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| [3,77] Τὰς μὲν γὰρ αἰτίας καὶ πρὸ τῆς 
οὐρανοποιίας δύο εἶναι καὶ τρίτην γένεσιν, 
ἀλλ' οὐ σαφεῖς, ἴχνη δὲ μόνον καὶ ἀτάκτους· 
ἐπειδὴ δὲ ὁ κόσμος ἐγένετο, λαβεῖν καὶ ταύτας 
τάξιν. Ἐξ ἁπάντων δὲ τῶν ὑπαρχόν - των 
σωμάτων γενέσθαι τὸν οὐρανόν. Δοκεῖ δ' 
αὐτῷ τὸν θεὸν ὡς καὶ τὴν ψυχὴν ἀσώματον 
εἶναι· οὕτω γὰρ μάλιστα φθορᾶς καὶ πάθους 
ἀνεπίδεκτον ὑπάρχειν. Τὰς δὲ ἰδέας 
ὑφίσταται, καθὰ καὶ προείρηται, αἰτίας τινὰς 
καὶ ἀρχὰς τοῦ τοιαῦτ' εἶναι τὰ φύσει 
συνεστῶτα, οἷάπερ ἐστὶν αὐτά.
 | [3,77] car avant la création du ciel il y avait deux causes, et une troisième, savoir la génération; 
mais elles n'étaient pas manifestes: ce n'étaient que des traces, et elles n'avaient point d'ordre; 
ce ne fut que lorsque le monde fut créé qu'elles furent arrangées. 
Platon croit que le ciel a été fait de l'assemblage de tous les corps, et que Dieu est 
incorporel aussi bien que l'âme; disant que c'est là ce qui fait qu'il est exempt de 
corruption et de passion. Quant aux idées, comme nous avons dit, il les regardait 
comme des principes et des causes qui font que les choses sont par leur nature telles 
qu'elles sont.
 |  | [3,78] Περὶ δὲ ἀγαθῶν ἢ κακῶν τοιαῦτα ἔλεγε. 
Τέλος μὲν εἶναι τὴν ἐξομοίωσιν τῷ θεῷ. Τὴν δ' 
ἀρετὴν αὐτάρκη μὲν εἶναι πρὸς εὐδαιμονίαν. 
Ὀργάνων δὲ προσδεῖσθαι τῶν περὶ σῶμα 
πλεονεκτημάτων, ἰσχύος, ὑγιείας, 
εὐαισθησίας, τῶν ὁμοίων· καὶ τῶν ἐκτός, οἷον 
πλούτου καὶ εὐγενείας καὶ δόξης. Οὐδὲν δὲ 
ἧττον εὐδαίμονα ἔσεσθαι τὸν σοφόν, κἂν 
ταῦτα μὴ παρῇ. Πολιτεύεσθαι αὖ καὶ 
γαμήσειν καὶ τοὺς κειμένους νόμους οὐ 
παραβήσεσθαι· ἐκ δὲ τῶν ἐνδεχομένων καὶ 
νομοθετήσειν τῇ ἑαυτοῦ πατρίδι, ἐὰν μὴ 
τέλεον εὐπαραίτητα ὁρᾷ τὰ πράγματα ἐν 
ὑπερβαλλούσῃ διαφορᾷ δήμου.
 | [3,78] Sur le bien et le mal, il croyait que l'homme doit se proposer 
pour fin de devenir semblable à Dieu ; que la vertu lui suffit pour être heureux, 
mais qu'il a besoin aussi d'autres biens, comme de force, de santé, de bonne 
disposition des sens, et d'autres avantages corporels, aussi bien que de richesses, de 
noblesse et de gloire ; que cependant, quoique ces biens lui manquent, le sage n'en 
vit pas moins heureux. Il croit que le sage peut se mêler du gouvernement, qu'il doit 
se marier, et observer fidèlement les constitutions établies, procurer à sa patrie tout 
le bien qu'il peut, et affermir sa constitution par de bonnes ordonnances, à moins 
qu'il ne prévoie que la trop grande dépravation du public rendrait ses bons desseins inutiles.
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