HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLVIII

Chapitre 34-35

  Chapitre 34-35

[48,34] ταῦτα μὲν ἐν τοῖς δύο ἔτεσιν ἐγένετο, τῷ δ´ ἐπιγιγνομένῳ, ἐν Λούκιός τε Μάρκιος καὶ Γάιος Σαβῖνος ὑπάτευσαν, τά τε ὑπὸ τῶν τριῶν ἀνδρῶν πραχθέντα ἀφ´ οὗ ἐς τὴν ὀλιγαρχίαν ἐσῆλθον κῦρος παρὰ τῆς βουλῆς ἔλαβε, καὶ τέλη τινὰ ὑπ´ αὐτῶν προσκατέστη διὰ τὸ τὰ ἀναλώματα πολλῷ πλείω ἤπερ ἐπὶ τοῦ προτέρου Καίσαρος ἐτέτακτο γίγνεσθαι· πάμπολλα γὰρ αὐτοὶ καὶ μάλιστα ἐς τοὺς στρατιώτας δαπανῶντες ᾐσχύνοντο μόνοι παρὰ τὸ καθεστηκὸς ἀναλίσκοντες. ἀμέλει τὸν πώγωνα Καῖσαρ τότε πρῶτον ξυράμενος αὐτός τε μεγάλως ἑώρτασε καὶ τοῖς ἄλλοις ἅπασι δημοτελῆ ἑορτὴν παρέσχε. καὶ μὲν καὶ ἔπειτα ἐπελειοῦτο τὸ γένειον, ὥσπερ οἱ ἄλλοι· ἤδη γὰρ καὶ τῆς Λιουίας ἐρᾶν ἤρχετο, καὶ διὰ τοῦτο καὶ τὴν Σκριβωνίαν τεκοῦσάν οἱ θυγάτριον ἀπεπέμψατο αὐθημερόν. τῶν δ´ οὖν ἀναλωμάτων πολὺ μειζόνων πρότερον γιγνομένων, καὶ τῶν προσόδων οὔτ´ ἄλλως ἀρκουσῶν καὶ τότε ἐλαττόνων διὰ τὰς στάσεις προσιουσῶν, καινά τινα τέλη ἐσήγαγον, ἔς τε τὸ βουλευτήριον πλείστους ὅσους οὐχ ὅτι τῶν συμμάχων καὶ στρατιώτας παῖδάς τε ἀπελευθέρων, ἀλλὰ καὶ δούλους ἐνέγραψαν. Μάξιμον γοῦν τινα ταμιεύσειν μέλλοντα ἐγνώρισέ τε δεσπότης καὶ ἀπήγαγε. καὶ τούτῳ μὲν ἀδεὲς ἐγένετο τολμήσαντι τὴν ἀρχὴν αἰτῆσαι· ἕτερος δὲ ἐν τοῖς στρατηγοῦσι φωραθεὶς κατὰ τῶν τοῦ Καπιτωλίου πετρῶν ἐώσθη, προελευθερωθεὶς ἵνα ἀξίωμα τιμωρία αὐτοῦ λάβῃ. [48,34] L'année suivante, sous le consulat de L. Marcius et de C. Sabinus, les actes des triumvirs depuis leur entrée au pouvoir furent ratifiés par le sénat; quelques impôts furent en outre établis par eux, parce que les dépenses s'élevaient bien au-delà de ce qui avait été réglé par le premier César. Bien que prodiguant l'argent, surtout aux soldats, ils avaient honte de se livrer seuls à des dépenses exagérées. C'est ainsi que César, s'étant alors coupé la barbe pour la première fois, célébra lui-même une fête splendide et offrit à tous les citoyens un banquet aux frais de l'État. Depuis, il eut toujours le menton rasé, comme tout le monde; car déjà il commençait à aimer Livie et, pour cette raison, il répudia ce même jour Scribonie, bien qu'elle lui eût donné une fille. Les dépenses donc étaient bien plus considérables qu'auparavant, et les revenus, d'ailleurs insuffisants, allaient en diminuant à cause des guerres civiles; les triumvirs établirent quelques impôts nouveaux et firent entrer au sénat un grand nombre, non seulement d'alliés ou de soldats et de fils d'affranchis, mais même des esclaves. Ainsi un certain Maximus, au moment où il briguait la questure, fut reconnu et emmené par son maître. Maximus ne fut point puni pour avoir osé demander une charge; mais un autre, surpris dans les rangs des préteurs, fut précipité des rochers du Capitole, après avoir été préalablement affranchi, afin de donner de la dignité à son supplice.
[48,35] πρόφασιν δέ σφισι τοῦ τῶν βουλευσόντων πλήθους τοῦ Ἀντωνίου στρατεία, ἣν ἐπὶ τοὺς Πάρθους ἡτοιμάζετο, παρέσχεν· ἀφ´ οὗπερ καὶ ἀρχὰς ἄλλας τε ἐπὶ πλείω ἔτη καὶ τὴν τῶν ὑπάτων ἐς ὀκτὼ ὅλα προκατεστήσαντο, τοὺς μὲν ἀμειβόμενοι τῶν συναραμένων σφίσι, τοὺς δὲ ὑπαγόμενοι. ὑπάτους δὲ οὐ δύο ἐτησίους, ὥσπερ εἴθιστο, ἀλλὰ πλείους τότε πρῶτον εὐθὺς ἐν ταῖς ἀρχαιρεσίαις εἵλοντο. καὶ πρότερον μὲν γὰρ μεθ´ ἑτέρους τινὲς μήτ´ ἀποθανόντας μήτ´ ἐπ´ ἀτιμίᾳ καὶ ἄλλως πως παυθέντας ἦρξαν· ἀλλ´ ἐκεῖνοι μέν, ὥς που τοῖς ἐς ὅλον τὸν ἐνιαυτὸν χειροτονηθεῖσιν ἔδοξε, κατέστησαν, τότε δὲ ἐνιαύσιος μὲν οὐδεὶς ᾑρέθη, πρὸς δὲ δὴ τὰ τοῦ χρόνου μέρη ἄλλοι καὶ ἄλλοι ἀπεδείχθησαν. καὶ οἱ μὲν πρῶτοι καὶ τὸ ὄνομα τῆς ὑπατείας κατὰ παντὸς τοῦ ἔτους, ὥσπερ καὶ νῦν γίγνεται, ἔσχον· τοὺς δ´ ἑτέρους αὐτοὶ μὲν οἱ ἐν τῇ πόλει τῇ τε ἄλλῃ Ἰταλίᾳ ἐν ἑκάστῳ τῷ τῆς ἀρχῆς αὐτῶν χρόνῳ ὠνόμαζον, καὶ νῦν ποιεῖται, οἱ δὲ λοιποὶ τινας αὐτῶν οὐδένας ᾔδεσαν, καὶ διὰ τοῦτο σμικροτέρους σφᾶς ὑπάτους ἐπεκάλουν. [48,35] Le prétexte des triumvirs pour créer tant de sénateurs fut l'expédition qu'Antoine préparait contre les Parthes; ce fut encore pour ce motif qu'ils nommèrent à l'avance aux autres charges pour un temps plus long et au consulat pour huit années entières, récompensant ainsi les uns de leur concours et se conciliant la faveur des autres. Il y eut non pas deux consuls annuels, selon la coutume, mais un plus grand nombre élus alors pour la première fois immédiatement dans les comices. Auparavant, quelques citoyens avaient bien exercé le consulat à la suite d'autres qui n'étaient pas morts, qui n'avaient pas été notés d'infamie ou destitués pour quelque autre raison; mais ceux-ci furent nommés suivant le caprice de ceux qui avaient été désignés pour l'année entière, et personne ne fut plus depuis lors consul pour une année; puis d'autres encore furent créés pour les diverses portions de l'année. Les premiers entrés en charge avaient, et cela se pratique encore aujourd'hui, toute l'année le nom de consuls, et c'étaient eux qui, soit à Rome, soit dans l'Italie, à chaque époque de leur magistrature, nommaient les autres consuls, ce qui s'observe encore aujourd'hui; le reste des citoyens ne connaissait que quelques-uns de ces derniers ou même n'en connaissait aucun, et, pour cette raison, les appelait les petits consuls.


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Dernière mise à jour : 31/08/2006