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[43,40] (1) Καῖσαρ μὲν δὴ ταῦτ' ἔπραττε, Πομπήιος δὲ διαφυγών πως ἐν τῇ
τροπῇ ἦλθε μὲν ἐπὶ τὴν θάλασσαν ὡς καὶ τῷ ναυτικῷ τῷ ἐν τῇ
Καρτηίᾳ ὁρμοῦντι χρησόμενος, εὑρὼν δὲ αὐτοὺς πρὸς τὸν κρατοῦντα
ἀποκεκλικότας
(2) ἐπέβη μὲν πλοίου τινός, προσδοκήσας ἐπ' αὐτοῦ διαδράσεσθαι,
πληγεὶς δὲ ἐν τούτῳ καὶ ἀθυμήσας τῇ τε γῇ αὖθις προσέσχε,
κἀνταῦθα συνελθόντας τινὰς παραλαβὼν πρὸς τὴν μεσόγειαν
ὥρμησε. Καὶ αὐτός τε Καισεννίῳ Λέντωνι περιπεσὼν ἡττήθη, καὶ ἐς
ὕλην τινὰ καταφυγὼν ἐφθάρη· καὶ ὁ Δίδιος ἀγνοῶν τε τοῦτο, καὶ
πλανώμενος ὡς καὶ συμμίξων που αὐτῷ, συνέτυχεν ἑτέροις τισὶ καὶ
ἀπώλετο.
| [43,40] (1) Pendant que César était ainsi occupé, Pompée, qui avait
échappé au désastre, atteignit la mer, dans l’intention d’utiliser la flotte
qui était à l'ancre à Carteia, mais il constata que les hommes étaient
passés du côté du vainqueur.
(2) Il s'embarqua alors sur un navire, en essayant de s'échapper de
cette façon; mais il se blessa au cours de la tentative, il perdit courage et
revint à terre, et puis, ne prenant avec lui que quelques hommes qu’il
avait réunis, il s’en alla vers l'intérieur. Il y rencontra Caesennius Lento et
fut battu; et se réfugiant dans un bois, il y périt. Didius, ignorant son
destin, alors qu’il errait dans les environs dans l'espoir de le retrouver
quelque part, il rencontra d’autres troupes et périt.
| [43,41] (1) Εἵλετο δ' ἂν καὶ ὁ Καῖσαρ ἐκεῖ που πρός τε τῶν ἔτι
ἀνθεστηκότων καὶ ἐν τῇ τοῦ πολέμου δόξῃ πεπτωκέναι μᾶλλον ἢ
ὅπερ οὐκ ἐς μακρὰν ἔπαθεν, ἔν τε τῇ πατρίδι καὶ ἐν τῷ συνεδρίῳ πρὸς
τῶν φιλτάτων σφαγῆναι.
(2) Τοῦτον γὰρ τὸν πόλεμον τελευταῖον κατώρθωσε καὶ ταύτην τὴν
νίκην ἐσχάτην ἀνείλετο, καίπερ οὐδὲν ὅ τι οὐχὶ καὶ τῶν ἄλλων τῶν
μεγίστων καταπράξειν ἐλπίσας διά τε τἆλλα, καὶ οὐχ ἥκιστα ὅτι
βλαστός τις ἐκ φοίνικος ἐν τῷ τῆς μάχης χωρίῳ ὄντος εὐθὺς ἐπὶ τῇ
νίκῃ ἐξέφυ. Καὶ οὐ λέγω μὲν ὅτι οὐκ ἔφερέ ποι τοῦτο, ἀλλ' οὐκ ἐκείνῳ
γε ἔτι, ἀλλὰ τῷ τῆς ἀδελφῆς αὐτοῦ ἐγγόνῳ τῷ Ὀκταουίῳ·
συνεστρατεύετό τε γὰρ αὐτῷ, καὶ ἐκ τῶν πόνων τῶν τε κινδύνων
αὐτοῦ ἐκλάμψειν ἔμελλεν. Ἀγνοῶν δ' οὖν τοῦτο, καὶ ἐφ' ἑαυτῷ ἔτι
πολλὰ καὶ μεγάλα ἐλπίζων, οὐδὲν μέτριον ἔπραττεν, ἀλλ' ὡς καὶ
ἀθάνατος ὢν ὑπερεφρόνησε.
| [43,41] (1) Et César aurait sans aucun doute préféré tomber là, des mains de
ceux qui résistaient toujours et dans la gloire de la guerre, plutôt que de
rencontrer le destin peu après en se faisant tuer sur sa propre terre et
dans le sénat des mains de ses amis les plus chers.
(2) Ce fut la dernière guerre qu'il mena avec succès, et la dernière
victoire qu'il gagna, bien qu’il n’y eût aucun projet si grand soit-il qu'il
n'eût espéré accomplir. Il était confirmé particulièrement dans cet espoir
par la circonstance : d’un palmier qui poussait à l'emplacement de la
bataille une pousse se développa juste après sa victoire.
(3) Et je n'affirme pas que ceci n'a pas eu une influence sur la suite des
événements, mais ce n’était plus pour lui, mais pour le petit-fils de sa
soeur, Octave; ce dernier faisait campagne avec lui, et était destiné à
s’illustrer par ses exploits et les dangers qu’il encourut. Mais César ne le
savait pas, et espérant obtenir encore beaucoup de succès, il ne
montrait aucune modération, mais au contraire il se montrait plein
d'arrogance, comme s’il était devenu immortel.
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