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[3,7] Ἀλλὰ καθ' Ὅμηρον φάναι πάντας
ἀνθρώπους Αἰγυπτίους ἰατροὺς εἶναι. Διέγνω
δὴ ὁ Πλάτων καὶ τοῖς Μάγοις συμμῖξαι· διὰ δὲ
τοὺς τῆς Ἀσίας πολέμους ἀπέστη. Ἐπανελθὼν
δὲ εἰς Ἀθήνας διέτριβεν ἐν Ἀκαδημείᾳ. Τὸ δ'
ἐστὶ γυμνάσιον προάστειον ἀλσῶδες ἀπό
τινος ἥρωος ὀνομασθὲν Ἑκαδήμου, καθὰ καὶ
Εὔπολις ἐν Ἀστρατεύτοις φησίν·
Ἐν εὐσκίοις δρόμοισιν Ἑκαδήμου θεοῦ.
Ἀλλὰ καὶ ὁ Τίμων εἰς τὸν Πλάτωνα λέγων
φησί· Τῶν πάντων δ' ἡγεῖτο
πλατίστακος, ἀλλ' ἀγορητὴς
ἡδυεπής, τέττιξιν ἰσογράφος, οἵ θ' Ἑκαδήμου
δένδρει ἐφεζόμενοι ὄπα
λειριόεσσαν ἱεῖσιν.
| [3,7] et lui fit approuver ce que dit Homère, que tous les Égyptiens sont médecins. Platon avait
encore dessein d'aller voir les mages ; mais la guerre qui était allumée en Asie l'en
empêcha. A son retour à Athènes, il se fixa dans l'académie, qui est un collège situé
près de la ville et entouré de bois; il est ainsi nommé à cause d'Académus, demi-
dieu. Eupolis en parle à l'occasion de Platon : « Il donnait ses leçons, dit-il, sous l'ombrage des
allées du dieu Académus. » Timon pareillement, en parlant de ce philosophe, dit que c'est là
que présidait Platon de la bouche duquel sortaient des accents aussi doux que ceux dont les
cigales faisaient retentir les bocages d'Hécadémus :
| [3,8] πρότερον γὰρ διὰ τοῦ ε Ἑκαδημία ἐκαλεῖτο.
Ὁ δ' οὖν φιλόσοφος καὶ Ἰσοκράτει φίλος ἦν.
καὶ αὐτῶν Πραξιφάνης ἀνέγραψε διατριβήν
τινα περὶ ποιητῶν γενομένην ἐν ἀγρῷ παρὰ
Πλάτωνι ἐπιξενωθέντος τοῦ Ἰσοκράτους. Καὶ
αὐτόν φησιν Ἀριστόξενος τρὶς ἐστρατεῦσθαι,
ἅπαξ μὲν εἰς Τάναγραν, δεύτερον δὲ εἰς
Κόρινθον, τρίτον ἐπὶ Δηλίῳ·
ἔνθα καὶ ἀριστεῦσαι. μίξιν τε ἐποιήσατο τῶν
τε Ἡρακλειτείων λόγων καὶ Πυθαγορικῶν καὶ
Σωκρατικῶν· τὰ μὲν γὰρ αἰσθητὰ καθ'
Ἡράκλειτον, τὰ δὲ νοητὰ κατὰ Πυθαγόραν, τὰ
δὲ πολιτικὰ κατὰ Σωκράτην ἐφιλοσόφει.
| [3,8] car il faut remarquer qu'autrefois ce nom s'écrivait avec un E, de sorte que l'endroit s'appelait
hécadémie. Platon était ami d'Isocrate, et Parexiphane a couché par écrit une dispute touchant
les poètes, qui eut lieu à la campagne chez Platon, où Isocrate était logé. Aristoxène
rapporte qu'il porta les armes dans trois expéditions : celle de Tanagre, celle de
Corinthe, et celle de Délium, où il remporta la victoire.
Platon fit un mélange des opinions d'Héraclite, de Pythagore et de Socrate,
approuvant la doctrine d'Héraclite dans ce qui concerne les sens, celle de Pythagore
sur ce qui regarde l'entendement, et celle de Socrate en ce qui touche la politique.
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