ τήν τε συντέλειαν τῶν φόρων ἐξέλιπον καὶ ἐσβάλλοντες ἔστιν ὅτε ἐς τὰ ὁμοροῦντά σφισιν ἐκακούργουν· τότε δὲ φανερῶς πρὸς τὴν ἀπουσίαν αὐτοῦ ἐπανέστησαν. δι´ οὖν τοῦτ´ ἀναστρέψας τά τε ἄλλα ἐπ´ αὐτοὺς παρεσκευάσατο, καὶ ἐπειδή τινες τῶν ἀφεθέντων ὅτε ἐστασίασαν καὶ μηδὲν λαβόντων στρατεύσασθαι αὖθις ἠθέλησαν, ἐς ἕν σφας στρατόπεδον κατεχώρισεν, ἵν´ ἰδίᾳ καὶ καθ´ ἑαυτοὺς ὄντες μήτε προσδιαφθείρωσί τινα, κἂν ἄρα νεωτερίσαι τι βουληθῶσιν, ἔκδηλοι παραχρῆμα γένωνται. ὡς δ´ οὐδὲν μᾶλλον ἐσωφρονίσθησαν, ὀλίγους ἐξ αὐτῶν τοὺς πρεσβυτάτους ἐς Γαλατίαν κληρουχήσοντας ἔπεμψε, νομίσας καὶ τοὺς ἄλλους ἐκ τούτου καὶ ἐπελπίσειν καὶ καταστήσειν. ἐπεὶ δὲ καὶ ὣς ἐθρασύνοντο, δίκῃ τινὰς αὐτῶν ἔδωκε. παροξυνθέντων τε ἐπὶ τούτῳ τῶν λοιπῶν συνεκάλεσέ τε αὐτοὺς ὡς καὶ ἐπ´ ἄλλο τι, καὶ περισχὼν τῷ στρατῷ τά τε ὅπλα ἀφείλετο καὶ τῆς στρατείας ἔπαυσε. καὶ οὕτω τήν τε ἑαυτῶν ἀσθένειαν ἅμα καὶ τὸ τοῦ Καίσαρος φρόνημα μαθόντες ἀληθῶς τε μετεβάλοντο, καὶ πολλὰ αὐτὸν ἱκετεύσαντες ἀνεστρατεύσαντο. γὰρ Καῖσαρ στρατιωτῶν τε δεόμενος, καὶ φοβηθεὶς μὴ καὶ Ἀντώνιος αὐτοὺς σφετερίσηται, συγγιγνώσκειν τέ σφισιν ἔφη καὶ χρησιμωτάτους πρὸς πάντα αὐτοὺς ἔσχε. [49,34] Quant à César, comme, dans cet intervalle, Sextus était mort et que la Libye avait besoin d'être pacifiée, il se rendit en Sicile, dans l'intention de passer de là dans cette contrée; mais, attardé par la tempête, il renonça à effectuer la traversée. En effet, les Salasses, les Taurisques, les Liburnes et les Iapydes, qui, déjà auparavant, loin de se bien conduire avec les Romains, refusaient de payer les tributs, et même quelquefois portaient, par des incursions, le ravage dans le voisinage, profitèrent de son absence pour se soulever ouvertement. César, rappelé en arrière par cette révolte, fit donc ses préparatifs pour marcher contre eux; et, quelques-uns des soldats congédiés sans gratification à la suite de leur soulèvement ayant consenti à reprendre du service, il en forma une légion à part, afin qu'isolés et réduits à eux seuls, ils ne corrompissent personne, et que, s'ils tentaient quelque mouvement, on s'en aperçût aussitôt. Comme ils n'étaient pas plus sages pour cela, il envoya un petit nombre des plus âgés dans les colonies de la Gaule, pensant donner ainsi des espérances aux autres et les apaiser. Cette mesure n'ayant pas arrêté leur audace, il en livra plusieurs au supplice; puis, voyant le reste exaspéré par cette exécution, il les convoqua comme s'il se fût agi d'autre chose, et, après les avoir fait cerner par ses troupes, il leur enleva leurs armes et les licencia. Comprenant alors leur faiblesse et la fermeté de César, ils changèrent réellement de sentiments et obtinrent de lui, à force de prières, la permission de reprendre du servie. César, en effet, qui avait besoin de soldats et craignait qu'Antoine ne se les attachât, déclara qu'il leur pardonnait, et tira bon parti d'eux en toutes circonstances.
[49,35] τοῦτο μὲν ὕστερον ἐγένετο, τότε δὲ τοὺς μὲν ἄλλους ἑτέροις τισὶ καταστρέψασθαι προσέταξεν, αὐτὸς δὲ ἐπὶ τοὺς Ἰάπυδας ἐστράτευσε. καὶ τοὺς μὲν ἐντὸς τῶν ὀρῶν, οὐ πάνυ πόρρω τῆς θαλάσσης οἰκοῦντας, ἀπονώτερον προσηγάγετο, τοὺς δὲ ἐπί τε τῶν ἄκρων καὶ ἐς τὰ ἐπὶ θάτερα αὐτῶν οὐκ ἀταλαιπώρως ἐχειρώσατο. τὸ γὰρ Μέτουλον, τὴν μεγίστην σφῶν πόλιν, κρατυνάμενοι πολλὰς μὲν προσβολὰς τῶν Ῥωμαίων ἀπεκρούσαντο, πολλὰ δὲ μηχανήματα κατέφλεξαν, αὐτόν τε ἐκεῖνον ἀπὸ πύργου τινὸς ξυλίνου ἐπιβῆναι τοῦ περιβόλου πειρώμενον κατέστρωσαν. καὶ τέλος, ὡς οὐδὲν μᾶλλον ἀπανίστατο ἀλλὰ καὶ δυνάμεις προσμετεπέμπετο, συμβῆναί τε βούλεσθαι ἐπλάσαντο, καὶ φρουροὺς ἐς τὴν ἄκραν ἐσδεξάμενοι ἐκείνους τε τῆς νυκτὸς ἅπαντας ἔφθειραν καὶ τὰς οἰκίας ἐνέπρησαν, καὶ οἱ μὲν ἑαυτοὺς οἱ δὲ καὶ τὰς γυναῖκας τά τε παιδία προσαπέκτειναν, ὥστε μηδ´ ὁτιοῦν ἀπ´ αὐτῶν τῷ Καίσαρι περιγενέσθαι. οὐ γὰρ ὅτι ἐκεῖνοι, ἀλλὰ καὶ οἱ ζωγρηθέντες σφῶν ἑκούσιοι οὐ πολλῷ ὕστερον ἐφθάρησαν. [49,35] Mais cela n'eut lieu que plus tard. Pour le moment, César confia à des lieutenants le soin de soumettre les autres peuples, et marcha lui-même contre les Iapydes. II vint à bout assez facilement de ceux qui habitaient en deçà des montagnes, près de la mer ; mais ce ne fut pas sans peine qu'il dompta les habitants des sommets et des versants. Retranchés dans Métule, la plus grande de leurs ville, ils repoussèrent plusieurs assauts des Romains et leur brûlèrent plusieurs machines; César lui-même fut blessé en essayant de sortir d'une tour de bois pour monter sur le mur d'enceinte. A la fin, comme, loin de se retirer, César faisait venir des renforts, ils feignirent de vouloir entrer en accommodement, reçurent dans leur citadelle une garnison qu'ils égorgèrent tout entière pendant la nuit, et mirent le feu à leurs maisons; puis, les uns se tuèrent eux-mêmes, les autres égorgèrent leurs femmes et leurs enfants; de telle sorte qu'il ne resta rien à César, car non seulement eux, mais encore ceux qui avaient été pris vifs, se donnèrent volontairement la mort peu de temps après.


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Dernière mise à jour : 31/08/2006