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[44,4] ἐγένετο δὲ τὰ δοθέντα αὐτῷ μετ´ ἐκεῖνα ὅσα εἴρηται τοσάδε καὶ
τοιάδε· καθ´ ἓν γάρ, εἰ καὶ μὴ πάντα ἅμα μήτε ἐσηνέχθη μήτε
ἐκυρώθη, λελέξεται. τὰ μὲν γὰρ πρῶτα φαίνεσθαί τε αὐτὸν ἀεὶ
καὶ ἐν αὐτῇ τῇ πόλει τὴν στολὴν τὴν ἐπινίκιον ἐνδεδυκότα, καὶ καθέζεσθαι
ἐπὶ τοῦ ἀρχικοῦ δίφρου πανταχῇ πλὴν ἐν ταῖς πανηγύρεσιν,
ἐψηφίσαντο· τότε γὰρ ἐπί τε τοῦ δημαρχικοῦ βάθρου καὶ μετὰ
τῶν ἀεὶ δημαρχούντων θεᾶσθαι ἔλαβε. σκῦλά τέ τινα ὀπῖμα ἐς
τὸν τοῦ Διὸς τοῦ Φερετρίου νεὼν ἀναθεῖναί οἱ ὥσπερ τινὰ πολέμιον
αὐτοστράτηγον αὐτοχειρίᾳ {ποῖ} πεφονευκότι, καὶ τοῖς ῥαβδούχοις
δαφνηφοροῦσιν ἀεὶ χρῆσθαι, μετά τε τὰς ἀνοχὰς τὰς Λατίνας
ἐπὶ κέλητος ἐς τὴν πόλιν ἐκ τοῦ Ἀλβανοῦ ἐσελαύνειν ἔδοσαν.
πρός τε τούτοις τοιούτοις οὖσι πατέρα τε αὐτὸν τῆς πατρίδος
ἐπωνόμασαν καὶ ἐς τὰ νομίσματα ἐνεχάραξαν, τά τε γενέθλια αὐτοῦ
δημοσίᾳ θύειν ἐψηφίσαντο, καὶ ἐν ταῖς πόλεσι τοῖς τε ναοῖς τοῖς
ἐν τῇ Ῥώμῃ πᾶσιν ἀνδριάντα τινὰ αὐτοῦ εἶναι ἐκέλευσαν, καὶ ἐπί
γε τοῦ βήματος δύο, τὸν μὲν ὡς τοὺς πολίτας σεσωκότος τὸν δὲ
ὡς τὴν πόλιν ἐκ πολιορκίας ἐξῃρημένου, μετὰ τῶν στεφάνων τῶν
ἐπὶ τοῖς τοιούτοις νενομισμένων ἱδρύσαντο. νεών τε Ὁμονοίας
καινῆς, ὡς καὶ δι´ αὐτοῦ εἰρηνοῦντες, οἰκοδομῆσαι, καὶ πανήγυριν
αὐτῇ ἐτησίαν ἄγειν ἔγνωσαν.
| [44,4] Voici quels furent, à la suite de celles que j'ai déjà
rapportées, le genre et la nature des distinctions qu'on lui
décerna; je les relaterai ici en une seule fois, bien qu'elles
n'aient été ni proposées, ni décrétées toutes simultanément.
D'abord on décida qu'il aurait toujours le premier
rang dans l'État, qu'il se montrerait, même dans Rome,
revêtu de la robe triomphale; qu'il serait assis sur la
chaise curule partout, excepté dans les jeux publics, auxquels
on lui permit d'assister sur le banc réservé au tribunat,
au milieu des tribuns en charge. On lui permit
de suspendre des dépouilles opimes dans le temple de
Jupiter Férétrien, comme s'il eût tué de sa propre main
quelque général ennemi, d'avoir toujours des lauriers aux
faisceaux de ses licteurs, et, au retour du mont Albain,
après les Féries Latines, de faire à cheval son entrée dans
Rome. En outre, on lui donna le nom de père de la patrie,
et on grava ce titre sur les monnaies. On décréta que
le jour de sa naissance des sacrifices seraient célébrés aux
frais du trésor public; on ordonna qu'il aurait une statue
dans toutes les villes et dans tous les temples de Rome;
on lui en éleva deux sur la tribune aux harangues, l'une
comme ayant sauvé la vie à ses concitoyens, l'autre comme
ayant délivré la ville d'un siége, l'une et l'autre avec la
couronne donnée par la loi pour ces sortes d'actions.
Il fut encore résolu qu'on bâtirait un temple à la Concorde
Nouvelle, en souvenir de la paix rendue à Rome par César,
et que, tous les ans, on y célébrerait des jeux publics.
| [44,5] ὡς δὲ ταῦτα ἐδέξατο, τά τε ἕλη οἱ τὰ Πομπτῖνα χῶσαι καὶ τὸν ἰσθμὸν
τὸν τῆς Πελοποννήσου διορύξαι βουλευτήριόν τέ τι καινὸν ποιῆσαι προσέταξαν,
ἐπειδὴ τὸ Ὁστίλιον καίπερ ἀνοικοδομηθὲν καθῃρέθη, πρόφασιν μὲν τοῦ ναὸν
Εὐτυχίας ἐνταῦθ´ οἰκοδομηθῆναι, ὃν καὶ ὁ Λέπιδος ἱππαρχήσας
ἐξεποίησεν, ἔργῳ δὲ ὅπως μήτε ἐν ἐκείνῳ τὸ τοῦ Σύλλου ὄνομα
σώζοιτο καὶ ἕτερον ἐκ καινῆς κατασκευασθὲν Ἰούλιον ὀνομασθείη,
ὥσπερ που καὶ τόν τε μῆνα ἐν ᾧ ἐγεγέννητο Ἰούλιον κἀκ τῶν
φυλῶν μίαν τὴν κλήρῳ λαχοῦσαν Ἰουλίαν ἐπεκάλεσαν. καὶ αὐτὸν
μὲν τιμητὴν καὶ μόνον καὶ διὰ βίου εἶναι, τά τε τοῖς δημάρχοις
δεδομένα καρποῦσθαι, ὅπως, ἄν τις ἢ ἔργῳ ἢ καὶ λόγῳ αὐτὸν
ὑβρίσῃ, ἱερός τε ᾖ καὶ ἐν τῷ ἄγει ἐνέχηται, τὸν δὲ δὴ υἱόν, ἄν
τινα γεννήσῃ ἢ καὶ ἐσποιήσηται, ἀρχιερέα ἀποδειχθῆναι ἐψηφίσαντο.
| [44,5] Quand il eut accepté ces honneurs, on le chargea
de combler les marais Pontins, de percer l'isthme du
Péloponnèse, de construire une nouvelle curie, car la curie
Hostilia avait été détruite après sa restauration, sous le
prétexte d'y bâtir un temple de la Fortune-Prospère,
temple qu'acheva Lépidus pendant qu'il était maître de
la cavalerie, mais, en réalité, pour que le nom de Sylla
ne fut pas conservé, même sur cet édifice, et qu'une
nouvelle curie portât le nom de curie Julia; de même
aussi que le mois dans lequel César était né fut appelé
Julius, et l'une des tribus fut désignée par le sort
pour devenir la tribu Julia. On décréta encore qu'il serait
censeur seul et à vie, qu'il jouirait des privilèges accordés
aux tribuns du peuple, c'est-à-dire que celui qui lui ferait
injure par action ou par parole serait sacrilège et encourrait
l'exécration publique ; que son fils, s'il venait à en
avoir ou même à en adopter un, serait nommé grand pontife.
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