|
[3,13] Τρίτον τῶν ἰδεῶν συνιδεῖν ὅσαι πρὸς
ἀλλήλας εἰσίν, οἷον ἐπιστήμην ἢ μέγεθος ἢ
δεσποτείαν (ἐνθυμουμένους ὅτι τὰ παρ' ἡμῖν
διὰ τὸ μετέχειν ἐκείνων ὁμώνυμα ἐκείνοις
ὑπάρχει· λέγω δὲ οἷον δίκαια μὲν ὅσα τοῦ
δικαίου, καλὰ δὲ ὅσα τοῦ καλοῦ). ἔστι δὲ τῶν
εἰδῶν ἓν ἕκαστον ἀίδιόν τε καὶ νόημα καὶ πρὸς
τούτοις ἀπαθές. Διὸ καί φησιν ἐν τῇ φύσει τὰς
ἰδέας ἑστάναι καθάπερ παραδείγματα, τὰ δ'
ἄλλα ταύταις ἐοικέναι τούτων ὁμοιώματα
καθεστῶτα. Ὁ τοίνυν Ἐπίχαρμος περί τε τοῦ
ἀγαθοῦ καὶ περὶ τῶν ἰδεῶν οὕτω λέγει·
| [3,13] qu'enfin il faut avoir égard aux idées qui renferment quelque relation, comme la science,
ou la grandeur, ou la puissance, et se souvenir que les choses qui ont rapport à nous-mêmes
reçoivent leur nom de leur participation avec les idées générales : par exemple, nous appelons
justes les choses qui conviennent avec les idées du juste, et honnêtes les choses qui
conviennent avec l'idée de l'honnête. Chacune de ces espèces de choses est éternelle
et spirituelle; ce qui fait qu'il ne peut y arriver de confusion. Aussi Platon disait-il
que les idées étaient dans la nature comme des modèles dont les autres choses sont des copies.
Voici aussi de quelle manière Épicharme raisonnait sur le bien et sur les idées:
| [3,14] - Ἆρ' ἔστιν αὔλησίς τι
πρᾶγμα; - Πάνυ μὲν ὦν.
- Ἄνθρωπος ὦν αὔλησίς ἐστιν; -
Οὐθαμῶς.
- Φέρ' ἴδω, τί δ' αὐλητάς; Τίς εἶμέν
τοι δοκεῖ;
Ἄνθρωπος; ἢ οὐ γάρ; - Πάνυ μὲν
ὦν. - Οὐκῶν δοκεῖς
οὕτως ἔχειν <κα> καὶ περὶ
τἀγαθοῦ; Τὸ μὲν
ἀγαθόν τι πρᾶγμ' εἶμεν καθ' αὕθ',
ὅστις δέ κα
εἰδῇ μαθὼν τῆν, ἀγαθὸς ἤδη γίγνεται.
ὥσπερ γάρ ἐστ' αὔλησιν αὐλητὰς μαθὼν
ἢ ὄρχησιν ὀρχηστάς τις ἢ πλοκεὺς πλοκάν,
ἢ πᾶν γ' ὁμοίως τῶν τοιούτων ὅ τι τὺ λῇς,
οὐκ αὐτὸς εἴη κα τέχνα, τεχνικός γα μάν.
| [3,14] A. Le son d'un instrument n'est-il pas quelque chose de réel ?
B. Oui, sans doute.
A. Est-ce que l'homme est pourtant un son?
B. Non.
A. Qu'est donc celui qui joue de cet instrument ? n'est-ce point un homme ?
B. Certainement.
A. Ne vous semble-t-il pas qu'il en est de même par rapport au bien ; que le bien est tel par lui-même,
que celui qui le pratique devient bon, et qu'il en est de lui comme de ceux qui ont appris à jouer
de quelque instrument, à danser, à manier la navette, ou quelque autre exercice pareil,
c'est-à-dire qu'aucun d'eux n'est l'art même qu'il exerce, mais seulement artisan ?
| | |