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[3,17] Καὶ ταῦτα μὲν καὶ τὰ τοιαῦτα διὰ τῶν
τεττάρων βιβλίων παραπήγνυσιν ὁ Ἄλκιμος
παρασημαίνων τὴν ἐξ Ἐπιχάρμου Πλάτωνι
περιγινομένην ὠφέλειαν. Ὅτι δ' οὐδ' αὐτὸς
Ἐπίχαρμος ἠγνόει τὴν αὑτοῦ σοφίαν, μαθεῖν
ἐστι κἀκ τούτων ἐν οἷς τὸν ζηλώσοντα
προμαντεύεται·
Ὡς δ' ἐγὼ δοκέω - δοκέων γὰρ
σάφα ἴσαμι τοῦθ', ὅτι
τῶν ἐμῶν μνάμα ποκ' ἐσσεῖται
λόγων τούτων ἔτι.
Καὶ λαβών τις αὐτὰ περιδύσας τὸ
μέτρον ὃ νῦν ἔχει,
εἷμα δοὺς καὶ πορφυροῦν λόγοισι
ποικίλας καλοῖς
δυσπάλαιστος ὢν τὸς ἄλλως
εὐπαλαίστως ἀποφανεῖ.
| [3,17] Alcime parle de tout cela et d'autres
choses semblables dans ses quatre livres, en faisant remarquer sur combien de
choses Platon a profité des ouvrages d'Épicharme, et il n'ignorait pas lui-même le
profit qu'on en pouvait faire ; cela paraît parce qu'il dit sur ceux qui pourraient dans
la suite marcher sur ses traces. « Je crois et je prévois même qu'on se souviendra de mes discours, que
quelqu'un mettra mes vers en prose, et qu'après les a avoir embellis d'expressions fleuries, il s'en prévaudra et
surpassera les autres. »
| [3,18] Δοκεῖ δὲ Πλάτων καὶ τὰ Σώφρονος τοῦ
μιμογράφου βιβλία ἠμελημένα πρῶτος εἰς
Ἀθήνας διακομίσαι καὶ ἠθοποιῆσαι πρὸς
αὐτόν· ἃ καὶ εὑρεθῆναι ὑπὸ τῇ κεφαλῇ αὐτοῦ.
Τρὶς δὲ πέπλευκεν εἰς Σικελίαν· πρῶτον μὲν
κατὰ θέαν τῆς νήσου καὶ τῶν κρατήρων, ὅτε
καὶ Διονύσιος ὁ Ἑρμοκράτους τύραννος ὢν
ἠνάγκασεν ὥστε συμμῖξαι αὐτῷ. Ὁ δὲ
διαλεγόμενος περὶ τυραννίδος καὶ φάσκων ὡς
οὐκ ἔστι τοῦτο κρεῖττον ὃ συμφέροι αὐτῷ
μόνον εἰ μὴ καὶ ἀρετῇ διαφέροι, προσέκρουσεν
αὐτῷ. Ὀργισθεὶς γὰρ « Οἱ λόγοι σου, » φησί, «
γεροντιῶσι, » Καὶ ὅς· « Σοῦ δέ γε τυραννιῶσιν. »
| [3,18] Sophron le comique est encore un auteur dont Platon parait
avoir fait usage, en se servant pour les mœurs des préceptes qu'il y trouva; ces
livres avaient été jusqu'alors inconnus à Athènes, et ou dit que lorsque Platon
mourut il les avait sous son chevet.
Ce philosophe alla trois fois de Grèce en Sicile. La curiosité de voir l'île et les
soupiraux du mont Etna fut le motif de son premier voyage. Denys le tyran, fils
d'Hermocrate, ayant souhaité d'avoir un entretien avec lui, Platon parla de la
tyrannie, et dit qu'une chose qui n'était avantageuse qu'à celui qui en jouissait ne
pouvait pas passer pour la meilleure, à moins qu'il ne surpassât en même temps les
autres par sa vertu. Denys irrité lui dit que c'étaient là des discours de vieillards;
Platon lui répondit que les siens étaient ceux des tyrans;
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