HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLII

Chapitre 10-11

  Chapitre 10-11

[42,10] (1) Ἔσχε γὰρ οὕτως. Κάτων ἐν τῷ Δυρραχίῳ πρὸς τοῦ Πομπηίου τά τε ἐκ τῆς Ἰταλίας ἐπιτηρεῖν, ἄν τις διαβαίνῃ, καὶ τοὺς Παρθινοὺς κατείργειν, ἄν τι παρακινῶσι, καταλειφθεὶς (2) τὸ μὲν πρῶτον ἐκείνοις ἐπολέμει, ἡττηθέντος δὲ τοῦ Πομπηίου τὴν μὲν Ἤπειρον ἐξέλιπεν, ἐς δὲ Κέρκυραν μετὰ τῶν ὁμογνωμονούντων οἱ κομισθεὶς ἐνταῦθα τούς τε ἐκ τῆς μάχης διαφυγόντας καὶ τοὺς ἄλλους τοὺς τὰ αὐτὰ φρονοῦντας ἐδέχετο. Κικέρων μὲν γὰρ καὶ ἄλλοι τινὲς τῶν βουλευτῶν ἐς τὴν Ῥώμην παραχρῆμα ἀπῆραν· (3) οἱ δὲ δὴ πλείους μετά τε τοῦ Λαβιήνου καὶ μετὰ τοῦ Ἀφρανίου, ἅτε μηδεμίαν ἐν τῷ Καίσαρι ἐλπίδα, μὲν ὅτι ηὐτομολήκει, δὲ ὅτι σωθεὶς ὑπ' αὐτοῦ αὖθίς οἱ ἐπεπολεμήκει, ἐχόντων, πρός τε τὸν Κάτωνα ἦλθον καὶ ἐκεῖνον προστησάμενοι ἐπολέμουν. [42,10] (1) Telle était la situation : Caton avait été laissé à Dyrrachium par Pompée pour jeter un oeil sur toutes les forces d'Italie qui essayeraient de traverser, et pour réprimer les Parthes, au cas où ils fomenteraient des troubles. (2) Dans un premier temps il continua la guerre contre ces derniers, mais, après la défaite de Pompée, il abandonna l’Épire, et se rendit à Corcyre avec ses sympathisants; là il accueillit les hommes qui s'étaient échappés de la bataille et tous ceux qui partageaient les mêmes sympathies. Cicéron et quelques autres sénateurs rentrèrent à Rome immédiatement, (3) mais la majorité, y compris Labienus et Afranius, qui n'avaient aucune espérance en César, - celui-ci parce qu'il l'avait abandonné, et l'autre parce qu'après avoir été pardonné, avait repris la guerre contre lui, - rejoignit Caton, et l'ayant mis à leur tête, ils continuèrent la guerre.
[42,11] (1) Καὶ μετὰ τοῦτο καὶ Ὀκτάουιός σφισι προσεγένετο. Ὡς γὰρ τότε τὸν Ἰόνιον ἐσέπλευσε καὶ τὸν Ἀντώνιον τὸν Γάιον συνέλαβεν, ἄλλων μέν τινων χωρίων ἐκράτησε, τὴν δὲ δὴ Σάλωνα, καίπερ ἐπὶ πλεῖστον αὐτὴν πολιορκήσας, οὐχ εἷλε. (2) Τά τε γὰρ ἄλλα ἰσχυρῶς αὐτὸν ἀπεκρούοντο, βοηθοῦντά σφισι τὸν Γαβίνιον ἔχοντες, καὶ τέλος μετὰ τῶν γυναικῶν ἐπεκδραμόντες μέγα ἔργον εἰργάσαντο· ἐκεῖναί τε γὰρ τάς τε κόμας καθεῖσαι καὶ στολὰς μελαίνας ἐνδυσάμεναι λαμπάδας τε λαβοῦσαι, καὶ τὸ σύμπαν πρὸς τὸ φοβερώτατον σχηματισάμεναι, (3) τῷ τε στρατοπέδῳ τῷ πολιορκοῦντί σφας νυκτὸς μέσης προσέμιξαν, καὶ τοὺς προφύλακας ὡς καὶ δαίμονές τινες ἐκπλήξασαι τὸ πῦρ ἐς τὸ χαράκωμα ἁπανταχόθεν ἅμα ἐνέβαλον, καὶ αὐτοὶ ἐπισπόμενοί σφισι πολλοὺς μὲν ταραττομένους πολλοὺς δὲ καὶ καθεύδοντας ἐφόνευσαν, καὶ ἐκεῖνό τε εὐθὺς κατέσχον, καὶ τὸ ναύσταθμον ἐν Ὀκτάουιος ηὐλίζετο αὐτοβοεὶ εἷλον. (4) Οὐ μέντοι καὶ ἐν ῥᾳστώνῃ τινὶ ἐγένοντο· διαφυγὼν γάρ πως αὐτοὺς δύναμίν τε αὖθις ἤθροισε, καὶ μάχῃ νικήσας προσήδρευε σφίσι. Κἀν τούτῳ τοῦ Γαβινίου νόσῳ τελευτήσαντος τῆς τε θαλάσσης τῆς ἐκεῖ πάσης ἐκράτησε, καὶ ἐς τὴν γῆν ἐκβαίνων πολλὰ αὐτῆς ἐκακούργει, μέχρις οὗ τε πρὸς τῷ Φαρσάλῳ μάχη ἐγένετο, καὶ οἱ στρατιῶται αὐτοῦ ἐπιπλευσάντων τινῶν ἐκ τοῦ Βρεντεσίου σφίσι μετέστησαν, μηδὲ ἐς χεῖρας αὐτοῖς ἐλθόντες. Τότε γὰρ ἐρημωθεὶς τῶν συμμάχων ἐς τὴν Κέρκυραν ἀπεχώρησε. [42,11] (1) Peu après Octavius les rejoignit également. Il avait navigué à travers la mer ionienne, avait arrêté Gaius Antonius et il avait conquis plusieurs endroits, mais ne pouvait prendre Saloné, bien qu'il l'ait assiégée un très long moment. (2) Les habitants, avec l’aide de Gabinius, le repoussèrent vigoureusement et finalement firent une sortie avec les femmes et réalisèrent un exploit remarquable. Les femmes dénouant leurs cheveux et habillées de vêtements noirs, puis prenant des torches et rendant leur aspect aussi terrifiant que possible, (3) assaillirent le camp des assiégeants à minuit. Elles provoquèrent la panique dans les avant-postes, qui pensaient que c’étaient des fantômes, et alors aussitôt de tous les côtés elles mirent le feu à la palissade, et les hommes, qui les suivaient, en tuèrent beaucoup dans la confusion et ainsi que beaucoup qui étaient encore endormis et ils prirent vite possession du camp, et s’emparèrent sans coup férir du port où se trouvait Octavius. (4) Ils n'en restèrent pas là. Octavius leur échappa quand même, rassembla de nouveau des forces, et après avoir remporté la victoire, il les assiégea. Alors, comme Gabinius était mort de maladie, il s'empara de toute la mer avoisinante, et faisant des incursions sur terre il ravagea beaucoup de régions. Ceci dura jusqu'à la bataille de Pharsales; après celle-ci ses soldats, dès qu'une armée se présenta devant eux venant de Brundisium, changèrent de camp sans en venir aux mains. Alors, sans alliés, Octavius se retira à Corcyre.


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Dernière mise à jour : 8/02/2006