HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLI

Chapitre 48-49

  Chapitre 48-49

[41,48] Ἕως μὲν γὰρ Βίβουλος ἔζη, οὐδ' ἀπᾶραι ἐκεῖνος ἐκ τοῦ Βρεντεσίου ἐτόλμησεν· (τοσαύτη που φυλακὴ αὐτοῦ ἐγίγνετο·) ἐπεὶ δὲ αὐτός τε ἐκκαμὼν ὑπὸ τῆς ταλαιπωρίας ἐτελεύτησε, καὶ τὴν ναυαρχίαν Λίβων διεδέξατο, κατεφρόνησεν αὐτοῦ, καὶ ἀνηγάγετο ὡς καὶ βιασόμενος τὸν ἔκπλουν. Καταραχθείς τε ἐς τὴν γῆν, ἠμύνατό τε αὐτὸν ἰσχυρῶς προσβαλόντα οἱ, καὶ μετὰ τοῦτο ἐπεκβῆναί ποι βουληθέντα, οὐδαμῇ τῆς ταύτῃ ἠπείρου προσορμισθῆναι εἴασεν. Ἀπορήσας οὖν Λίβων καὶ ὅρμου καὶ ὕδατος (τὸ γὰρ νησίδιον τὸ πρὸς τοῦ λιμένος ὄν, ἐς ὅπερ μόνον προσέχειν ἐδύνατο, καὶ ἄνυδρον καὶ ἀλίμενόν ἐστιν·), ἀπέπλευσε πόρρω ποι, ὅπου ἀμφοτέρων εὐπορήσειν ἔμελλε. Καὶ οὕτως Ἀντώνιος ἐξαναχθεὶς ὕστερον, πρὸς μὲν ἐκείνου, καίπερ μετεώροις σφίσιν ἐπιχειρῆσαι ἐθελήσαντος, οὐδὲν ἔπαθε· χειμὼν γὰρ σφοδρὸς ἐπιγενόμενος ἐκώλυσε τὴν ἐπίθεσιν· πρὸς δὲ δὴ αὐτοῦ τούτου ἀμφότεροι ἐκακοπάθησαν. [41,48] Tant que Bibulus vécut, Antoine n'osa pas quitter le port de Brindes, tant la mer était bien gardée ; mais lorsqu'il eut succombé à de grandes fatigues et que le commandement de la flotte fut entre les mains de Libon, Antoine, à qui ce nouveau chef n'inspirait aucune crainte, mit à la voile, bien décidé à s'ouvrir un passage dans la mer, même par la force. Contraint de regagner la terre, il repoussa Libon qui l'attaquait avec vigueur, et, lorsque celui-ci essaya ensuite d'aborder, Antoine ne lui permit pas d'approcher de ces côtes. Libon, privé de mouillage et d'eau, la petite île située devant le port, la seule où il pût toucher terre, n'avait ni eau ni rade, s'éloigna, espérant trouver l'une et l'autre sur un autre point. Ainsi, Antoine put mettre de nouveau à la voile : Libon, qui avait résolu de tomber sur lui en pleine mer, ne lui fit aucun mal ; car il s'éleva une violente tempête, qui empêcha Libon de l'attaquer et causa un dommage aux deux flottes.
[41,49] Διασωθέντων δ' οὖν τῶν στρατιωτῶν, τε Πομπήιος ἐς τὸ Δυρράχιον (ὥσπερ εἶπον) ἀνεχώρησε, καὶ Καῖσαρ ἐπηκολούθησεν αὐτῷ, θαρσήσας, ὅτι τῷ πλήθει τῶν τότε συνόντων οἱ περιῆν ἐκ τῶν προσγεγενημένων. Τὸ δὲ Δυρράχιον ἐν τῇ γῇ τῇ πρότερον μὲν Ἰλλυριῶν τῶν Παρθινῶν, νῦν δὲ, καὶ τότε γε ἤδη, Μακεδονίας νενομισμένῃ, κεῖται· καὶ ἔστιν ἐπικαιρότατον, εἴτ' οὖν Ἐπίδαμνος τῶν Κερκυραίων, εἴτε καὶ ἑτέρα τις οὖσα. Καὶ οἱ μὲν τοῦτο γράψαντες, τήν τε κτίσιν αὐτῆς καὶ τὸ ὄνομα ἐς Δυρράχιον ἥρωα ἀναφέρουσιν· οἱ δ' ἕτεροι Δυρράχιον ἀντονομασθῆναι τὸ χωρίον ὑπὸ τῶν Ῥωμαίων πρὸς τὴν τῆς ῥαχίας δυσχέρειαν ἔφασαν· ὅτι τῆς Ἐπιδάμνου πρόσρησις ζημιώδη δήλωσιν ἐν τῇ τῶν Λατίνων γλώσσῃ ἔχουσα, δυσοιώνιστός σφισιν ἐς τὸ περαιοῦσθαι ἐς αὐτὴν ἔδοξεν εἶναι. [41,49] Pompée, après que ses soldats eurent échappé au danger, se dirigea, comme je l'ai dit, vers Dyrrachium. César s'attacha à ses pas, plein de confiance ; parce que, grâce aux renforts qu'il avait reçus, ses troupes étaient plus nombreuses que celles de son rival. Dyrrachium est situé sur une terre qui appartenait autrefois aux Illyriens Parthiniens et qui maintenant, comme déjà à cette époque, appartient à la Macédoine : sa position est excellente ; que ce soit Epidamne fondée par les Corcyréens, ou bien une autre. Les écrivains qui ont adopté cette opinion font remonter sa fondation et son nom à un héros appelé Dyrrachus. Les autre disent que le nom de Dyrrachium, qui lui a été donné par les Romains, est tiré des rochers qui en rendent l'accès difficile ; parce qu'Épidamne, signifiant dommage dans la langue latine, leur parut être de mauvais augure pour aborder sur ces plages.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 12/01/2006