Texte grec :
[7,85] Τὴν δὲ πρώτην ὁρμήν φασι
τὸ ζῷον ἴσχειν ἐπὶ τὸ τηρεῖν ἑαυτό,
οἰκειούσης αὐτὸ τῆς φύσεως ἀπ'
ἀρχῆς, καθά φησιν ὁ Χρύσιππος ἐν
τῷ πρώτῳ Περὶ τελῶν, πρῶτον
οἰκεῖον λέγων εἶναι παντὶ ζῴῳ τὴν
αὑτοῦ σύστασιν καὶ τὴν ταύτης
συνείδησιν· οὔτε γὰρ ἀλλοτριῶσαι
εἰκὸς ἦν αὐτὸ <αὑτῷ> τὸ ζῷον, οὔτε
ποιήσασαν αὐτό, μήτ' ἀλλοτριῶσαι
μήτ' {οὐκ} οἰκειῶσαι. Ἀπολείπεται
τοίνυν λέγειν συστησαμένην αὐτὸ
οἰκειῶσαι πρὸς ἑαυτό· οὕτω γὰρ τά τε
βλάπτοντα διωθεῖται καὶ τὰ οἰκεῖα
προσίεται.
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Traduction française :
[7,85] Les stoïciens disent que le premier penchant d'un être animal est qu'il cherche
sa conservation, la nature se l'attachant dès sa naissance, suivant ce que dit Chrysippe
dans son premier livre des Fins ; que le premier attachement de tout animal a pour objet
sa constitution et l'union de ses parties, puisqu'il n'est pas vraisemblable que l'animal
s'aliène de lui-même, ou qu'il ait été fait, ni pour ne point s'aliéner de lui-même, ni pour ne
pas s'être attaché ; de sorte qu'il ne reste autre chose à dire sinon que la nature l'a
disposé pour être attaché à lui-même, et c'est par là qu'il s'éloigne des choses qui
peuvent lui nuire, et cherche celles qui lui sont convenables.
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