Texte grec :
[10,41] ταῦτα δέ ἐστιν ἄτομα καὶ ἀμετάβλητα, εἴπερ μὴ
μέλλει πάντα εἰς τὸ μὴ ὂν φθαρήσεσθαι, ἀλλ' ἰσχύοντα ὑπομένειν ἐν ταῖς
διαλύσεσι τῶν συγκρίσεων, πλήρη τὴν φύσιν ὄντα, οὐκ ἔχοντα ὅπῃ ἢ ὅπως
διαλυθήσεται. Ὥστε τὰς ἀρχὰς ἀτόμους ἀναγκαῖον εἶναι σωμάτων φύσεις.
« Ἀλλὰ μὴν καὶ τὸ πᾶν ἄπειρόν ἐστι. Τὸ γὰρ πεπερασμένον ἄκρον ἔχει· τὸ δὲ
ἄκρον παρ' ἕτερόν τι θεωρεῖται. Ὥστε οὐκ ἔχον ἄκρον πέρας οὐκ ἔχει· πέρας
δὲ οὐκ ἔχον ἄπειρον ἂν εἴη καὶ οὐ πεπερασμένον.
« Καὶ μὴν καὶ τῷ πλήθει τῶν σωμάτων ἄπειρόν ἐστι τὸ πᾶν καὶ τῷ μεγέθει
τοῦ κενοῦ.
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Traduction française :
[10,41] Ceux-ci sont
indivisibles et immuables, à moins que toutes choses ne s'anéantissent en
ce qui n'est point ; mais ces corps subsisteront constamment dans les
dissolutions des assemblages, existeront par leur nature, et ne peuvent
être dissous, n'y ayant rien en quoi et de quelle manière ils puissent se
résoudre. Aussi il faut de toute nécessité que les principes des corps
soient naturellement indivisibles.
« L'univers est infini; car ce qui est fini a une extrémité, et ce qui a
une extrémité est conçu borné par quelque chose. Donc ce qui n'a point
d'extrémité n'a point de bornes, et ce qui n'a nulles bornes est infini et
sans terme.
« Or l'univers est infini à deux égards, par rapport au nombre des corps
qu'il renferme et par rapport a la grandeur du vide;
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