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[43,34] (1) Ἠδυνήθη γὰρ ἐκεῖνος ὧδε εἴσω παρελθεῖν. Νύκτωρ τῶν
φυλάκων τινὰς μόνος, ὡς καὶ ὑπὸ τοῦ Καίσαρος ἐς ἐφοδείαν
ἀπεσταλμένος, ἀνήρετο τὸ σύνθημα, καὶ μαθών οὔτε γὰρ
ἐγιγνώσκετο, καὶ κατὰ μόνας οὐκ ἄν ποτε ὑπωπτεύθη μὴ φίλιός
σφισιν ὢν τοῦτο ποιῆσαι ἐκείνους μὲν εἴασεν,
(2) ἐκπεριελθὼν δὲ ἑτέρωσε τοῦ περιτειχίσματος ἄλλοις τισὶ φύλαξιν
ἐνέτυχε, καὶ τό τε σύνθημα αὐτοῖς εἰπών, καὶ ἐπὶ προδοσίᾳ τῆς
πόλεως εἶναι πλασάμενος, δι' ἑκόντων τε αὐτῶν καὶ παραπεμπόντων
γε ἐσῆλθεν.
(3) Οὐ μέντοι καὶ περιεποιήσατο αὐτήν. Τά τε γὰρ ἄλλα πολλά, καί
ποτε πῦρ ἔς τε τὰς μηχανὰς καὶ ἐς τὰ σταυρώματα τὰ τῶν Ῥωμαίων
ἐμβαλόντες ἐκείνους μὲν οὐδὲν ὅ τι καὶ ἀξιόλογον ἔβλαψαν, αὐτοὶ δὲ
ἀνέμου σφίσιν ἐξ ἐναντίας ἐν τούτῳ σφοδροῦ προσπεσόντος κακῶς
ἀπήλλαξαν·
(4) τά τε γὰρ οἰκοδομήματα ἐπεφλέχθη, καὶ ἄνθρωποι συχνοὶ τοῖς τε
λίθοις καὶ τοῖς βέλεσι, μηδὲ προϊδέσθαι τι ὑπὸ τοῦ καπνοῦ
δυνηθέντες, ἐξώλοντο. Ὡς οὖν τοῦτό τε αὐτοῖς συνεβεβήκει καὶ ἡ γῆ
ἐπορθεῖτο τοῦ τε τείχους τινὰ ἐξ ὑπονόμων ἔπιπτεν, ἐστασίασαν,
(5) καὶ πρότερος μὲν ὁ Φλάκκος ἐπ' ἀδείᾳ ἑαυτοῦ τε καὶ τῶν συνόντων
οἱ πρὸς τὸν Καίσαρα διεκηρυκεύσατο, ἔπειτα δὲ οὗτος μέν οὐ γὰρ
ἠθέλησε τὰ ὅπλα παραδοῦναι διήμαρτεν αὐτῆς, οἱ δὲ ἄλλοι οἱ
ἐπιχώριοι μετὰ τοῦτο καὶ ἐπρεσβεύσαντο καὶ συνέβησαν ἐφ' οἷς
ἐκελεύοντο.
| [43,34] (1) Voici comment quelqu’un réussit à entrer dans la ville. Il alla seul
pendant la nuit trouver quelques gardes, comme s’il avait été désigné
par César pour venir voir les sentinelles, et il demanda et apprit le mot de
passe; on ne le connaissait pas, et comme il était seul, on n’aurait jamais
pensé qu'il pût être autre chose qu’un ami en agissant de cette manière.
(2) Alors il quitta ces hommes et alla de l'autre côté du retranchement où
il rencontra d'autres gardes et leur donna le mot de passe; après cela
faisant semblant d’être venu pour trahir la ville, il arriva à l'intérieur en
passant au milieu des soldats avec leur consentement et vraiment
escorté par eux.
(3) Il ne put cependant sauver la ville. En plus d'autres revers, un jour les
citoyens mirent le feu aux machines et aux remparts des Romains, sans
faire de dommages dignes d’être mentionnés, ils furent alors repoussés
par un vent violent qui juste alors commença à souffler vers eux de la
direction opposée;
(4) leurs maisons s'embrasèrent et beaucoup de gens périrent sous les
pierres et les traits, ne pouvant voir au loin à cause de la fumée. Après
ce désastre, comme leur terre était ravagée, et qu'une partie de leur
mur s'était effondrée à cause des mines, ils commencèrent à se révolter.
(5) Flaccus fut le premier à faire des ouvertures à César sur base du
pardon pour lui et pour ses partisans; mais les pourparlers n'aboutirent
pas parce qu'il refusait de rendre les armes, alors les indigènes
envoyèrent des ambassadeurs et acceptèrent ses conditions.
| [43,35] (1) Ἐκείνης δὲ δὴ τῆς πόλεως ἁλούσης οὐκέτ' οὐδὲ οἱ ἄλλοι
ἠτρέμιζον, ἀλλὰ πολλοὶ μὲν αὐτοὶ πρὸς τὸν Καίσαρα πρεσβευσάμενοι
μεθίσταντο, πολλοὶ δὲ καὶ ἐπιόντα αὐτὸν τούς τε ὑποστρατήγους
αὐτοῦ ἐδέχοντο,
(2) ὥστε τὸν Πομπήιον ἀπορήσαντα ὅ τι χρὴ πρᾶξαι, τὸ μὲν πρῶτον
ἄλλοτε ἄλλῃ τῆς χώρας μεθιστάμενον πλανᾶσθαι, ἔπειτα δὲ
φοβηθέντα μὴ καὶ ἐξ αὐτοῦ τούτου καὶ οἱ λοιποὶ αὐτὸν
ἐγκαταλίπωσι, διακινδυνεῦσαι ἐθελῆσαι, καίτοι τοῦ δαιμονίου τὴν
ἧτταν ἐναργέστατα αὐτῷ προσημήναντος.
(3) Οἱ μὲν γὰρ ἱδρῶτες τῶν ἀγαλμάτων καὶ αἱ ἠχαὶ τῶν στρατοπέδων,
τά τε ζῷα ἃ πολλὰ παρὰ τὴν ἑαυτῶν φύσιν ἐγεννήθη, καὶ αἱ δᾷδες αἱ
πρὸς τὰς δυσμὰς ἐκ τῶν ἀνατολῶν ᾄττουσαι ταῦτα γὰρ ἐν τῇ Ἰβηρίᾳ
τότε ἅμα πάντα συνηνέχθη. Σαφὲς οὐδέν, ὁποτέροις σφῶν
προφαίνοιτο, διεδήλου·
(4) οἱ δὲ δὴ ἀετοὶ τῶν στρατοπέδων αὐτοῦ τάς τε πτέρυγας σείσαντες
καὶ τοὺς κεραυνούς, οὓς ἐν τοῖς ποσί τινες αὐτῶν χρυσοῦς ἔφερον,
ἐκβαλόντες ἐκείνῳ τε τὸ κακὸν ἄντικρυς ἐνέσκηπτον καὶ αὐτοὶ πρὸς
τὸν Καίσαρα ἀπεπέτοντο. Ἀλλ' ἦγε γὰρ τὸ δαιμόνιον, ἔν τε ὀλιγωρίᾳ
αὐτὸ ἐποιήσατο, καὶ ἐς πόλιν Μοῦνδαν πρὸς μάχην δὴ κατέστη.
| [43,35] (1) Après la prise de cette ville les autres tribus ne restèrent pas à ne
rien faire, mais beaucoup de leur propre chef envoyèrent des
ambassadeurs et épousèrent la cause de César, et beaucoup le
reçurent, lui ou ses lieutenants à leur approche.
(2) Pompée ne savait plus que faire : d'abord il quitta l’endroit où il se
trouvait et erra dans pays; et ensuite craignant qu'en raison de cette
errance le reste de ses partisans ne le laisse tomber il choisit de risquer
une bataille décisive, bien que le ciel ait à l'avance indiqué très
clairement sa défaite.
(3) Des gouttes de sueur tombèrent des statues sacrées, et le
mécontentement des légions, et les nombreuses créatures nées en
dehors de leur propre espèce, et des flambeaux s’élançant d'est en
ouest, et les présages qui se produisirent en Espagne à ce moment, tout
cela n'expliquait pas clairement l'avenir promis aux deux chefs.
(4) Mais les aigles des légions de Pompée secouèrent leurs ailes et
laissèrent tomber les foudres parfois en or, qu'ils tenaient dans leurs
serres; ainsi ils semblaient lancer le malheur directement sur Pompée et
s'envoler de leur plein gré vers César. La destinée s'avançait, mais elle
le faisait à petits pas; alors il s'installa dans la ville de Munda pour
engager le combat.
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