HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLII

Chapitre 50-51

  Chapitre 50-51

[42,50] (1) Περὶ μὲν οὖν τούτων οὕτω καὶ ἐφρόνει ἀεὶ καὶ ἔλεγεν· ἐς δὲ δὴ τὴν Ἰταλίαν, ἀλλ' οὐκ ἐς τὴν Ἀφρικὴν καίπερ πεπολεμωμένην οἱ, ἠπείχθη ὅτι ταραττόμενα τὰ ἐν τῷ ἄστει πυθόμενος ἐφοβήθη μὴ καὶ ἐς ἀνήκεστον προχωρήσῃ. (2) Οὐ μέντοι καὶ κακὸν οὐδένα οὐδέν, ὥσπερ εἶπον, εἰργάσατο, πλὴν ὅτι κἀνταῦθα πολλὰ ἠργυρολόγησε, τὰ μέν τινα ἐν δωρεᾶς μέρει, στεφάνους καὶ ἀγάλματα καὶ ὅσα ἄλλα τοιαῦτα, λαμβάνων, τὰ δὲ καὶ δανειζόμενος δῆθεν, οὐχ ὅτι παρὰ τῶν ἰδιωτῶν ἀλλὰ καὶ παρὰ τῶν πόλεων. (3) Τοῦτο γὰρ τὸ ὄνομα ταῖς ἐκλογαῖς τῶν χρημάτων, ἐφ' αἷς μηδεμία ἄλλη πρόφασις εὔλογος ἦν, ἐτίθετο, ἐπεὶ τήν γε ἄλλως καὶ βιαίως, οὐδὲν ἧττον τῶν ὀφειλομένων, καὶ ἐκεῖνα ἐπράττετο, καὶ ἔμελλε μηδέποτε ἀποδοθήσεσθαι. Ἔλεγε μὲν γὰρ ὑπὲρ τοῦ δημοσίου τὰ οἰκεῖα δεδαπανηκέναι, καὶ διὰ τοῦτο καὶ δανείζεσθαι· (4) ὅθενπερ καὶ χρεῶν ἀποκοπὰς ἀξιοῦντος τοῦ πλήθους γενέσθαι οὐκ ἐποίησεν, εἰπὼν ὅτι καὶ αὐτὸς πολλὰ ὀφείλω· εὔδηλος δὲ ἐγίγνετο καὶ τὰ ἀλλότρια τῇ δυναστείᾳ παρασπώμενος. Οἵ τε οὖν ἄλλοι διὰ τοῦτο ἤχθοντο αὐτῷ καὶ οἱ ἑταῖροι· τῶν γὰρ δεδημευμένων συχνά, καὶ ὑπὲρ τὴν ἀξίαν γε ἔστιν , ἐλπίδι τοῦ προῖκα αὐτὰ ἕξειν ἀγοράσαντες πᾶσαν τὴν τιμὴν ἀποτίνειν ἠναγκάζοντο. [42,50] (1) Voila ce qu’il disait et pensait à ce sujet. Alors c’est vers l’Italie qu'il se hâta et non vers l’Afrique, bien que cette dernière région lui soit devenue hostile, parce qu'il avait appris les émeutes dans la capitale et il craignait qu'elles puissent atteindre des sommets dangereux. (2) Néanmoins, comme je l’ai dit, il ne fit aucun mal à personne, sauf que là aussi, il s’empara de grandes quantités d’argent, soit sous forme de couronnes et de statues et d’autres choses semblables qu’il reçut en cadeaux, et soit "en empruntant," comme il le disait, non seulement à différents citoyens mais également aux villes. (3) Le terme "emprunter" s’appliquait à des prélèvements d'argent faits sans aucun prétexte valable; il exigeait ces sommes de façon autoritaire et avec autant de force que l'argent qu’on lui devait réellement, et il avait l’intention de ne jamais les rembourser. Il prétendait, en effet, qu'il avait dépensé ses biens privés pour le bien public et que c’était pour cela qu’il empruntait. (4) C’est pourquoi quand la multitude exigea une annulation des dettes, il ne leur accorda pas, en disant : "Moi aussi, j’ai de grandes dettes." Il était facile à voir qu'il voulait accaparer ce qui appartenait aux autres par sa position de suprématie, et c’est pour cela que ses associés et les autres le détestaient. Ces hommes, qui avaient acheté la majeure partie des propriétés confisquées, dans certains cas pour plus que leur valeur réelle, dans l'espoir de les garder sans rien payer pour elles, maintenant étaient obligés de payer le prix fort.
[42,51] (1) Ἀλλὰ τούτους μὲν ἐν οὐδενὶ λόγῳ ἐποιεῖτο. Καίτοι καὶ ἐκείνους τρόπον τινὰ ὡς ἑκάστους ἐθεράπευσε. Τοῖς τε γὰρ πολλοῖς ἐχαρίσατο τόν τε τόκον τὸν ἐποφειλόμενόν σφισιν ἐξ οὗ πρὸς τὸν Πομπήιον ἐξεπολεμώθη πάντα, καὶ τὸ ἐνοίκιον ὅσον ἐς πεντακοσίας δραχμὰς ἦν ἐνιαυτοῦ ἑνὸς ἀφείς, (2) καὶ προσέτι καὶ τὰς τιμήσεις τῶν κτημάτων, ἐν οἷς τὴν ἀπόδοσιν τῶν δανεισμάτων κατὰ τοὺς νόμους γίγνεσθαι ἔδει, πρὸς τὴν ἐν τῷ χρόνῳ ἀξίαν ἐπαναγαγών, ἐπειδὴ τῷ πλήθει τῶν δεδημοσιωμένων πολὺ πάντα ἐπευώνιστο. (3) Τούτους τε οὖν ταῦτα πράξας ἀνηρτήσατο, καὶ τῶν προσεταιριστῶν τῶν τε συναγωνιστῶν τοὺς μὲν βουλευτὰς ἱερωσύναις τε καὶ ἀρχαῖς ταῖς τε ἐς τὸν λοιπὸν τοῦ ἔτους ἐκείνου χρόνον καὶ ταῖς ἐς νέωτα (4) ἵνα γὰρ πλείους αὐτῶν ἀμείψηται, στρατηγούς τε δέκα ἐς τὸ ἐπιὸν ἔτος ἀπέδειξε καὶ ἱερέας ὑπὲρ τὸ νενομισμένον· τοῖς τε γὰρ ποντίφιξι καὶ τοῖς οἰωνισταῖς, ὧν καὶ αὐτὸς ἦν, τοῖς τε πεντεκαίδεκα καλουμένοις ἕνα ἑκάστοις προσένειμε, καίπερ αὐτὸς βουληθεὶς πάσας τὰς ἱερωσύνας λαβεῖν ὥσπερ ἐψήφιστο, (5) τοὺς δὲ ἱππέας τοῦ τέλους τούς τε ἑκατοντάρχους καὶ τοὺς ὑπομείονας ἄλλοις τέ τισι καὶ τῷ καὶ ἐς τὸ συνέδριόν τινας ἀπ' αὐτῶν ἀντὶ τῶν ἀπολωλότων καταλέξαι. [42,51] (1) Mais il ne portait aucune attention à ces personnes. Néanmoins, d’un certain point il s’occupait aussi de chacun d'eux. Il fit présent à la multitude de tous les intérêts qu'elle devait pendant qu’il faisait la guerre à Pompée, et il les libéra de tout loyer pour une année, jusqu'à la somme de deux mille sesterces; (2) en outre il releva à leur valeur réelle (d’avant la guerre civile) l'évaluation des biens, sur lesquels, selon les lois, se faisait le recouvrement des emprunts, parce que tout était devenu beaucoup meilleur marché en raison de la grande quantité de propriétés confisquées. (3) Par ces mesures il s’attacha le peuple; et il s’attacha les membres de son parti et ceux qui avaient combattu pour lui de la façon suivante. Aux sénateurs il accorda des sacerdoces et des charges, à certains d'entre eux pour le reste de l’année courante et à d’autres pour l’année suivante. (4) Car pour récompenser plus de gens, il nomma dix préteurs l'année suivante et plus de prêtres qu’il n’y en avait habituellement; il ajouta un membre supplémentaire aux pontifes et aux augures, dont il faisait partie, et aussi aux Quindecemviri, comme on les appelait, puisqu’il désirait prendre tous les sacerdoces lui-même, comme il l'avait décrété. (5) Les chevaliers dans l'armée, les centurions et les officiers subalternes, il se les concilia de diverses manières, particulièrement en nommant certains d'entre eux au sénat pour remplir les places de ceux qui avaient péri.


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Dernière mise à jour : 8/02/2006