HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des Philosophes illustres, livre III (Platon)

Paragraphes 9-10

  Paragraphes 9-10

[3,9] Λέγουσι δέ τινες, ὧν ἐστι καὶ Σάτυρος, ὅτι Δίωνι ἐπέστειλεν εἰς Σικελίαν ὠνήσασθαι τρία βιβλία Πυθαγορικὰ παρὰ Φιλολάου μνῶν ἑκατόν. Καὶ γὰρ ἐν εὐπορίᾳ, φασίν, ἦν παρὰ Διονυσίου λαβὼν ὑπὲρ τὰ ὀγδοήκοντα τάλαντα, ὡς καὶ Ὀνήτωρ φησὶν ἐν τῷ ἐπιγραφομένῳ « Εἰ χρηματιεῖται σοφός. » Πολλὰ δὲ καὶ παρ' Ἐπιχάρμου τοῦ κωμῳδοποιοῦ προσωφέληται τὰ πλεῖστα μεταγράψας, καθά φησιν Ἄλκιμος ἐν τοῖς Πρὸς Ἀμύνταν, ἐστι τέτταρα. ἔνθα καὶ ἐν τῷ πρώτῳ φησὶ ταῦτα· « Φαίνεται δὲ καὶ Πλάτων πολλὰ τῶν Ἐπιχάρμου λέγων. σκεπτέον δέ· Πλάτων φησὶν αἰσθητὸν μὲν εἶναι τὸ μηδέποτε ἐν τῷ ποιῷ μηδὲ ποσῷ διαμένον ἀλλ' ἀεὶ ῥέον καὶ μεταβάλλον, [3,9] Satyre et d'autres disent qu'il écrivit à Dion en Sicile pour le prier de lui acheter de Philolaüs trois livres de Pythagore pour cent mines; il était en état de faire cela, ayant reçu de Denys plus de quatre-vingts talents, suivant ce que dit Onétor dans son ouvrage qui porte pour titre : "S'il convient au sage d'être riche". Les œuvres d'Épicharme, auteur comique, ont été d'un grand secours à Platon, qui en a extrait plusieurs choses, comme dit Alcime dans les livres qu'il dédia à Amyntas, et qui sont au nombre de quatre. Il dit dans le premier que Platon a beaucoup profité d'Épicharme, et que c'est de lui en particulier qu'il a pris les opinions; que les choses sensibles ne sont permanentes ni dans leur qualité ni dans leur quantité, mais qu'elles varient à chaque instant et s'écoulent,
[3,10] ὡς ἐξ ὧν ἄν τις ἀνέλῃ τὸν ἀριθμόν, τούτων οὔτε ἴσων οὔτε τινῶν οὔτε ποσῶν οὔτε ποιῶν ὄντων. Ταῦτα δ' ἐστὶν ὧν ἀεὶ γένεσις, οὐσία δὲ μηδέποτε πέφυκε. Νοητὸν δὲ ἐξ οὗ μηθὲν ἀπογίνεται μηδὲ προσγίνεται. Τοῦτο δ' ἐστὶν τῶν ἀιδίων φύσις, ἣν ὁμοίαν τε καὶ τὴν αὐτὴν ἀεὶ συμβέβηκεν εἶναι. Καὶ μὴν γε Ἐπίχαρμος περὶ τῶν αἰσθητῶν καὶ νοητῶν ἐναργῶς εἴρηκεν· - Ἀλλ' ἀεί τοι θεοὶ παρῆσαν χὐπέλιπον οὐ πώποκα, τάδε δ' ἀεὶ πάρεσθ' ὁμοῖα διά τε τῶν αὐτῶν ἀεί. - Ἀλλὰ λέγεται μὰν χάος πρᾶτον γενέσθαι τῶν θεῶν. - Πῶς δέ καὶ ; Μὴ ἔχον γ' ἀπὸ τίνος μηδ' ἐς τι πρᾶτον μόλοι. - Οὐκ ἄρ' ἔμολε πρῶτον οὐθέν; - Οὐδὲ μὰ Δία δεύτερον, [3,10] à peu près comme une somme dont on retrancherait quelque nombre ne serait plus la même ni dans la qualité des chiffres ni dans la quantité totale; que de plus ce sont des choses qui s'engendrent continuellement et n'ont jamais de subsistance; qu'au contraire les choses intelligibles sont celles qui n'acquièrent et ne perdent rien, et que telles sont les choses éternelles, dont la nature est toujours semblable et ne change jamais. Telles sont aussi les idées d'Épicharme touchant les choses sensibles et intelligibles; voici comment il s'exprime : A. Les dieux furent de tout temps, et ne cessèrent jamais d'être; or ce qui est toujours est uniforme, étant par lui-même. B. On dit pourtant que le chaos est le premier des dieux qui a été engendré. A. Comment cela se peut-il? car il est impossible qu'une chose soit la première, si elle est engendrée. A ce compte, aucune ne sera la première ni même la seconde.


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Dernière mise à jour : 29/11/2006