HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XL

Chapitre 36-37

  Chapitre 36-37

[40,36] Τό τε γὰρ φρούριον ἐπί τε λόφου καρτεροῦ ἦν, καὶ τείχεσιν ἰσχυρῶς ἐκεκράτυντο· καὶ οἱ βάρβαροι πέριξ αὐτὸ, πάντα τὰ μετέωρα κατειληφότες, περιεφρούρουν· ὥστε καὶ μένειν αὐτοῖς κατὰ χώραν ἀσφαλῶς ὑπάρχειν, καὶ ἐπικαταθέουσι πλεονεκτεῖν τὰ πλείω. Ἔν τε γὰρ πεδίῳ Καῖσαρ ηὐλίζετο· οὐ γὰρ εὐπόρησεν ἐχυροῦ χωρίου. Καὶ αὐτὸς μὲν οὔτε προεγίγνωσκεν· οἱ δὲ δὴ βάρβαροι, ὡς καὶ ὑπερδεξίων ὄντες, τό τε στρατόπεδον αὐτοῦ κατεθεῶντο, καὶ ταῖς καταδρομαῖς ἐπικαίροις ἐχρῶντο. Εἴ τέ πῃ περαιτέρω τοῦ καιροῦ προχωρήσαντες ἀνεκόπτοντο, δι' ὀλίγου αὖθις ἐντὸς τῆς ἐπικρατείας σφῶν ἐγίγνοντο. Οἱ γὰρ Ῥωμαῖοι οὐδένα τρόπον, ἐφ' ὅσον οἵ τε λίθοι καὶ τὰ ἀκόντια ἐξικνεῖτο, πελάσαι τοῖς χωρίοις ἐδύναντο. οὖν Καῖσαρ, ἐπειδὴ τε χρόνος ἄλλως ἀναλοῦτο, καὶ πολλάκις καὶ πρὸς αὐτὸ τὸ ὄρθιον, ἐφ' οὗ τὸ πόλισμα ἦν, προσβαλὼν, μέρους μέν τινος ἐκράτησεν αὐτοῦ, ὥστε καὶ ἐντειχίσασθαί τι, ῥᾴω τε ἐκεῖθεν τὴν ἐπὶ τἆλλα ἔφοδον ποιεῖσθαι· τὸ δ' ὅλον ἀπεκρούετο, καὶ τῶν τε στρατιωτῶν συχνοὺς ἀπέβαλε, καὶ ἐκείνους ἀλήπτους ἑώρα ὄντας· τά τε τῶν Αἰδούων ἐν τούτῳ ἐκινήθη, καὶ προσέτι καὶ πρὸς τούτους ἀπελθόντος αὐτοῦ, κακῶς οἱ καταλειφθέντες ἀπήλλαξαν· ἀνέστη. [40,36] La citadelle, placée sur une éminence fortifiée par la nature, était entourée de solides remparts. Les barbares avaient occupé avec des forces redoutables toutes les hauteurs voisines et pouvaient y rester sans danger, ou descendre dans la plaine avec la certitude d'avoir presque toujours l'avantage. En effet, César, n'ayant pu s'établir sur une hauteur, avait son camp en rase campagne, et il ne lui était pas possible de connaître d'avance les projets des ennemis. Ceux-ci, au contraire, des hauteurs où ils étaient postés, avaient vue dans son camp et choisissaient le moment favorable pour faire des excursions. S'il leur arrivait de trop s'avancer, ils réprimaient aussitôt leur élan et rentraient dans leur retraite ; tandis que les Romains ne pouvaient s'approcher du lieu occupé par les barbares qu'au delà de la portée des pierres et des traits. César voyait le temps s'écouler sans profit : après avoir attaqué plusieurs fois la colline sur laquelle la citadelle était bâtie, il en avait pris et fortifié une partie, ce qui lui permit d'attaquer plus facilement le reste ; mais, en définitive, il fut repoussé, perdit beaucoup de monde, et reconnut, que la place était imprenable. Des troubles ayant éclaté, en ce moment, dans le pays des Éduens, il s'y rendit ; mais, après son départ, les soldats qu'il avait laissés à Gergovie eurent beaucoup à souffrir, et César se décida à lever le siège.
[40,37] Οἱ γὰρ Αἴδουοι κατ' ἀρχὰς μὲν ταῖς τε ὁμολογίαις ἐνέμειναν, καὶ ἐπικουρίας αὐτῷ ἔπεμπον. Ἔπειτα δὲ καὶ ἄκοντες ἐπολέμησαν, ἀπατησάντων σφᾶς ἄλλων τε καὶ Λιταουίκου. Ἐπειδὴ γὰρ οὐκ ἔπειθεν αὐτοὺς ἄλλως τοῦτο ποιῆσαι, διεπράξατο προσταχθῆναί οἱ πρὸς τὸν Καίσαρα ἀπαγαγεῖν τινας ἐπὶ συμμαχίᾳ δῆθεν αὐτοῦ· καὶ ὥρμησε μὲν ὡς καὶ τοῦτο ποιήσων, προπέμψας δὲ ἱππέας, καὶ κελεύσας τισὶν αὐτῶν ἐπανελθοῦσιν εἰπεῖν, ὅτι οἵ τε συμπεμφθέντες σφίσι, καὶ οἱ ἄλλοι οἱ παρὰ τοῖς Ῥωμαίοις σφῶν ὄντες συνειλημμένοι τε ὑπ' αὐτῶν εἰσι, καὶ ἀπολώλασι, προσπαρώξυνε τοὺς στρατιώτας, δημηγορήσας ἀκόλουθα τοῖς ἀγγέλοις. Καὶ οὕτως αὐτοί τε ἐπανέστησαν, καὶ τοὺς ἄλλους συμμετέστησαν. Καὶ τότε μέν ( γὰρ Καῖσαρ, ὡς τάχιστα τοῦτ' ᾖσθετο, τούς τε Αἰδούους οὓς εἶχε καὶ ἐδόκει πεφονευκέναι, ἔπεμψεν αὐτοῖς, ὥστε φανεροὺς πᾶσι ζῶντας γενέσθαι, καὶ τῷ ἱππικῷ ἐφέσπετο) μετενόησαν, καὶ συνηλλάγησαν. [40,37] Dans le principe, les Éduens avaient respecté les traités et fourni des secours à César ; mais ensuite, trompés par plusieurs et surtout par Litavicus, ils lui firent la guerre malgré eux. Celui-ci, n'ayant pu les entraîner autrement à une défection, parvint à se faire charger de conduire à César les secours que les Éduens lui envoyaient. Il se mit incontinent en marche, comme pour s'acquitter de cette mission ; mais il fit prendre les devants aux cavaliers, et ordonna à quelques-uns de revenir immédiatement dans leurs foyers, et d'annoncer que ceux qui étaient partis avec eux et les Éduens qui se trouvaient déjà auprès de César avaient été attaqués et massacrés par les Romains. Puis, par un discours assorti au bruit qu'il faisait répandre, il irrita si vivement les soldats qu'ils se révoltèrent et entraînèrent les autres à suivre leur exemple. Instruit sur-le-champ de ce qui se passait, César renvoya dans leur pays les Éduens qui étaient auprès de lui et qu'on disait avoir été tués; afin que tout le monde vît qu'ils étaient en vie. Bientôt après il vint lui-même avec la cavalerie : les Éduens se repentirent et se réconcilièrent avec lui.


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Dernière mise à jour : 8/02/2006