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[42,48] (1) Καῖσαρ δὲ ἐπὶ τῇ νίκῃ (καίπερ οὐ πάνυ διαπρεπεῖ γενομένῃ,
πολὺ καὶ ὅσον ἐπ' οὐδεμιᾷ ἄλλῃ ἐφρόνησεν), ὅτι ἔν τε τῇ αὐτῇ
ἡμέρᾳ καὶ ἐν τῇ αὐτῇ ὥρᾳ καὶ ἦλθε πρὸς τὸν πολέμιον καὶ εἶδεν
αὐτὸν καὶ ἐνίκησε.
(2) Καὶ τά τε λάφυρα πάντα (καίτοι πλεῖστα γενόμενα), τοῖς
στρατιώταις ἐδωρήσατο, καὶ τρόπαιον, ἐπειδήπερ ὁ Μιθριδάτης ἀπὸ
τοῦ Τριαρίου ἐνταῦθά που ἐγηγέρκει, ἀντανέστησε· καθελεῖν μὲν
γὰρ τὸ τοῦ βαρβάρου οὐκ ἐτόλμησεν ὡς καὶ τοῖς ἐμπολεμίοις θεοῖς
ἱερωμένον, τῇ δὲ δὴ τοῦ ἰδίου παραστάσει καὶ ἐκεῖνο συνεσκίασε
καὶ τρόπον τινὰ καὶ κατέστρεψε.
(3) Καὶ μετὰ τοῦτο τὴν χώραν ὅσην τῶν τε Ῥωμαίων καὶ τῶν
ἐνόρκων σφίσιν ἀποτετμημένος ὁ Φαρνάκης ἦν ἐκομίσατο, καὶ
αὐτὴν πᾶσαν ὡς ἑκάστοις τοῖς ἀπολέσασιν ἔδωκε, πλὴν μέρους
τινὸς τῆς Ἀρμενίας, ὃ τῷ Ἀριοβαρζάνει ἐχαρίσατο.
(4) Τούς τε Ἀμισηνοὺς ἐλευθερίᾳ ἠμείψατο, καὶ τῷ Μιθριδάτῃ τῷ
Περγαμηνῷ τετραρχίαν τε ἐν Γαλατίᾳ καὶ βασιλείας ὄνομα ἔδωκε,
πρός τε τὸν Ἄσανδρον πολεμῆσαι ἐπέτρεψεν, ὅπως καὶ τὸν
Βόσπορον κρατήσας αὐτοῦ λάβῃ, ὅτι πονηρὸς ἐς τὸν φίλον ἐγένετο.
| [42,48] (1) César ne fut pas peu fier de cette victoire, - en fait, plus que de
toute autre, quoique ce ne fût pas la plus brillante, - parce que le
même jour et à la même heure, il était venu chez l’ennemi, il l'avait vu,
et il l’avait vaincu.
(2) Tout le butin (et il y en avait beaucoup) il le donna à ses soldats, et
il installa un trophée pour contrebalancer celui que Mithridate avait
dressé plus tôt dans la région pour commémorer la défaite de Triarius.
Il n'osa pas détruire celui des barbares, parce qu'il était consacré aux
dieux de la guerre, mais par la construction de son propre propre
trophée il éclipsa et dans un sens renversa l'autre.
(3) Ensuite il récupéra tout le territoire qui appartenait aux Romains et
à ceux qui avaient signé un traité avec eux et que Pharnace avait pris,
et rendit tout aux personnes qui avaient été dépossédées, sauf une
partie de l'Arménie, qu'il donna à Ariobarzane.
(4) Les habitants d'Amisos, il les récompensa en leur donnant la liberté,
et à Mithridate le Pergamien il donna une tetrarchie en Galatie et le
titre du roi et lui permit de faire la guerre contre Asander, pour qu’en le
dominant, il puisse obtenir aussi le Bospore, puisqu'Asander s’était
montré indigne de son amitié.
| [42,49] (1) Πράξας δὲ ταῦτα, καὶ τὰ λοιπὰ τῷ Δομιτίῳ καταστήσασθαι
κελεύσας, ἐς τὴν Βιθυνίαν ἦλθε, κἀντεῦθεν ἔς τε τὴν Ἑλλάδα, καὶ
ἐς τὴν Ἰταλίαν ἔπλευσε, πολλὰ καὶ ἐπὶ πάσῃ προφάσει χρήματα
παρὰ πάντων, ὥσπερ καὶ πρίν, ἐκλέγων.
(2) Τοῦτο μὲν γάρ, ὅσα τινὲς τῷ Πομπηίῳ προυυπέσχηντο,
ἐπράξατο, τοῦτο δὲ καὶ ἄλλα ἔξωθεν, προσεπικαλῶν τινα, ᾖτει. Τά
τε ἀναθήματα τοῦ ἐν τῇ Τύρῳ Ἡρακλέους πάντα ἀνείλετο, ὅτι τήν
τε γυναῖκα καὶ τὸν παῖδα τοῦ Πομπηίου ὑπεδέξαντο ὅτε ἔφυγον.
Καὶ στεφάνους ἐπὶ ταῖς νίκαις συχνοὺς καὶ παρὰ τῶν δυναστῶν
τῶν τε βασιλέων χρυσοῦς ἔλαβε.
(3) Ταῦτα δὲ οὐχ ὑπὸ κακίας ἐποίει, ἀλλ' ὅτι καὶ ἐδαπάνα
παμπληθῆ, καὶ ἀνάλωσιν πολὺ πλείω ἔς τε τὰ στρατόπεδα καὶ ἐς
τὰ ἐπινίκια, τά τε ἄλλα ὅσα ἐλαμπρύνετο, ποιήσειν ἔμελλε.
(4) Τό τε σύμπαν εἰπεῖν, χρηματοποιὸς ἀνὴρ ἐγένετο, δύο τε εἶναι
λέγων τὰ τὰς δυναστείας παρασκευάζοντα καὶ φυλάσσοντα καὶ
ἐπαύξοντα, στρατιώτας καὶ χρήματα, καὶ ταῦτα δι' ἀλλήλων
συνεστηκέναι· τῇ τε γὰρ τροφῇ τὰ στρατεύματα συνέχεσθαι, καὶ
ἐκείνην ἐκ τῶν ὅπλων συλλέγεσθαι· κἂν θάτερον ὁποτερονοῦν
αὐτῶν ἐνδεὲς ᾖ, καὶ τὸ ἕτερον συγκαταλυθήσεσθαι.
| [42,49] (1) Après avoir accompli cela et ordonné à Domitius de s’occuper
du reste il passa en Bithynie et de là en Grèce, d'où il partit pour l'Italie,
rassemblant tout au long de grandes sommes d'argent chez tout le
monde, et sous n’importe quel prétexte, juste comme avant.
(2) D’abord, il exigea tout ce qu’ils avaient précédemment promis à
Pompée, et ensuite, il demanda encore plus, provenant d'autres
sources, donnant divers arguments pour justifier son action. Il enleva
toutes les offrandes d’Héraclès à Tyr, parce que les habitants avaient
reçu l'épouse et le fils de Pompée lors de leur fuite. Il reçut également
de nombreuses couronnes d'or des potentats et des rois en l'honneur
de ses victoires.
(3) Il fit tout cela non par méchanceté, mais parce qu’il avait de grands
besoins et qu'il avait l'intention de dépenser encore plus pour ses
légions, son triomphe, et tout ce qui satisferait encore à sa fierté.
(4) Bref, il se comporta en collecteur d’argent, déclarant qu'il y avait
deux choses qui créaient, protégeaient et accroissaient le pouvoir : les
soldats et l'argent, et que ces deux choses dépendaient l’une de
l’autre. C'était, disait-il, par l’approvisionnement que les armées
restaient soudées, et cet approvisionnement se faisait par les armes;
et si l'un manquait, l'autre aussi allait à sa perte.
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