HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CHRYSOSTOME, Sur Troie (discours 11)

Paragraphes 75-79

 Paragraphes 75-79

[11,75] δὲ Ἀλέξανδρος μετὰ τοῦ Ἕκτορος τὸν μὲν ὄχλον συνῆγεν ἅπαντα τὸν ἐκ τῆς χώρας εἰς τὸ ἄστυ, τὰς δὲ μικρὰς πόλεις εἴων τὰς πρὸς τῇ θαλάττῃ διὰ τὸ μὴ δύνασθαι πανταχοῦ βοηθεῖν. πάλιν δὲ καταπλεύσαντες εἰς τὸν Ἀχαιῶν λιμένα νυκτὸς ἔλαθον ἀποβάντες, καὶ ναύσταθμον περιεβάλοντο καὶ τάφρον ὤρυξαν φοβούμενοι τὸν Ἕκτορα καὶ τοὺς Τρῶας, καὶ μᾶλλον ὡς αὐτοὶ πολιορκησόμενοι παρεσκευάζοντο. (76) οἱ δὲ τὰ μὲν ἄλλα συγχωροῦσιν Ὁμήρῳ, τὸ δὲ τεῖχος οὔ φασιν αὐτὸν γενόμενον λέγειν, ὅτι πεποίηκεν ὕστερον Ἀπόλλωνα καὶ Ποσειδῶνα τοὺς ποταμοὺς ἐφιέντας ἐπ´ αὐτὸ καὶ ἀφανίσαντας· πάντων πιθανώτατόν ἐστι, κατακλυσθῆναι τὰ θεμέλια τοῦ τείχους. ἔτι γὰρ καὶ νῦν οἱ ποταμοὶ λιμνάζουσι τὸν τόπον καὶ πολὺ τῆς θαλάττης προσκεχώκασι. (77) τὸν δὲ λοιπὸν χρόνον τὰ μὲν ἐποίουν κακῶς, τὰ δ´ ἔπασχον, καὶ μάχαι μὲν οὐ πολλαὶ ἐγένοντο ἐκ παρατάξεως· οὐ γὰρ ἐθάρρουν προσιέναι πρὸς τὴν πόλιν διὰ τὸ πλῆθος καὶ τὴν ἀνδρείαν τῶν ἔνδοθεν· ἀκροβολισμοὶ δὲ καὶ κλωπεῖαι τῶν Ἑλλήνων· καὶ Τρωίλος τε οὕτως ἀποθνῄσκει παῖς ὢν ἔτι καὶ Μήστωρ καὶ ἄλλοι πλείους. ἦν γὰρ Ἀχιλλεὺς ἐνεδρεῦσαι δεινότατος καὶ νυκτὸς ἐπιθέσθαι. (78) ὅθεν Αἰνείαν τε οὕτως ἐπελθὼν ὀλίγου ἀπέκτεινεν ἐν τῇ Ἴδῃ καὶ πολλοὺς ἄλλους κατὰ τὴν χώραν, καὶ τῶν φρουρίων ᾕρει τὰ κακῶς φυλαττόμενα· οὐδὲ γὰρ τῆς γῆς ἐπεκράτουν οἱ Ἀχαιοὶ ἀλλ´ μόνον τοῦ στρατοπέδου. τεκμήριον δέ· οὐ γὰρ ἄν ποτε Τρωίλος ἔξω τοῦ τείχους ἐγυμνάζετο, καὶ ταῦτα μακρὰν ἀπὸ τῆς πόλεως, οὐδ´ ἂν ἐγεώργουν τὴν Χερρόνησον, ὡς ὁμολογοῦσι πάντες, εἴπερ ἐκράτουν τῆς Τρῳάδος, οὐδ´ ἂν ἐκ Λήμνου οἶνος ἐκομίζετο αὐτοῖς. (79) κακῶς δὲ φερομένων τῶν Ἀχαιῶν ἐν τῷ πολέμῳ καὶ μηδενὸς ἀποβαίνοντος ὧν ἤλπισαν, ἀλλὰ συμμάχων ἐπιρρεόντων ἀεὶ τοῖς Τρωσὶ πλειόνων, λοιμός τε καὶ λιμὸς αὐτοὺς ἐπίεζε καὶ στάσις ἐγένετο τῶν ἡγεμόνων, ὅπερ εἴωθεν ὡς τὸ πολὺ γίγνεσθαι τοῖς κακῶς πράττουσιν, οὐ τοῖς κρατοῦσιν. ὁμολογεῖ δὲ ταῦτα καὶ Ὅμηρος· [11,75] tandis que Pâris et Hector, qui ne pouvaient tout défendre à la fois, et forcés d'abandonner les petites villes du bord de la mer, rassemblaient dans Troie les habitants des campagnes. Les Grecs revinrent durant la nuit dans la rade, qui depuis fut appelée la rade des Grecs. Ils débarquèrent sans être aperçus, creusèrent un fossé, et élevèrent un mur autour du lieu où ils tirèrent à sec leurs vaisseaux, redoutant Hector et les Troyens, et se préparant à soutenir eux-mêmes un siège. 76 Ceux qui passent tout le reste à Homère ne peuvent lui passer ce mur qu'il fait construire, et qu'il fait ruiner ensuite par Apollon et par Neptune, qui, selon lui, en sapèrent les fondements par le moyen des fleuves qu'ils firent couler au pied. Rien de plus incroyable que cette circonstance ; car, loin que le terrain dont il est question ait été miné par les fleuves, on voit au contraire aujourd'hui que ces fleuves ont ajouté au rivage de nouvelles terres qui ont occupe un grand espace couvert auparavant par la mer. 77 Le reste du temps, les Grecs tantôt eurent de l'avantage, et tantôt furent maltraités. Il y avait peu de combats en règle; car ils n'osaient approcher de la ville, à cause du nombre et de la valeur des habitants. Leurs opérations se bornaient à des incursions et des escarmouches. Ce fut en des occasions semblables que périrent Troïlus, encore fort jeune, Mnestor, et plusieurs autres. Achille sur tout était fort habile en fait d'embuscades et de surprises de nuit. 78 Aussi, peu s'en fallut-il qu'il ne tuât Enée, qu'il avait surpris sur le Mont Ida, et bien d'autres en divers endroits. Il enlevait les postes, pour peu qu'ils fussent mal gardés. Or les Grecs n'étaient pas les maîtres du pays, mais seulement du terrain qu'occupait leur camp. S'ils eussent été maîtres de la Troade, Troïlus ne se serait pas exercé hors des murs de Troie, et même assez loin de la ville, les Troyens n'auraient tiré ni leurs vins de Lemnos, ni leurs grains de la Chersonèse, ce que tout le monde convient qu'ils firent. 79 Comme les Grecs avaient du dessous, que rien ne répondait à leurs espérances, qu'au contraire les alliés des Troyens le multipliaient tous les jours, la peste et la famine se mirent dans l'armée grecque, et la division parmi les chefs ; ce qui arrive d'ordinaire quand les choses tournent mal, et non quand elles réussissent.


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Dernière mise à jour : 24/06/2010