HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XLI

Chapitre 46-47

  Chapitre 46-47

[41,46] δὲ δὴ Καῖσαρ, βραδύνοντος τοῦ Ἀντωνίου, τοὺς ὑπομείναντας ἐν τῷ Βρεντεσίῳ κομίσαι ἐπετέτακτο, καὶ οὐδὲ ἀγγελίας τινὸς περὶ αὐτῶν, διά τε τὸν χειμῶνα καὶ διὰ τὸν Βίβουλον, φοιτώσης, ὑπώπτευσέ σφας μεσεύειν τε καὶ ἐφεδρεύειν τοῖς πράγμασιν· (οἷά που ἐν ταῖς στάσεσι φιλεῖ γίγνεσθαικαὶ διὰ τοῦτο βουληθεὶς αὐτὸς καὶ μόνος γε ἐς τὴν Ἰταλίαν πλεῦσαι, ἐπέβη μὲν ἀκατίου τινὸς, ὥς τις ἄλλος, λέγων ὑπὸ τοῦ Καίσαρος πεπέμφθαι, καὶ τὸν κυβερνήτην αὐτοῦ, καίπερ πνεύματος ὄντος, ἐξεβιάσατο ἀναχθῆναι· ὡς μέντοι ἀπὸ τῆς γῆς ἐγένοντο καὶ τε ἄνεμος ἰσχυρῶς κατέσπερχε, καὶ κλύδων δεινῶς σφας ἐξετάραττεν, ὥστε τὸν κυβερνήτην, μηδ' ἀναγκαζόμενον, ἔτι τολμῆσαι περαιτέρω πλεῦσαι, ἀλλὰ καὶ ἄκοντος αὐτοῦ ἐπανιέναι ἐπιχειρῆσαι· ἐξέφηνεν, ἑαυτὸν καθάπερ ἐκ τούτου καὶ τὸν χειμῶνα παύσων, καὶ ἔφη θάρσει· Καίσαρα γὰρ ἄγεις. Τοιοῦτον μὲν δὴ φρόνημα, καὶ τοιαύτην ἐλπίδα, ἤτοι τὴν ἄλλως, καὶ ἐκ μαντείας τινὸς, εἶχεν· ὥστε καὶ παρὰ τὰ φαινόμενα πίστιν τῆς σωτηρίας ἐχέγγυον ποιεῖσθαι. Οὐ μέντοι καὶ ἐπεραιώθη· ἀλλ' ὡς ἐπὶ πολὺ μάτην πονήσας ἀνέπλευσεν. [41,46] Antoine, qui était chargé d'amener les soldats restés à Brindes, tardant à arriver et toutes les nouvelles étant interceptées de ce côté par l'hiver et par Bibulus, César les soupçonna de louvoyer et d'attendre les événements, comme il arrive d'ordinaire dans les guerres civiles. Il résolut donc de s'embarquer seul pour l'Italie, monta sur un esquif, sous un nom supposé, disant que César lui avait donné une mission, et força le pilote de lever l'ancre, malgré un vent impétueux. Quand ils se furent éloignés de la terre, le vent souffla avec violence, et les flots agités les remplirent d'effroi. Le pilote n'osait avancer davantage : la force même n'aurait pu l'y contraindre et, malgré César, il voulait rétrograder. César alors se fit connaître, comme s'il eût dû apaiser ainsi la tempête, et s'écria : « Prends courage, tu portes César. » Il avait une si haute opinion de lui et de si grandes espérances, conçues témérairement ou d'après certaines prédictions, qu'il ne doutait pas de son salut, alors même que tout semblait lui être contraire. Cependant il ne traversa pas la mer et retourna en arrière, après avoir longtemps lutté en vain.
[41,47] Καὶ μετὰ τοῦτο τῷ Πομπηίῳ περὶ τὸν Ἄψον ἀντεστρατοπεδεύσατο. Ἐκεῖνος γὰρ, ἐπειδὴ πρῶτον τῆς ἀφίξεως αὐτοῦ ᾖσθετο, οὐκ ἀνεβάλετο, ἀλλὰ ἐλπίσας ῥᾳδίως αὐτόν, πρὶν καὶ τοὺς ἄλλους τοὺς μετὰ τοῦ Ἀντωνίου ὄντας προσλαβεῖν, κατεργάσεσθαι, σπουδῇ πρὸς τὴν Ἀπολλωνίαν δυνάμει τινὶ ἤλασεν. οὖν Καῖσαρ μέχρι μὲν τοῦ ποταμοῦ ἀπήντησέν οἱ, νομίσας ἀξιόμαχος καὶ ὣς τοῖς τότε προσιοῦσι γενήσεσθαι· ἐπεὶ δὲ ἔμαθεν ὅτι πολὺ τῷ πλήθει ἠλαττοῦτο, ἡσύχασε. Καὶ ὅπως γε μήθ' ὑπὸ δέους τοῦτο ποιεῖν, μήτε ἐξάρχειν τοῦ πολέμου νομισθείη, λόγους τέ τινας συμβατηρίους σφίσι καθίει, καὶ κατὰ τοῦτο διῆγε. Γνοὺς δὲ ταῦθ' Πομπήιος συμβαλεῖν μὲν αὐτῷ ὡς ὅτι τάχιστα ἠθέλησε, καὶ διὰ τοῦτο καὶ τὸν ποταμὸν ἐπιδιαβῆναι ἐπεχείρησεν· ὡς δὲ γέφυρα βάρος λαβοῦσα διελύθη, καί τινες τῶν προδιαβεβηκότων μονωθέντες ἀπώλοντο, ἐπέσχεν, ἀθυμήσας ὅτι πρῶτον τῶν τοῦ πολέμου ἔργων ἁπτόμενος ἐπταίκει. Κἀν τούτῳ καὶ τοῦ Ἀντωνίου ἐπελθόντος, φοβηθεὶς ἀπεχώρησε πρὸς τὸ Δυρράχιον. [41,47] Ensuite, il établit son camp auprès de l'Apsus, en face de Pompée. Celui-ci, dès qu'il fut instruit de l'arrivée de César, se dirigea sans délai vers Apollonie avec une partie de son armée, dans l'espoir d'en avoir facilement raison, avant qu'il eût reçu les renforts d'Antoine. César marcha à sa rencontre jusqu'à ce fleuve, persuadé que ses forces seraient suffisantes pour tenir tête aux ennemis qu'il avait alors devant lui ; mais, ayant reconnu qu'elles étaient très inférieures en nombre, il s'arrêta là. Cependant, pour ne point paraître céder à la peur ou donner le signal de la guerre, il fit proposer un accommodement à Pompée, voulant gagner du temps par ce moyen. Celui-ci pénétra ses intentions, résolut de l'attaquer le plus tôt possible et tenta de traverser le fleuve ; mais son armée fut un trop lourd fardeau pour le pont, qui se rompit. Quelques-uns de ses soldats, qui avaient passé les premiers, se trouvèrent isolés et furent massacrés. Pompée, découragé par le mauvais succès de cette première tentative, n'en fit pas d'autre. Antoine étant arrivé sur ces entrefaites, il fut saisi de crainte et se dirigea vers Dyrrachium.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 12/01/2006