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[3,71] Οὐ διακεκρίσθαι δ' εἰς τοὺς οἰκείους
τόπους ἕκαστον, ὅτι ἡ περιφορὰ σφίγγουσα
καὶ πρὸς τὸν μέσον συνάγουσα συγκρίνει τὰ
μικρά, τὰ δὲ διακρίνει, τὰ μεγάλα. Διόπερ τὰ
εἴδη μεταβάλλοντα καὶ τοὺς τόπους μεταβάλλειν.
Κόσμον τε εἶναι ἕνα γεννητόν, ἐπειδὴ καὶ
αἰσθητός ἐστιν ὑπὸ θεοῦ κατεσκευασμένος·
ἔμψυχόν τε εἶναι διὰ τὸ κρεῖττον εἶναι τοῦ
ἀψύχου τὸ ἔμψυχον, τοῦτο δὲ δημιούργημα
ὑποκεῖσθαι τοῦ βελτίστου αἰτίου. Ἕνα τε
αὐτὸν καὶ οὐκ ἄπειρον κατεσκευάσθαι, ὅτι καὶ
τὸ ὑπόδειγμα ἓν ἦν ἀφ' οὗ αὐτὸν ἐδημιούργησε·
| [3,71] Ils ne sont pas séparés par une situation différente de lieu pour chacun, parce que la
circonférence qui les comprime et les pousse vers le milieu unit les petites parties et sépare
les grandes, de sorte que le changement d'espèces emporte aussi changement de lieu.
Il croyait que tout fait partie d'un seul monde, le monde sensible étant aussi
l'ouvrage de Dieu, qui lui a donné une âme : parce qu'un monde doué d'une âme est
plus excellent que celui qui n'en a point, et que celui-ci est l'ouvrage de la cause la
plus excellente. Il inférait encore qu'il est un, et qu'il n'y a pas de mondes infinis,
parce que le modèle sur lequel il a été fait est unique.
| [3,72] σφαιροειδῆ δὲ διὰ τὸ καὶ τὸν γεννήσαντα
τοιοῦτον ἔχειν σχῆμα. Ἐκεῖνον μὲν γὰρ
περιέχειν τὰ ἄλλα ζῷα, τοῦτον δὲ τὰ σχήματα
πάντων. Λεῖον δὲ καὶ οὐδὲν ὄργανον ἔχοντα
κύκλῳ διὰ τὸ μηδεμίαν εἶναι χρῆσιν αὐτῶν.
Ἀλλὰ μὴν καὶ ἄφθαρτον διαμένειν τὸν
κόσμον διὰ τὸ μὴ διαλύεσθαι εἰς τὸν θεόν. Καὶ
τῆς μὲν ὅλης γενέσεως αἴτιον εἶναι τὸν θεόν,
ὅτι πέφυκεν ἀγαθοποιὸν εἶναι τὸ ἀγαθόν. Τοῦ
δὲ οὐρανοῦ τῆς γενέσεως τὸ † αἴτιον· τοῦ γὰρ
καλλίστου τῶν γεννητῶν τὸ ἄριστον εἶναι τῶν
νοητῶν αἴτιον. Ὥστε ἐπεὶ τοιοῦτος ὁ θεός,
ὅμοιος δὲ τῷ ἀρίστῳ ὁ οὐρανὸς κάλλιστός γε
ὤν, οὐθενὶ ἂν ὅμοιος εἴη τῶν γεννητῶν ἀλλ' ἢ τῷ θεῷ.
| [3,72] Il croyait qu'il est de figure sphérique, parce que son auteur a une forme semblable,
et que, comme le monde renferme en soi tous les autres animaux, la forme sphérique renferme
toutes les autres formes. Il le croit léger et sans organes à l'entour, parce qu'il n'en a
pas besoin. Il croit aussi que le monde est incorruptible, parce que Dieu ne le
dissoudra pas; que Dieu est la cause de toute la génération des choses, parce
qu'il est de la nature du bon d'être bienfaisant, et que le ciel devant être la
production de la cause la plus excellente (parce que ce qu'il y a de plus beau doit
avoir pour cause ce qu'il y a de meilleur parmi les êtres intelligibles, ce qui est
Dieu, et que le ciel est fait à la ressemblance de ce qu'il y a de meilleur, puisqu'il est
ce qu'il y a de plus beau ), il s'ensuit qu'il ne ressemble à aucun être créé, mais à Dieu.
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