HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLI

Chapitre 10-11

  Chapitre 10-11

[41,10] Καῖσαρ δὲ, ἐπειδὴ ταῦτα ἔμαθε, πρὸς μὲν τὴν Ῥώμην οὐκ ἠπείχθη ( ἆθλόν τε γὰρ αὐτὴν ᾖδει τοῖς κρατήσουσι προκειμένην, καὶ οὐκ ἐπ' ἐκείνην ὡς καὶ πολεμίαν οἱ οὖσαν, ἀλλ' ἐπὶ τοὺς ἀντιστασιώτας, ὑπὲρ αὐτῆς δῆθεν ἐπιστρατεύειν ἔλεγεγράμματα δὲ ἐς πᾶσαν τὴν Ἰταλίαν πέμψας, δι' ὧν τόν τε Πομπήιον ἐς δίκην τινὰ προεκαλεῖτο, καὶ τοῖς ἄλλοις θαρσεῖν παρῄνει, κατὰ χώραν τε αὐτοῖς μένειν ἐκέλευε, καὶ ὑπισχνεῖτο πολλὰ αὐτοῖς· καὶ ἐπὶ Κορφίνιον, ἐπειδή οἱ ὑπὸ Λουκίου Δομιτίου κατεχόμενον οὐ προσεχώρει, ὥρμησε. Καί τινας ἀπαντήσαντας μάχῃ κρατήσας, ἐς πολιορκίαν τοὺς λοιποὺς κατέκλεισεν. οὖν Πομπήιος, ἐπειδὴ οὗτοί τε ἐπολιορκοῦντο, καὶ τῶν ἄλλων πολλοὶ πρὸς τὸν Καίσαρα ἀπέκλινον, τῆς μὲν Ἰταλίας οὐδεμίαν ἔτ' ἐλπίδα ἔσχεν, ἐς δὲ δὴ τὴν Μακεδονίαν τήν τε Ἑλλάδα καὶ τὴν Ἀσίαν περαιωθῆναι ἔγνω. Τῇ τε γὰρ μνήμῃ ὧν ἐκεῖ ἐπεπράχει, καὶ τῇ τῶν δήμων τῇ τε τῶν βασιλέων φιλίᾳ πολὺ ἐθάρσει. Ἦν μὲν γὰρ καὶ Ἰβηρία αὐτῷ πᾶσα οἰκεία· οὐκ ἐδύνατο δὲ ἐς αὐτὴν ἀσφαλῶς, ἅτε καὶ τοῦ Καίσαρος τὰς Γαλατίας ἔχοντος, κομισθῆναι. Πρὸς δ' ἔτι καὶ ἐλογίζετο, ὅτι ἂν ἀποπλεύσῃ, οὔτε ἐπιδιώξει τις αὐτὸν, διά τε τὴν τῶν πλοίων ἀπορίαν καὶ διὰ τὸν χειμῶνα ( ἤδη γὰρ ἐκ μετοπώρου ἦνκἀν τούτῳ κατὰ σχολὴν πολλὰ μὲν ἐκ τοῦ ὑπηκόου, πολλὰ δὲ καὶ ἐκ τοῦ συμμαχικοῦ καὶ χρήματα καὶ στρατεύματα ἀθροίσει. [41,10] A cette nouvelle, César ne se dirigea pas vers Rome (il savait que cette ville serait le prix du vainqueur, et répétait qu'il n'avait point pris les armes contre elle, comme contre une cité ennemie, mais pour la défendre contre les factieux). Il répandit dans toute l'Italie des lettres par lesquelles il conjurait Pompée de soumettre leurs démêlés à un tribunal, et engageait par clé belles promesses tous les citoyens à avoir confiance et à se tenir tranquilles ; et comme Corfinium, occupé par Lucius Domitius, n'avait pas embrassé sa cause, il s'y rendit en personne, battit ceux qui vinrent à sa rencontre et cerna la ville. Corfinium étant ainsi assiégé et un grand nombre de villes penchant pour César, Pompée ne conserva plus aucune espérance sur l’Italie, et résolut de passer en Macédoine, en Grèce et eu Asie. Il comptait beaucoup sur le souvenir de ses exploits dans ces contrées et sur l'amitié des peuples et des rois. Toute l'Espagne aussi lui était dévouée ; mais il ne pouvait s'y rendre sans danger, parce que les Gaules étaient sous la main de César. Il calculait d'ailleurs que, s'il mettait à la voile, personne ne le poursuivrait, à cause du manque de vaisseaux et à cause de l'hiver (on était déjà à la fin de l'automne), et qu'il pourrait lever à loisir beaucoup d'argent et beaucoup d'hommes chez les peuples soumis à la domination romaine et chez les alliés.
[41,11] Αὐτός τε οὖν ἐπὶ τούτοις ἐς τὸ Βρεντέσιον ἀφωρμήθη, καὶ τὸν Δομίτιον, ἐκλιπόντα τὸ Κορφίνιον, ἀκολουθεῖν οἱ ἐκέλευσε· καὶ ὅς, εἰ καὶ τὰ μάλιστα ἰσχύν τέ τινα εἶχε καὶ ἐπ' αὐτῇ ἐπήλπιζε ( καὶ γὰρ τοὺς στρατιώτας τά τε ἄλλα ἐτεθεραπεύκει καὶ χώρας ὑποσχέσει ὑπῆκτο· τῶν τε γὰρ Συλλείων ἐγεγόνει, καὶ πολλὴν ἐκ τῆς δυναστείας ἐκείνης ἐκέκτητοὅμως ἐπειθάρχησε. Καὶ μὲν παρεσκευάζετο, ὅπως δι' ἀσφαλείας τινὸς ἐκχωρήσῃ. Μαθόντες δὲ τοῦθ' οἱ συνόντες οἱ, καὶ κατοκνήσαντες ἐς τὴν ἄφοδον, ὡς καὶ φυγὴν οὖσαν, προσέθεντο τῷ Καίσαρι. Καὶ οἱ μὲν συνεστρατεύοντο αὐτῷ· Δομίτιος δὲ καὶ οἱ ἄλλοι βουλευταὶ ᾐτιάθησαν μὲν ὑπ' αὐτοῦ ἐπὶ τῇ ἀντιτάξει· ἀπελύθησαν δὲ, καὶ πρὸς τὸν Πομπήιον ἀπῆλθον. [41,11] Guidé par ces considérations, il gagna Brindes, et ordonna à Domitius de quitter Corfinium pour le suivre. Domitius avait des forces qui lui inspiraient de la confiance : il s'était toujours appliqué à gagner l'affection des soldats, et se les était attachés, en leur promettant des terres ; car il avait acquis jadis de vastes possessions en soutenant le parti de Sylla. Cependant il obéit à Pompée, et chercha le moyen de sortir de Corfinium sans danger ; mais ceux qui étaient avec lui, instruits de son projet et craignant que ce départ ne fût regardé comme une fuite, se déclarèrent pour César et servirent sous ses drapeaux. Quant à Domitius et aux autres sénateurs, César leur reprocha vivement d'avoir pris parti contre lui ; mais il les laissa libres, et ils se retirèrent auprès de Pompée.


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Dernière mise à jour : 12/01/2006