HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLVII

Chapitre 32-33

  Chapitre 32-33

[47,32] Κάσσιος δὲ ἐπειδὴ τά τε ἐν τῇ Συρίᾳ καὶ τὰ ἐν τῇ Κιλικίᾳ κατεστήσατο, ἐς τὴν Ἀσίαν πρὸς τὸν Βροῦτον ἀφίκετο. ὡς γὰρ τήν τε συνωμοσίαν τῶν τριῶν ἀνδρῶν ἔμαθον καὶ τὰ πραττόμενα ὑπ´ αὐτῶν κατὰ σφῶν ᾔσθοντο, συνῆλθόν τε ἐκεῖ καὶ τὰ πράγματα ἔτι καὶ μᾶλλον ἐκοινώσαντο· τήν τε γὰρ αἰτίαν τὴν τοῦ πολέμου τὴν αὐτὴν ἔχοντες καὶ τὸν κίνδυνον τὸν αὐτὸν προσδεχόμενοι, τήν τε ὑπὲρ τῆς τοῦ δήμου ἐλευθερίας γνώμην μηδὲ τότε ἐξιστάμενοι, καὶ ἐκείνους ἅτε καὶ τρεῖς ὄντας καὶ τοιαῦτα δρῶντας προσκαταλῦσαι γλιχόμενοι, πολλῷ προθυμότερον κοινῇ πάντα καὶ ἐβουλεύοντο καὶ ἐποίουν. καὶ τὸ μὲν σύμπαν ἔγνωσαν ἔς τε τὴν Μακεδονίαν ἐλθεῖν καὶ περαιωθῆναι αὐτοὺς ἐκεῖσε κωλῦσαι, καὶ ἐς τὴν Ἰταλίαν προδιαβῆναι· ἐπεὶ δὲ τά τε ἐν τῇ Ῥώμῃ καθίστασθαι ἔτ´ ἐλέγοντο, καὶ πρὸς τὸν Σέξτον ἅτε καὶ ἐγγύθεν ἐφεδρεύοντά σφισιν ἀσχολίαν ἕξειν ἐνομίζοντο, οὐκ εὐθὺς ταῦτ´ ἐποίησαν, ἀλλ´ αὐτοί τε περιιόντες καὶ ἑτέρους διαπέμποντες τούς τε μηδέπω ὁμοφρονοῦντάς σφισι προσεκτῶντο καὶ χρήματα καὶ στρατιώτας ἤθροιζον. [47,32] Cassius, après avoir mis ordre aux affaires de Syrie et de Cilicie, se rendit en Asie auprès de Brutus. Car, lorsqu'ils apprirent la conjuration des triumvirs et furent informés des décrets portés contre eux, ils se réunirent en ce pays et agirent avec plus de concert : ayant le même motif de faire la guerre, s'attendant au même danger et n'ayant pas encore alors renoncé au dessein de défendre la liberté du peuple romain, pleins d'ailleurs du désir de renverser cette association de trois hommes qui commettaient de telles atrocités, ils n'en furent que plus disposés à unir leurs projets et leurs efforts. En somme, ils résolurent de se rendre en Macédoine et d'empêcher l'ennemi d'y arriver, ou de passer eux-mêmes les premiers en Italie. Mais comme on disait les triumvirs encore occupés a rétablir l'ordre à Rome, et que Sextus, qui les observait de prés, leur donnerait, à ce qu'ils croyaient, assez à faire, au lieu d'exécuter immédiatement leur projet, ils se mirent à courir le pays et envoyèrent des émissaires chez les peuples qui ne s'étaient pas encore rangés a leur parti, afin de les attirer à eux et de ramasser de l'argent.
[47,33] καὶ αὐτοῖς οἱ μὲν ἄλλοι ταύτῃ πάντες, καὶ οἱ πρόσθεν περιορώμενοι, παραχρῆμα ὡμολόγησαν, δὲ δὴ Ἀριοβαρζάνης οἵ τε Ῥόδιοι καὶ οἱ Λύκιοι ἄλλως μὲν οὐκ ἀνθίσταντο, οὐ μέντοι καὶ συμμαχῆσαι ἤθελον. ὑποπτεύσαντες οὖν αὐτοὺς τὰ τῶν ἐναντίων, ἐπειδὴ εὖ ὑπὸ τοῦ Καίσαρος τοῦ προτέρου ἐπεπόνθεσαν, φρονεῖν, καὶ φοβηθέντες μὴ καὶ αὐτοί τε ἀπελθόντων σφῶν ταράξωσί τι καὶ τοὺς ἄλλους συναποστήσωσι, γνώμην ἐποιήσαντο ἐπ´ ἐκείνους πρῶτον τραπέσθαι, ἐλπίσαντές σφας, ἅτε καὶ τοῖς ὅπλοις πολὺ αὐτῶν ὑπερέχοντες καὶ ταῖς εὐεργεσίαις ἀφθόνως χρώμενοι, διὰ βραχέος πείσειν καὶ βιάσεσθαι. καὶ Κάσσιος μὲν Ῥοδίους, καίτοι τοσοῦτον ἐπὶ τῷ ναυτικῷ φρονοῦντας ὥστε ἔς τε τὴν ἤπειρον ἐπ´ αὐτὸν προδιαπλεῦσαι καὶ τὰς πέδας ἃς ἐκόμιζον ὡς καὶ ζῶντας πολλοὺς αἱρήσοντες ἐπιδεικνύναι σφίσι, ναυμαχίᾳ πρότερον μὲν περὶ Μύνδον, ἔπειτα δὲ πρὸς αὐτῇ τῇ Ῥόδῳ διὰ τοῦ Σταΐου, τῷ τε πλήθει καὶ τῷ μεγέθει τῶν νεῶν τὴν ἐμπειρίαν σφῶν κρατήσας, ἐνίκησε· καὶ μετὰ τοῦτο καὶ αὐτὸς ἐς τὴν νῆσον περαιωθεὶς ἄλλο μὲν κακὸν οὐδὲν αὐτοὺς ἔδρασεν (οὔτε γὰρ ἀντέστησάν οἱ, καὶ εὔνοιαν αὐτῶν ἐκ τῆς διατριβῆς ἣν ἐκεῖ κατὰ παιδείαν ἐπεποίητο εἶχε), τὰς δὲ δὴ ναῦς καὶ τὰ χρήματα καὶ τὰ ὅσια καὶ τὰ ἱερά, πλὴν τοῦ ἅρματος τοῦ Ἡλίου, παρεσπάσατο. καὶ μετὰ ταῦτα καὶ τὸν Ἀριοβαρζάνην συλλαβὼν ἀπέκτεινε. [47,33] Les autres peuples de ces contrées, même ceux dont on ne s'était pas occupé auparavant, se rangèrent tous immédiatement de leur côté: mais Ariobarzane, les Rhodiens et les Lyciens, sans opposer aucune résistance, refusèrent de s'allier avec eux. Brutus et Cassius les soupçonnant d'être, à cause des bienfaits qu'ils avaient reçus du premier César, favorables à leurs ennemis, et craignant qu'en leur absence ils n'excitassent quelques troubles et ne poussassent les autres à la défection, résolurent de se tourner contre eux d'abord, espérant, grâce à la grande supériorité de leurs armes et aux bienfaits qu'ils prodiguèrent, les réduire promptement par la persuasion ou par la force. Cassius, bien que les Rhodiens eussent de leur marine une opinion assez haute pour être allés avec leurs vaisseaux au-devant de lui jusque sur le continent et lui montrer les entraves qu'ils apportaient pour les nombreux captifs dont ils comptaient s'emparer, les défît néanmoins sur mer, d'abord auprès de Mynde, puis sous les murs mêmes de Rhodes, avec l'aide de Statius, le nombre et la grandeur des vaisseaux l'ayant emporté sur l'expérience. Après cela, il passa lui-même dans l'île, sans leur faire aucun mal : ils n'opposèrent pas de résistance, (et le séjour qu'il avait fait parmi eux au temps de son éducation le rendait bienveillant à leur égard); il leur enleva seulement leurs vaisseaux et leurs richesses tant profanes que sacrées, à l'exception du char du Soleil. Quant à Ariobarzane, dont il s'empara ensuite, il le fit mettre à mort.


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Dernière mise à jour : 31/08/2006