HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLIII

Chapitre 2-3

  Chapitre 2-3

[43,2] (1) Καὶ αὐτῶν ἀρχόντων ἤδη οἵ τε ἐν τῇ Ῥώμῃ ἐταράχθησαν ὑπὸ σημείων· λύκος τε γὰρ ἐν αὐτῇ ὤφθη, καὶ χοῖρος ἐλέφαντι πλὴν τῶν ποδῶν ὅμοιος ἐγεννήθη· κἀν τῇ Ἀφρικῇ τε Πετρέιος καὶ Λαβιῆνος τηρήσαντες τὸν Καίσαρα πρὸς κώμας ἐπὶ σῖτον ἐξεληλυθότα, (2) τήν τε ἵππον αὐτοῦ μηδέπω καλῶς ἐκ τῆς θαλάσσης ἐρρωμένην ἐς τοὺς πεζοὺς τοῖς Νομάσι κατήραξαν, καὶ συνταραχθείσης πρὸς τοῦτο τῆς ἀσπίδος πολλοὺς μὲν αὐτῶν ἐν χερσὶν ἀπέκτειναν, πάντας δ' ἂν καὶ τοὺς λοιποὺς ἀνειληθέντας ἐπὶ μετέωρόν τι ἐξέκοψαν, εἰ μὴ ἰσχυρῶς ἐτρώθησαν. (3) Ἐπὶ πλεῖον δ' οὖν καὶ ὥς, τούτου συμβεβηκότος, τὸν Καίσαρα κατέπληξαν. Λογιζόμενος μὲν γὰρ ὡς ὑπὸ ὀλίγων ἔπταισε, προσδεχόμενος δὲ καὶ τὸν Σκιπίωνα τόν τε Ἰόβαν πάσαις, ὥσπερ ἠγγέλλοντο, ταῖς δυνάμεσιν εὐθὺς ἀφίξεσθαι, διηπόρει καὶ οὐκ εἶχεν τι πράξῃ· (4) τόν τε γὰρ πόλεμον μηδέπω καλῶς διενεγκεῖν δυνάμενος, καὶ τὴν ἐν ταὐτῷ μονὴν χαλεπήν, κἂν οἱ πολέμιοί σφων ἀπέχωνται, διὰ τὴν τῆς τροφῆς ἀπορίαν, τήν τε ἀνάστασιν ἀδύνατον τῶν πολεμίων καὶ ἐκ τῆς ἠπείρου καὶ ἐκ τῆς θαλάσσης ἐπικειμένων οἱ ὁρῶν οὖσαν, ἠθύμει. [43,2] (1) Durant leur charge, les habitants de Rome furent effrayés par des prodiges; on avait vu un loup dans la ville, et un porc était né ressemblant à un éléphant hormis ses pieds. En Afrique, Petreius et Labienus, ayant attendu que César sorte des villages pour chercher du grain, (2) repoussèrent sa cavalerie, qui n'avait pas encore complètement récupéré de la traversée en mer, sur l'infanterie avec l'aide des Numides; et il y eut grande confusion dans les rangs, beaucoup de soldats furent tués dans des combats corps à corps. Et ils auraient également décimé tous les autres, qui s'étaient regroupés sur un tertre, s’ils n’avaient pas été eux-mêmes criblés de blessures. (3) Néanmoins, cette action alarma beaucoup César. Considérant la manière dont il avait été retenu par quelques uns, et s’attendant aussi à l’arrivée de Scipion et de Juba avec toutes leurs forces (c’est ce qu’on lui avait rapporté), il fut dans un grand embarras et ne savait quel avis adopter. (4) Il ne pouvait pas conclure la guerre d’une manière satisfaisante; et il voyait que rester au même endroit était périlleux en raison du manque de vivres, même si l'ennemi se retirait, et partir était impossible, avec un ennemi le pressant sur terre et sur mer. Cela lui faisait perdre courage.
[43,3] (1) Ἐνταῦθ' οὖν αὐτῷ ὄντι Πούπλιός τις Σίττιος, εἴγε ἐκεῖνον ἀλλὰ μὴ τὸ δαιμόνιον δεῖ λέγειν, τήν τε σωτηρίαν ἅμα καὶ τὴν ἐπικράτησιν ἔδωκεν. Οὗτος γὰρ ἐξέπεσε μὲν ἐκ τῆς Ἰταλίας, παραλαβὼν δὲ συμφυγάδας τινὰς καὶ περαιωθεὶς ἐς Μαυριτανίαν (2) χεῖρά τε ἤθροισε, καὶ παρὰ τῷ Βόκχῳ στρατηγήσας ἐπεχείρησε τῷ Καίσαρι, μήτε τινὰ εὐεργεσίαν αὐτοῦ προέχων μήτ' ἄλλως ἐν γνώσει οἱ ὤν, τοῦ τε πολέμου συνάρασθαι καὶ τὰ παρόντα συγκατεργάσασθαι. (3) Κἀκ τούτου αὐτῷ μὲν ἐκείνῳ οὐκ ἐπήμυνε· πόρρω τε γὰρ αὐτὸν ἤκουεν ὄντα, καὶ βραχύ τι ὑφ' ἑαυτοῦ οὐ γάρ πω μεγάλην ἰσχὺν εἶχεν ὠφελήσεσθαι ἐνόμιζε· τὸν δὲ δὴ Ἰόβαν ἐκστρατεύσαντα τηρήσας (4) ἔς τε τὴν Νουμιδίαν ἐνέβαλε, καὶ ταύτην τε καὶ τὴν Γαιτουλίαν μέρος τῆς ἀρχῆς αὐτοῦ οὖσαν ἐλυμήνατο, ὥστε τὸν βασιλέα τῶν τε ἐν χερσὶν ἀφέσθαι καὶ ἐκ μέσης τῆς ὁδοῦ μετὰ τοῦ πλείονος στρατοῦ ἀναστρέψαι· ἔστι γὰρ τι καὶ τῷ Σκιπίωνι ἀπ' αὐτοῦ συνέπεμψεν. (5) Ἐξ οὗπερ καὶ τὰ μάλιστα διεφάνη ὅτι εἰ καὶ ἐκεῖνος ἐληλύθει, οὐκ ἄν ποτε αὐτοῖς Καῖσαρ ἀντέσχεν. Οὔκουν οὐδὲ μόνῳ τῷ Σκιπίωνι συμβαλεῖν εὐθὺς ἐτόλμησε· τά τε γὰρ ἄλλα καὶ τοὺς ἐλέφαντας, τὸ μέν τι καὶ ἐπὶ τῇ μάχῃ, τὸ δὲ δὴ πλεῖον ὅτι τὸ ἱππικὸν αὐτοῦ ἐτάρασσον, δεινῶς ἐδεδίει. [43,3] (1) Il en était encore là quand un certain Publius Sittius (on devrait plutôt le nommer la Providence) lui apporta en même temps le salut et la victoire. Cet homme avait été exilé d'Italie, et emmenant avec lui un quelques autres exilés et passant en Mauritanie, (2) il avait rassemblé des troupes et avait servi de général sous Bocchus; et bien qu'il n'eût jamais auparavant reçu aucun bienfait de César, et qu’il ne le connût pas du tout, il s'engagea à l'assister dans la guerre et à l'aider à surmonter ses difficultés présentes. (3) Mais il n'alla pas porter secours à César lui-même, parce qu’il avait appris qu’il était trop loin et qu’il jugeait qu’on son aide lui serait de peu de valeur, parce qu’il n’avait pas encore beaucoup de troupes, mais au lieu de cela il attendit que Juba parte en expédition, (4) et alors il envahit la Numidie, et la harcela ainsi que la Gétulie (une partie du territoire de Juba) avec une telle violence que le roi renonça à ses dispositions et fit demi tour au milieu de sa marche avec la majeure partie de son armée; il envoya également le reste à Scipion en même temps. (5) On peut en conclure que si Juba n’avait pas eu ces ennuis, César n’aurait jamais pu résister aux deux. En effet, il n'osait même pas en venir aux mains avec Scipion seul au début, parce qu'il avait grande crainte des éléphants, en partie à cause de leurs capacités au combat, mais surtout parce qu'ils continuaient à mettre la confusion dans sa cavalerie.


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Dernière mise à jour : 15/02/2006