HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXVI (incomplet)

Chapitre 42-43

  Chapitre 42-43

[36,42] Καὶ μετὰ τοῦτο δίκης τέ τινος τῷ Μαλλίῳ πρὸς τῶν δυνατῶν παρασκευασθείσης, καὶ ἐκείνου χρόνον τινὰ ἐμποιῆσαι αὐτῇ σπουδάζοντος, τά τε ἄλλα κατ' αὐτοῦ ἔπραττε, καὶ μόλις αὐτόν (ἐστρατήγει γὰρ καὶ τὴν ἡγεμονίαν τοῦ δικαστηρίου εἶχεν) ἐς τὴν ὑστεραίαν ἀνεβάλετο, πρόφασιν ἐπ' ἐξόδῳ τὸ ἔτος εἶναι ποιησάμενος. Κἀν τούτῳ δυσχεράναντος τοῦ ὁμίλου, ἐσῆλθέ τε ἐς τὸν σύλλογον αὐτῶν, ἀναγκασθεὶς δῆθεν ὑπὸ τῶν δημάρχων, καὶ κατά τε τῆς βουλῆς κατέδραμε, καὶ συναγορεύσειν τῷ Μαλλίῳ ὑπέσχετο. Καὶ μὲν ἐκ τούτου τά τε ἄλλα κακῶς ἤκουε, καὶ αὐτόμολος ὠνομάζετο. Τάραχος δέ τις εὐθὺς ἐπιγενόμενος ἐκώλυσε τὸ δικαστήριον συναχθῆναι. Πούπλιός τε γὰρ Παῖτος καὶ Κορνήλιος Σύλλας, ἀδελφιδοῦς ἐκείνου τοῦ πάνυ Σύλλου, ὕπατοί τε ἀποδειχθέντες καὶ δεκασμοῦ ἁλόντες, ἐπεβούλευσαν τοὺς κατηγορήσαντάς σφων Κότταν τε καὶ Τορκουᾶτον Λουκίους, ἄλλως τε καὶ ἐπειδὴ αὐτοὶ ἀνθῃρέθησαν, ἀποκτεῖναι. Καὶ παρεσκευάσθησαν μὲν ἄλλοι τε καὶ Γναῖος Πίσων, καὶ Λούκιος Κατιλίνας, ἀνὴρ θρασύτατος (ᾐτήκει δὲ καὶ αὐτὸς τὴν ἀρχήν, καὶ διὰ τοῦτο ὀργὴν ἐποιεῖτο) οὐ μέντοι καὶ ἠδυνήθησάν τι δρᾶσαι, διὰ τὸ τήν τε ἐπιβουλὴν προμηνυθῆναι, καὶ φρουρὰν τῷ τε Κόττᾳ, καὶ τῷ Τορκουάτῳ παρὰ τῆς βουλῆς δοθῆναι· {ὥστε καὶ} δόγμα τι κατ' αὐτῶν γενέσθαι, εἰ μὴ δήμαρχός τις ἠναντιώθη. Ἐπεὶ δ' οὖν καὶ ὣς Πίσων ἐθρασύνετο, ἐφοβήθη τε γερουσία, μή τι συνταράξῃ, καὶ εὐθὺς αὐτὸν ἐς Ἰβηρίαν, πρόφασιν ὡς καὶ ἐπ' ἀρχήν τινα, ἔπεμψε. Καὶ μὲν ἐνταῦθα ὑπὸ τῶν ἐπιχωρίων, ἀδικήσας τι αὐτούς, ἐσφάγη. [36,42] Une action en justice fut ensuite intentée à Manilius par les Grands. Il chercha à obtenir un ajournement ; mais Cicéron, qui lui était opposé en tout, consentit à grand'peine à remettre la cause au lendemain, sous prétexte qu'on était à la fin de l'année : il était alors préteur et présidait la commission chargée de cette affaire. La multitude s'étant montrée fort mécontente, Cicéron fut contraint par les tribuns de se rendre dans l'assemblée du peuple : il attaqua vivement le sénat et promit de défendre Manilius. Sa conduite, dans cette circonstance, lui attira d'amers reproches, et il fut appelé transfuge. Un mouvement populaire, qui éclata sur-le-champ, empêcha la commission de se réunir. Publius Paetus et Cornélius Sylla, neveu du célèbre Sylla, désignés consuls, et qui avaient été convaincus de corruption, résolurent d'attenter aux jours de L. Cotta et de L. Torquatus, parce qu'ils les avaient accusés ; mais surtout parce qu'ils avaient été élus à leur place. Plusieurs s'associèrent à ce projet, entre autres Cn. Pison et Lucius Catilina homme plein d'audace, qui avait aussi brigué le consulat et conservait un vif ressentiment de ne l'avoir pas obtenu. Mais ils ne purent réussir : leur complot fut dévoilé, et le sénat donna une garde aux consuls. Un décret aurait même été rendu contre les coupables, sans l'opposition d'un tribun du peuple. Cependant Pison conservait encore toute sa hardiesse : le sénat, craignant qu'il n'excitât des troubles, l'envoya incontinent en Espagne, sous prétexte d'y remplir un commandement. Il fut égorgé par les habitants qu'il avait révoltés par quelques injustices.
[36,43] Πομπήιος δὲ τὸ μὲν πρῶτον ὡς καὶ ἐπὶ τὴν Κρήτην τόν τε Μέτελλον πλευσούμενος ἡτοιμάζετο· μαθὼν δὲ τὰ δεδογμένα, προσεποιεῖτο μὲν ἄχθεσθαι, ὡς καὶ πρότερον, καὶ τοῖς ἀντιστασιώταις ὡς καὶ πράγματα ἀεί ποτε αὐτῷ, τοῦ καὶ πταῖσαί τι, παρέχουσιν ἐπεκάλει· ἀσμεναίτατα δὲ αὐτὰ ἀναδεξάμενος Κρήτην μὲν, τἆλλα τὰ ἐν τῇ θαλάσσῃ, εἴ πού τι ἀδιοίκητον κατελέλειπτο, παρ' οὐδὲν ἔτ' ἤγαγε· πρὸς δὲ δὴ τὸν τῶν βαρβάρων πόλεμον παρεσκευάζετο. Κἀν τούτῳ βουληθεὶς τῆς τοῦ Μιθριδάτου διανοίας πειρᾶσθαι, πέμπει τὸν Μητροφάνη, φιλίους αὐτῷ λόγους φέροντα. Καὶ ὃς τότε μὲν ἐν ὀλιγωρίᾳ αὐτὸν ἐποιήσατο· (τοῦ γὰρ Ἀρσάκου τοῦ τῶν Πάρθων βασιλέως, ἀποθανόντος ἐν τῷ χρόνῳ τούτῳ, Φραάτην τὸν διάδοχον αὐτοῦ προσεδόκησεν οἰκειώσεσθαι·) ἐπεὶ δ' Πομπήιος τὴν φιλίαν τῷ Φραάτῃ διὰ ταχέων ἐπὶ τοῖς αὐτοῖς προσυνέθετο, καὶ ἐς τὴν Ἀρμενίαν αὐτὸν τὴν τοῦ Τιγράνου προεμβαλεῖν ἀνέπεισε· πυθόμενος τοῦτο κατέδεισε, καὶ πρεσβευσάμενος εὐθὺς, σύμβασιν ἔπραττε. Κελεύσαντος δὲ αὐτῷ τοῦ Πομπηίου τά τε ὅπλα καταθέσθαι, καὶ τοὺς αὐτομόλους ἐκδοῦναι· οὐκ ἔσχε καιρὸν βουλεύσασθαι. Ἀκούσαντες γὰρ ταῦτα οἱ ἐν τῷ στρατοπέδῳ αὐτοῦ ὄντες, καὶ φοβηθέντες οἵ τε αὐτόμολοι (πολλοὶ δὲ ἦσαν) μὴ ἐκδοθῶσι, καὶ οἱ βάρβαροι, μὴ ἄνευ ἐκείνων πολεμεῖν ἀναγκασθῶσιν, ἐθορύβησαν. Κἂν ἐξειργάσαντό τι τὸν Μιθριδάτην, εἰ μὴ ψευσάμενος ὅτι οὐκ ἐπὶ σπονδαῖς, ἀλλ' ἐπὶ κατασκοπῇ τῆς τῶν Ῥωμαίων παρασκευῆς τοὺς πρέσβεις ἔπεμψε, μόλις αὐτοὺς κατέσχεν. [36,43] Pompée fit d'abord ses préparatifs, comme sil devait se rendre en Crète auprès de Métellus ; mais, instruit des décrets qui venaient d'être rendus, il feignit d'être mécontent, comme il l'avait déjà fait, et accusa ses adversaires de lui susciter sans cesse des embarras pour lui faire commettre quelque faute ; tandis que, au fond, il se réjouissait de ces décrets. La Crète et ce qui pouvait rester à faire sur mer ne lui parut plus d'aucune importance, et il tourna tous ses soins vers la guerre contre les barbares. Voulant dès lors sonder Mithridate, il chargea Métrophanès de lui porter des paroles de paix ; mais Mithridate ne tint alors aucun compte de Pompée ; parce qu'Arsace, roi des Parthes, venant de mourir, il espérait mettre dans ses intérêts Phraates, son successeur. Pompée le prévint, fit sur-le-champ alliance avec Phraates, aux mêmes conditions, et l'engagea à se jeter dans l'Arménie, qui dépendait de Tigrane. A cette nouvelle, le roi du Pont effrayé envoya aussitôt une députation à Pompée, pour demander la paix. Pompée ayant exigé qu'il déposât les armes et rendît les transfuges, Mithridate n'eut pas le temps de délibérer ; car à peine les conditions imposées par le général romain eurent-elles transpiré parmi les soldats de ce roi, qu'ils se révoltèrent ; les transfuges (et ils étaient en grand nombre), par la crainte d'être livrés ; les barbares, par la crainte d'être forcés à combattre sans eux. Ils se seraient même portés à quelque extrémité envers lui, s'il n'était parvenu, quoique bien difficilement, à les contenir en prétextant qu'il avait envoyé une députation, non pour négocier ; mais pour observer les préparatifs des Romains.


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Dernière mise à jour : 23/02/2006