HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XL

Chapitre 30-31

  Chapitre 30-31

[40,30] Ἅμα δὲ οὗτος ἀνεκεχωρήκει, καὶ Βίβουλος ἄρξων τῆς Συρίας ἀφίκετο· καίπερ ἐψηφισμένου, μηδένα μήτε στρατηγὸν, μήθ' ὕπατον, μήτε εὐθὺς, μήτε πρὸ πέμπτου ἔτους ἐς τὰς ἔξω ἡγεμονίας ἐξιέναι· ἵνα μὴ διὰ τοῦτο σπουδαρχοῦντες στασιάζωσι. Καὶ αὐτὸς μὲν ἐν ἡσυχίᾳ τὸ ὑπήκοον διήγαγε, τοὺς δὲ δὴ Πάρθους ἐπ' ἀλλήλους ἔτρεψε. Ὀρνοδαπάτην γάρ τινα σατράπην, ἀχθόμενον τῷ Ὀρώδῃ, προσποιησάμενος, ἀνέπεισε δι' ἀγγέλων τόν τε Πάκορον βασιλέα στήσασθαι, καὶ ἐπ' ἐκεῖνον μετ' αὐτοῦ στρατεῦσαι. μὲν οὖν πόλεμος οὗτος, τε τῶν Ῥωμαίων καὶ τῶν Πάρθων, τετάρτῳ ἔτει ἀφ' οὗ ἤρξατο, ἐπί τε Μάρκου Μαρκέλλου καὶ ἐπὶ Σουλπικίου Ῥούφου ὑπάτων, ἐπαύσατο. [40,30] Il venait de s'éloigner, lorsque Bibulus y arriva en qualité de gouverneur, malgré le décret qui défendait à un préteur ou à un consul de se rendre immédiatement, et même avant cinq ans, dans les provinces extérieures. Ce décret avait pour but d'empêcher ceux qui briguaient les charges de causer des troubles. Bibulus maintint la tranquillité dans le pays soumis aux Romains, et parvint à exciter les Parthes les uns contre les autres. Il mit dans ses intérêts un satrape nommé Ornodapante, ennemi d'Orode, et lui persuada par ses agents de déférer la royauté à Pacorus, et de s'unir à lui pour marcher contre Orode. Ainsi finit, sous le consulat de Marcus Marcellus et de Sulpicius Rufus, la guerre entre les Romains et les Parthes : elle avait duré quatre ans.
[40,31] Ἐν δὲ τῷ αὐτῷ ἐκείνῳ χρόνῳ καὶ, Καῖσαρ τὰ ἐν τῇ Γαλατίᾳ, ταραχθέντα αὖθις, μάχαις κατέλαβε, πολλὰ πάνυ τὰ μὲν αὐτὸς τὰ δὲ καὶ διὰ τῶν ὑποστρατήγων πράξας· ὧν ἐγὼ τὰ ἀξιολογώτατα διηγήσομαι μόνα. γὰρ Ἀμβιόριξ τοὺς Τρηουήρους, χαλεπῶς ἔτι καὶ τότε τῷ τοῦ Ἰνδουτιομάρου θανάτῳ ἔχοντας, παραλαβὼν, τά τε αὐτόθεν ἐπὶ πλεῖον συνέστησε, καὶ παρὰ τῶν Κελτῶν μισθοφορικὸν μετεπέμψατο. Βουληθεὶς οὖν Λαβιῆνος, πρὶν ἐκείνους ἐπελθεῖν, συμμῖξαί σφισι, προενέβαλεν ἐς τὴν τῶν Τρηουήρων χώραν. Καὶ ἐπειδὴ μὴ ἠμύνοντο, τὴν ἐπικουρίαν ἀναμένοντες, ἀλλὰ ποταμόν τινα διὰ μέσου ποιησάμενοι ἡσύχαζον, συνεκάλεσε τοὺς στρατιώτας, καὶ ἐδημηγόρησε τοιάδε, ἀφ' ὧν τούς τε σφετέρους καταπλήξειν καὶ ἐκείνους {θαρσυνεῖ}, ἔμελλε. Χρῆναί τέ σφας ἔλεγε, πρὶν τοὺς Κελτοὺς αὐτοῖς ἐπαμῦναι, πρός τε τὸν Καίσαρα καὶ ἐς τὸ ἀσφαλὲς ἀποχωρῆσαι· ἐσήμηνέ τε εὐθὺς συσκευάσασθαι, καὶ ἐξανέστη οὐ πολλῷ ὕστερον, προσδοκήσας ἔσεσθαι τοῦτο, καὶ ἐγένετο. Οἱ γὰρ βάρβαροι ἀκούσαντες ταῦτα, (ἦν γὰρ αὐτοῖς ἐπιμελές, καὶ δι' αὐτό γε τοῦτο καὶ φανερῶς ἐλέχθη) δεδιέναι τε αὐτὸν ὄντως καὶ φυγὴν ὡς ἀληθῶς ποιεῖσθαι ἐπίστευσαν. Καὶ τὸν ποταμὸν σπουδῇ διαβάντες, θυμῷ ἐπ' αὐτοὺς ἐχώρουν, ὡς τάχους ἕκαστος εἶχε. Καὶ οὕτως Λαβιῆνος ὑπέστη τέ σφας ἐσκεδασμένους, καὶ τοὺς πρώτους ἐκπλήξας, ῥᾳδίως καὶ τοὺς λοιποὺς δι' αὐτῶν ἐκείνων ἐτρέψατο. Κἀκ τούτου φευγόντων τέ σφων τεταραγμένως, καὶ ἀλλήλοις ἐμπιπτόντων, καὶ πρὸς τὸν ποταμὸν ὠθουμένων, πολλοὺς ἀπέκτεινε. [40,31] Pendant cette guerre, César soumit par la force des armes les contrées de la Gaule que de nouveaux troubles avaient agitées : cette campagne fut marquée par ses exploits et par ceux de ses lieutenants. Je ne rappellerai que les plus mémorables. Ambiorix, ayant gagné les Trévires encore indignés de la mort d'Indutiomare, en enrôla un grand nombre dans son armée, et prit, en outre, des Germains à sa solde, Labiénus résolut de les attaquer avant l'arrivée des Germains, et se jeta sur leurs terres. Les Trévires ne se défendirent point, parce qu'ils attendaient des secours de la Germanie : ils se tinrent tranquilles derrière le fleuve qui les séparait des Romains. Labiénus assembla ses soldats et leur parla, comme s'il eût voulu abattre leur courage et inspirer de la confiance à l'ennemi : il leur dit qu'ils devaient, avant l'arrivée des Germain, se retirer auprès de César et dans un lieu sûr, et leur ordonna sur-le-champ de se tenir prêts à partir. Il décampa, en effet, bientôt après, et ce qu'il avait prévu arriva : les barbares, qui avaient entendu ses paroles (ils l'épiaient avec le plus grand soin, et c'est pour cela que Labiénus avait parlé à haute voix), crurent qu'il éprouvait une crainte véritable et qu'il fuyait réellement. Ils passèrent le fleuve en toute hâte, et marchèrent, pleins d'ardeur et avec la plus grande célérité, contre les Romains. Labiénus fondit sur les ennemis qui étaient dispersés, frappa d'épouvante les premiers qu'il rencontra, et, par la terreur qu'il leur inspira, mit aisément les autres en fuite. Ils s'éloignèrent en désordre, s'embarrassant les uns les autres. Labiénus les repoussa jusqu'aux bords du fleuve, et en massacra un grand nombre.


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Dernière mise à jour : 8/02/2006