HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XL

Chapitre 44-45

  Chapitre 44-45

[40,44] δὲ δὴ Καῖσαρ τῶν μὲν Γαλατῶν ἕνεκα, καὶ τοῦ χρόνου τοῦ πρὸς τὴν ἡγεμονίαν αὐτοῦ δοθέντος, ἔκ τε τῆς Γαλατίας ἀπαλλαγῆναι, καὶ ἐς τὴν Ῥώμην ἐπανακομισθῆναι ὤφειλεν. Ἐκεῖνός τε γὰρ ἐπ' ἐξόδῳ ἦν, καὶ πόλεμος ἐπέπαυτο· καὶ οὐδεμίαν ἔτ' εὐπρεπῆ σκῆψιν πρὸς τὸ μὴ οὐ τά τε στρατόπεδα ἀφεῖναι, καὶ ἰδιωτεῦσαι, εἶχεν. Ἐπεὶ δὲ τά τε ἐν τῷ ἄστει ἐστασιάζετο, καὶ Κράσσος ἐτεθνήκει, τε Πομπήιος ἔν τε δυνάμει αὖθις, ἅτε τρίτον ὑπατευκὼς, καὶ τὴν ἐν τῇ Ἰβηρίᾳ ἀρχὴν ἐπὶ πέντε ἄλλα ἔτη δοθῆναί οἱ διαπεπραγμένος, ἐγένετο, καὶ αὐτῷ οὐκέτ' οἰκείως, (ἄλλως τε καὶ τοῦ παιδίου, ὅπερ που καὶ μόνον ἐν τῇ φιλίᾳ αὐτοὺς κατεῖχε, τε καὶ τετελευτηκότος·) ἐφοβήθη μὴ, τῶν στρατιωτῶν ψιλωθεὶς, ἐπί τε ἐκείνῳ καὶ ἐπὶ τοῖς ἄλλοις ἐχθροῖς γένηται· καὶ οὐ διῆκεν αὐτούς. [40,44] La soumission des Gaulois et le terme assigné à son commandement faisaient à César un devoir de quitter la Gaule et de revenir à Rome. Ses pouvoirs allaient expirer et la guerre était finie : il n'avait donc aucun prétexte plausible pour ne pas licencier son armée et pour ne pas rentrer dans la vie privée. Mais les dissensions agitaient Rome ; Crassus était mort, et Pompée, redevenu puissant (il avait obtenu trois fois le consulat, et s'était fait proroger pour cinq ans le gouvernement de l'Espagne), n'était plus bien disposé pour lui, surtout depuis la mort de l'enfant qui avait été le seul lien de leur amitié. César craignit de tomber dans les mains de Pompée et de ses ennemis s'il se séparait de ses soldats, et il ne les congédia pas.
[40,45] Ἐν γὰρ δὴ τοῖς αὐτοῖς τούτοις ἔτεσιν ἄλλα τε ἐν τῇ πόλει στασιώδη πολλὰ, κἀν ταῖς ἀρχαιρεσίαις μάλιστα ἐγένετο· ὥστε μόλις ἑβδόμῳ μηνὶ τόν τε Καλουῖνον καὶ τὸν Μεσσάλαν ὑπάτους ἀποδειχθῆναι· καὶ οὐδ' ἂν τότε ἡἡρέθησαν, εἰ μὴ Κύιντός τε Πομπήιος Ῥοῦφος ἐς τὸ δεσμωτήριον ὑπὸ τῆς βουλῆς, καίτοι τοῦ τε Σύλλου θυγατριδοῦς ὢν, καὶ δημαρχῶν, ἐνεβλήθη, καὶ τοῦτο καὶ τοῖς ἄλλοις τοῖς κακουργῆσαί τι ἐθελήσασιν ἐψηφίσθη, τῷ τε Πομπηίῳ πρὸς αὐτοὺς βοήθεια ἐνεχειρίσθη. Ἔστι μὲν γὰρ ὅτε καὶ οἱ ὄρνιθες τὰς ἀρχαιρεσίας ἐπέσχον, οὐ βουλόμενοι τοῖς μεσοβασι λεῦσι γενέσθαι· μάλιστα δὲ οἱ δήμαρχοι, τὰ πράγματα τὰ ἐν τῇ πόλει διέποντες, ὥστε καὶ τὰς πανηγύρεις καὶ ἀντὶ τῶν στρατηγῶν ποιεῖν, ἐκώλυον τὰς λοιπὰς ἀρχὰς αἱρεθῆναι. Καὶ διὰ τοῦτο καὶ Ῥοῦφος ἐς τὸ οἴκημα ἐσέπεσε. Καὶ οὗτος μὲν τὸν Φαουώνιον ἀγορανομοῦντα ἐς αὐτὸ ὕστερον, ἀπό τινος οὐ μεγάλης αἰτίας (ἵνα δὴ κοινωνὸν τῆς ἀτιμίας λάβῃ) κατέθετο. Πάντες δὲ οἱ δήμαρχοι ἄλλας τε σκήψεις ἐμποδίους ἐσέφερον, καὶ χιλιάρχους ἀντὶ τῶν ὑπάτων (ὅπως πλείους ἄρχοντες, ὥσπερ ποτὲ, ἀποδεικνύωνται) καθίστασθαι ἐσηγοῦντο. Ἐπειδή τ' οὐδεὶς αὐτῶν ἐπείσθη, δικτάτορα γοῦν τὸν Πομπήιον λεχθῆναι δεῖν ἔφασκον· καὶ ἐπὶ πλεῖστον ἐπὶ τῇ προφάσει ταύτῃ διέτριψαν. Ἐκεῖνός τε γὰρ ἀπεδήμει, καὶ ἐκ τῶν παρόντων οὔτε ψηφίσασθαί τις αὐτό (πρὸς γὰρ τὴν τοῦ Σύλλου ὠμότητα ἐμίσουν πάντες τὸ πολίτευμα), οὔτ' αὖ μὴ ἑλέσθαι, διὰ τὸν τοῦ Πομπηίου φόβον ὑπέμεινε. [40,45] A cette même époque, des troubles éclataient sans cesse à Rome, principalement dans les comices ; et ce fut à grand' peine que Calvinus et Messala purent enfin être élus consuls dans le septième mois de l'année. Ils ne l'auraient pas même été alors, si Q. Pompéius Rufus n'eût été mis en prison par l'ordre du sénat, quoiqu'il fût petit-fils de Sylla et tribun du peuple La même peine fut décrétée contre quiconque ourdirait des trames criminelles, et Pompée fut chargé de défendre l'État contre leurs attaques. Il arriva bien quelquefois que les interrois suspendaient les comices, parce que les auspices ne leur paraissaient pas favorables ; mais c'étaient surtout les tribuns qui, se mêlant de toutes les affaires, au point de se substituer aux préteurs mêmes pour la célébration des jeux, empêchaient l'élection des autres magistrats. Ce fut là ce qui fit mettre Rufus en prison : plus tard ce même Rufus, sous un motif sans importance et seulement pour que son déshonneur fût partagé, fit conduire dans la même prison l'édile Favonius. Tous les tribuns du peuple mettaient en avant divers prétextes pour empêcher l'élection des consuls et proposaient de les remplacer par des tribuns militaires, afin que le gouvernement de la République fût confié, comme autrefois, à un plus grand nombre de magistrats. Leurs vues n'ayant été accueillies par personne, ils disaient qu'il fallait nommer Pompée dictateur, et ils retardèrent ainsi les élections pendant très longtemps. Pompée était absent, et personne, à Rome, n'osait lui déférer la dictature, à cause de la haine que les cruautés de Sylla inspiraient pour cette magistrature, ni la lui refuser, à cause des craintes que donnait sa puissance.


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Dernière mise à jour : 8/02/2006