HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLIII

Chapitre 18-19

  Chapitre 18-19

[43,18] (1) Μὴ μέντοι μηδὲ τοὺς στρατιώτας δείσητε, μηδ' ἄλλο τι αὐτοὺς φύλακας τῆς τε ἐμῆς ἀρχῆς καὶ τῆς ὑμετέρας ἅμα νομίσητε εἶναι· τρέφεσθαι μὲν γάρ σφας ἀνάγκη πολλῶν ἕνεκα, τραφήσονται δὲ οὐκ ἐφ' ὑμᾶς ἀλλ' ὑπὲρ ὑμῶν, τοῖς τε διδομένοις ἀρκούμενοι καὶ τοὺς διδόντας αὐτὰ ἀγαπῶντες. (2) Διὰ γὰρ τοῦτο καὶ τὰ χρήματα ἐπὶ πλεῖον τοῦ συνήθους ἐσπέπρακται, ἵνα τό τε στασιάσαν ἅμα σωφρονισθῇ καὶ τὸ κεκρατηκὸς αὐτάρκη τροφὴν λαβὸν μὴ στασιάσῃ. Οὐ γάρ που καὶ ἰδίᾳ τι αὐτῶν ἀποκεκέρδαγκα, ὅς γε πάντα μὲν τὰ ὑπάρχοντά μοι, πολλὰ δὲ καὶ δεδανεισμένος προσανάλωκα ὑμῖν· (3) ἀλλ' ὁρᾶτε ὅτι τὰ μέν τινα αὐτῶν ἐς τοὺς πολέμους δεδαπάνηται, τὰ δὲ καὶ ὑμῖν τετήρηται, ἀφ' ὧν τε πόλις κοσμηθήσεται καὶ τὰ λοιπὰ διοικηθήσεται. Ὥστε τὸ μὲν ἐπίφθονον τῆς ἐσπράξεως αὐτὸς ἀνεδεξάμην, τῆς δ' ὠφελίας κοινῇ πάντες ἀπολαύσετε, τά τε ἄλλα καὶ ἐν ταῖς στρατείαις· (4) τῶν τε γὰρ ὅπλων ἀεὶ ἡμῖν δεῖ, ἐπειδὴ μὴ οἷόν τέ ἐστιν ἄνευ αὐτῶν πόλιν τε τηλικαύτην οἰκοῦντας καὶ ἀρχὴν τοσαύτην ἔχοντας ἀσφαλῶς ζῆσαι, καὶ περιουσία τῶν χρημάτων καὶ ἐκεῖνα ἰσχυρῶς ὠφελεῖ. (5) Μὴ μέντοι καὶ ὑποπτεύσῃ τις ὑμῶν ὅτι τῶν πλουσίων τινὰ λυπήσω καὶ τέλη τινὰ καινὰ καταστήσω· τοῖς τε γὰρ παροῦσιν ἀρκεσθήσομαι, καὶ προθυμήσομαι συνευπορῆσαί τι μᾶλλον ὑμῖν διὰ χρήματά τινα ἀδικῆσαι. » (6) Τοιαῦτα Καῖσαρ ἔν τε τῷ συνεδρίῳ καὶ μετὰ τοῦτο καὶ ἐν τῷ δήμῳ εἰπὼν ἐπεκούφισε μέν πως αὐτοὺς τοῦ δέους, οὐ μέντοι καὶ ἠδυνήθη πεῖσαι παντάπασι θαρσεῖν, πρὶν καὶ τοῖς ἔργοις τὰς ἐπαγγελίας βεβαιώσασθαι. [43,18] (1) N’ayez pas peur des soldats, considérez-les seulement comme les gardiens de mon popuvoir, qui est en même temps le vôtre. Il est nécessaire de subvenir à leurs besoins pour beaucoup de raisons, mais ils seront là pour votre avantage, et non contre vous; et ils seront contents de ce que vous leur donnez et remercieront les donateurs. (2) La raison pour laquelle les impôts prélevés actuellement sont plus élevés que d’habitude, c’est pour que les séditieux restent tranquilles et que les vainqueurs, en recevant suffisamment d’aide, ne deviennent pas des séditieux Il est évident que je n’ai rien pris pour moi de cet argent, malgré que j'ai dépensé pour vous tout que je possédais, et que j’ai même beaucoup emprunté. (3) Et vous pouvez voir qu’une partie des impôts a été dépensée pour les guerres et que vous avez maintenant un repos assuré; le reste servira à orner la ville et à entretenir le gouvernement. Et c’est moi qui ai pris sur mes propres épaules la mauvaise humeur engendrée par ce prélèvement, tandis que vous en avez tous les avantages, dans les expéditions aussi bien qu'ailleurs. (4) Nous avons toujours besoin d’armes, puisque sans elles il est impossible pour nous, qui vivons dans une si grande ville et contrôlons un si grand empire, de vivre en sécurité; et beaucoup d'argent est d'un grand secours dans cette matière aussi bien qu'ailleurs. (5) Cependant que personne d’entre vous ne me soupçonne de m’attaquer aux riches ou d’établir de nouveaux impôts. J’ai assez avez les revenus actuels et je suis plus impatient de chercher à apporter une contribution à votre prospérité que de vous faire du tort pour votre argent." (6) Ces paroles devant le Sénat et devant le peuple apaisèrent d’une certaine façon leurs craintes, mais ne pouvaient les persuader tout à fait de reprendre courage tant qu’il ne confirmait pas ses promesses par des faits.
[43,19] (1) Μετὰ δὲ δὴ τοῦτο τά τε ἄλλα λαμπρῶς, ὥσπερ εἰκὸς ἐπί τε τοσαύταις καὶ τηλικαύταις ἅμα νίκαις ἦν, ἐποίει, καὶ τὰ ἐπινίκια τῶν τε Γαλατῶν καὶ τῆς Αἰγύπτου τοῦ τε Φαρνάκου καὶ τοῦ Ἰόβου τετραχῇ χωρὶς τέσσαρσιν ἡμέραις ἔπεμψε. (2) Καὶ τὰ μὲν ἄλλα ηὔφρανέ που τοὺς ὁρῶντας, δ' Ἀρσινόη Αἰγυπτία καὶ γὰρ ἐκείνην ἐν τοῖς αἰχμαλώτοις παρήγαγε τό τε πλῆθος τῶν ῥαβδούχων καὶ τὰ ἀπὸ τῶν πολιτῶν τῶν ἐν τῇ Ἀφρικῇ ἀπολωλότων πομπεῖα δεινῶς αὐτοὺς ἐλύπησεν. (3) τε γὰρ ἀριθμὸς τῶν ῥαβδούχων ἐπαχθέστατόν σφισιν ὄχλον, ἅτε μήπω πρότερον τοσούτους ἅμα ἑορακόσι, παρέσχε· καὶ Ἀρσινόη γυνή τε οὖσα καὶ βασιλίς ποτε νομισθεῖσα ἔν τε δεσμοῖς, μηπώποτε ἔν γε τῇ Ῥώμῃ ἐγεγόνει, ὀφθεῖσα πάμπολυν οἶκτον ἐνέβαλε, (4) κἀκ τούτου ἐπὶ τῇ προφάσει ταύτῃ καὶ τὰ οἰκεῖα πάθη παρωδύραντο. Οὐ μὴν ἀλλ' ἐκείνη μὲν διὰ τοὺς ἀδελφοὺς ἀφείθη, ἄλλοι δὲ καὶ Οὐερκιγγετόριξ ἐθανατώθησαν. [43,19] (1) Ensuite il organisa des fêtes brillantes, comme il convenait en l'honneur de victoires si nombreuses et si décisives. Il célébra des triomphes pour la Gaule, pour l'Égypte, pour Pharnace et pour Juba, en quatre parties, à quatre jours d’intervalle. (2) La majeure partie enchanta les spectateurs, mais la vue d'Arsinoé d'Égypte, qu'il emmenait parmi les captifs, et la foule de ses licteurs et les trophées du triomphe pris sur des citoyens tombés en Afrique les contraria beaucoup. (3) Les licteurs, à cause de leurs nombres, leur paraissaient comme une multitude la plus blessante, puisque auparavant ils n’en avaient jamais vu autant en même temps; et la vue d'Arsinoé, une femme et considérée comme une reine, dans des chaînes, - spectacle qu'on n'avait jamais vu, du moins à Rome, - éveilla une grande commisération, (4) et ils s’en servaient comme excuse pour déplorer leurs malheurs privés. Mais elle fut libérée en considération pour ses frères; mais d'autres, y compris Vercingétorix, furent mis à mort.


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Dernière mise à jour : 15/02/2006