HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des Philosophes illustres, Préface

Paragraphe 7-8

  Paragraphe 7-8

[0,7] Περί τε δικαιοσύνης λόγους ποιεῖσθαι, καὶ ἀνόσιον ἡγεῖσθαι πυρὶ θάπτειν· καὶ ὅσιον νομίζειν μητρὶ θυγατρὶ μίγνυσθαι, ὡς ἐν τῷ εἰκοστῷ τρίτῳ φησὶν Σωτίων· ἀσκεῖν τε μαντικὴν καὶ πρόρρησιν, καὶ θεοὺς αὑτοῖς ἐμφανίζεσθαι λέγοντας. Ἀλλὰ καὶ εἰδώλων πλήρη εἶναι τὸν ἀέρα, κατ' ἀπόρροιαν ὑπ' ἀναθυμιάσεως εἰσκρινομένων ταῖς ὄψεσι τῶν ὀξυδερκῶν· προκοσμήματά τε καὶ χρυσοφορίας ἀπαγορεύειν. Τούτων δὲ ἐσθὴς μὲν λευκή, στιβὰς δὲ εὐνή, καὶ λάχανον τροφὴ τυρός τε καὶ ἄρτος εὐτελής, καὶ κάλαμος βακτηρία, κεντοῦντες, φασί, τοῦ τυροῦ ἀνῃροῦντο καὶ ἀπήσθιον. [0,7] Ils raisonnaient aussi sur la justice et regardaient comme une impiété la coutume de brûler les morts; ils pensaient qu'il était permis à un père d'épouser sa fille, et à une mère de se marier avec son fils, ainsi que le rapporte Sotion dans son vingt-troisième livre. Les mages étudiaient encore l'art de deviner et de présager l'avenir; ils se vantaient que les dieux leur apparaissaient, et croyaient même que l'air est rempli d'ombres qui s'élèvent comme des exhalaisons, et se font apercevoir à ceux qui ont la vue assez forte pour les distinguer. Ils condamnaient les ornements et l'usage de porter de l'or, ne se vêtaient que de robes blanches, couchaient sur la dure, vivaient d'herbes, de pain et de fromage; et au lieu de bâton portaient un roseau, au bout duquel ils mettaient, dit-on, leur fromage pour le porter à la boucle.
[0,8] Τὴν δὲ γοητικὴν μαγείαν οὐδ' ἔγνωσαν, φησὶν Ἀριστοτέλης ἐν τῷ Μαγικῷ καὶ Δείνων ἐν τῇ πέμπτῃ τῶν Ἱστοριῶν· ὃς καὶ μεθερμηνευόμενόν φησι τὸν Ζωροάστρην ἀστροθύτην εἶναι· φησὶ δὲ τοῦτο καὶ Ἑρμόδωρος. Ἀριστοτέλης δ' ἐν πρώτῳ Περὶ φιλοσοφίας καὶ πρεσβυτέρους εἶναι τῶν Αἰγυπτίων· καὶ δύο κατ' αὐτοὺς εἶναι ἀρχάς, ἀγαθὸν δαίμονα καὶ κακὸν δαίμονα· καὶ τῷ μὲν ὄνομα εἶναι Ζεὺς καὶ Ὠρομάσδης, τῷ δὲ Ἅιδης καὶ Ἀρειμάνιος. Φησὶ δὲ τοῦτο καὶ Ἕρμιππος ἐν τῷ πρώτῳ Περὶ μάγων καὶ Εὔδοξος ἐν τῇ Περιόδῳ καὶ Θεόπομπος ἐν τῇ ὀγδόῃ τῶν Φιλιππικῶν· [0,8] Aristote, dans son Traité du Magicien, dit qu'ils n'entendaient point cette espèce de magie qui fait usage de prestiges dans la divination ; et Dinon, dans le cinquième livre de ses Histoires, est du même sentiment. Celui-ci croit aussi que Zoroastre rendait un culte religieux aux astres, se fondant sur l'étymologie de son nom; et Hermodore dit la même chose. Aristote, dans le premier livre de sa Philosophie, croit les mages plus anciens que les Egyptiens; il dit qu'ils reconnaissaient deux principes, le bon et le mauvais génie; qu'ils appelaient l'un Jupiter et Orosmade, l'autre Pluton et Ariman. Hermippe dans son premier livre des Mages, et Eudoxe dans sa Période, en parlent de même, aussi bien que Théopompe dans le huitième livre de ses Philippiques.


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Dernière mise à jour : 19/07/2007