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[43,42] (1) Τά τε γὰρ ἐπινίκια, καίτοι μηδενὸς ἀλλοτρίου κρατήσας ἀλλὰ
καὶ τοσοῦτο πλῆθος πολιτῶν ἀπολέσας, οὐ μόνον αὐτὸς ἔπεμψε,
πάντα τὸν δῆμον ἐν αὐτοῖς ὡς καὶ ἐπὶ κοινοῖς τισιν ἀγαθοῖς αὖθις
ἑστιάσας, ἀλλὰ καὶ τῷ Φαβίῳ τῷ τε Κυίίντῳ, καίτοι
ὑποστρατηγήσασιν αὐτῷ καὶ μηδὲν ἰδίᾳ κατορθώσασι, διεορτάσαι
ἐπέτρεψε.
(2) Καὶ ἦν μέν που γέλως ἐπί τε τούτῳ, καὶ ὅτι καὶ ξυλίναις ἀλλ' οὐκ
ἐλεφαντίναις ἔργων τέ τινων εἰκόσιν ἄλλοις τε τοιούτοις πομπείοις
ἐχρήσαντο· οὐ μὴν ἀλλ' ἐμφανέστατα τριττά τε νικητήρια καὶ τριτταὶ
πομπαὶ τῶν Ῥωμαίων ἐπ' αὐτῶν ἐκείνων ἐποιήθησαν, καὶ προσέτι καὶ
ἱερομηνίαι ἐπὶ πεντήκοντα ἡμέρας ἤχθησαν.
(3) Τά τε γὰρ Παρίλια ἱπποδρομίᾳ ἀθανάτῳ, οὔτι γε καὶ διὰ τὴν
πόλιν, ὅτι ἐν αὐτοῖς ἔκτιστο, ἀλλὰ διὰ τὴν τοῦ Καίσαρος νίκην, ὅτι ἡ
ἀγγελία αὐτῆς τῇ προτεραίᾳ πρὸς ἑσπέραν ἀφίκετο, ἐτιμήθη.
| [43,42] (1) Bien qu'il n'eût conquis aucune nation étrangère, mais qu’il eût fait
périr un grand nombre de citoyens, il s’accorda non seulement le
triomphe pour lui-même, et régala le peuple entier une fois de plus,
comme en l'honneur d'une grâce commune, mais il permit aussi à
Quintus Fabius et à Quintus Pedius de faire une fête, bien qu'ils n’aient
été que ses lieutenants et qu’ils n'aient remporté aucune victoire individuelle.
(2) Cela parut naturellement ridicule, de même que d’avoir utilisé le bois
et non l’ivoire pour les représentations d’exploits ainsi que l'usage
d'autres appareils triomphaux semblables. Néanmoins, il y eut trois
brillants triomphes et trois cortèges de Romains en l'honneur de ces
exploits, et en outre cinquante jours de remerciements furent observés.
(3) Les Parilia furent honorées de jeux annuels permanents dans le
cirque, non pas parce que la ville avait été fondée ce jour-là, mais parce
que la nouvelle de la victoire de César était arrivée le jour avant, dans la soirée.
| [43,43] (1) Τοῦτο μὲν δὴ τῇ Ῥώμῃ ἔδωκεν, αὐτὸς δὲ τήν τε στολὴν τὴν
ἐπινίκιον ἐν πάσαις ταῖς πανηγύρεσι κατὰ δόγμα ἐνεδύετο, καὶ τῷ
στεφάνῳ τῷ δαφνίνῳ ἀεὶ καὶ πανταχοῦ ὁμοίως ἐκοσμεῖτο. Καὶ
πρόφασιν μὲν ἐποιεῖτο τούτου ὅτι ἀναφαλαντίας ἦν, παρεῖχε δὲ καὶ
ἀπ' αὐτοῦ ἐκείνου λόγον τινά, καὶ ὅτι τότε ἔτι, καίπερ παρηβηκώς, ἐς
κάλλος ἤσκει·
(2) τῇ τε γὰρ ἐσθῆτι χαυνοτέρᾳ ἐν πᾶσιν ἐνηβρύνετο, καὶ τῇ ὑποδέσει
καὶ μετὰ ταῦτα ἐνίοτε καὶ ὑψηλῇ καὶ ἐρυθροχρόῳ κατὰ τοὺς βασιλέας
τοὺς ἐν τῇ Ἄλβῃ ποτὲ γενομένους, ὡς καὶ προσήκων σφίσι διὰ τὸν
Ἴουλον, ἐχρῆτο.
(3) Τό τε ὅλον τῇ τε Ἀφροδίτῃ πᾶς ἀνέκειτο, καὶ πείθειν πάντας
ἤθελεν ὅτι καὶ ἄνθος τι ὥρας ἀπ' αὐτῆς ἔχοι· καὶ διὰ τοῦτο καὶ
γλύμμα αὐτῆς ἔνοπλον ἐφόρει, καὶ σύνθημα αὐτὴν ἐν τοῖς πλείστοις
καὶ μεγίστοις κινδύνοις ἐποιεῖτο.
(4) Τὸ δ' οὖν χαῦνον τοῦ ζώματος αὐτοῦ ὁ μὲν Σύλλας ὑπετόπησεν,
ὥστε καὶ ἀποκτεῖναι αὐτὸν ἐθελῆσαι, τοῖς τε ἐξαιτησαμένοις εἰπεῖν
ὅτι «ἐγὼ μὲν χαριοῦμαι τοῦτον ὑμῖν, ὑμεῖς μέντοι καὶ πάνυ τοῦτον τὸν
κακῶς ζωννύμενον φυλάττεσθε »· ὁ δὲ δὴ Κικέρων οὐ συνενόησεν,
ἀλλὰ καὶ σφαλεὶς ἔφη ὅτι « οὐκ ἄν ποτε προσεδόκησα τὸν κακῶς
οὕτω ζωννύμενον Πομπηίου κρατήσειν » . Τοῦτο μὲν οὖν ἐν ἐκβολῇ
τοῦ λόγου, ὥστε μηδένα μηδὲν τῶν περὶ τοῦ Καίσαρος λεγομένων
ἀγνοῆσαι, ἔγραψα·
| [43,43] (1) Tel fut son cadeau pour Rome. Quant à lui, par décret, il porta le
vêtement triomphal, à tous les jeux, et aussi il porta toujours et partout la
couronne de laurier. Le prétexte qu’il donna pour cela c’est que son
front était dégarni; et en cette circonstance il montra par cette réponse
que même à ce moment-là, bien qu’il ne fût plus jeune, il accordait
toujours de l’importance à son aspect physique.
(2) Il avait l'habitude de se montrer en public avec un habit assez lâche,
et les chaussures qu’il utilisa parfois après cela tard étaient hautes et de
couleur rouge, imitant les rois qui avaient par le passé régné à Albe,
parce qu’il prétendait qu’il était lié à cette ville par Iulus.
(3) Il était absolument voué à Venus, et il voulait persuader tout le monde
qu'il avait reçu d'elle la fleur de la jeunesse. En conséquence il avait
l'habitude également de porter son image en armes gravée sur son
anneau et il en avait fait son nom son mot d'ordre dans presque tous les
plus grands dangers.
(4) Sylla jeta un regard désapprobateur sur sa ceinture relâchée, de
sorte qu'il voulut le tuer, et déclara à ceux qui lui demandaient sa grâce:
"Je vais vous l'accorder; mais soyez fort sur vos gardes contre ce
camarade à la ceinture relâchée." Et Cicéron ne le comprit pas mais au
moment de la défaite il dit: "je ne me serai jamais attendu à que
quelqu’un avec une ceinture si mal mise puisse vaincre Pompée." Ceci
n’est qu’une digression de mon histoire, pour que personne ne puisse
ignorer ce qu’on racontait sur César.
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