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[3,69] Οὕτω δ' ἐχούσης τῆς ἐκ μέσου τομῆς αὐτῇ
προσαρμοζομένης πρὸς τὰ ἔσχατα γινώσκειν
τε τὰ ὄντα καὶ ἐναρμόζειν διὰ τὸ ἔχειν ἐν αὑτῇ
τὰ στοιχεῖα κατὰ ἁρμονίαν. Καὶ γίνεσθαι
δόξαν μὲν κατὰ τὸν θατέρου κύκλον
ὀρθούμενον, ἐπιστήμην δὲ κατὰ τὸν ταὐτοῦ.
Δύο δὲ τῶν πάντων ἀπέφηνεν ἀρχάς, θεὸν καὶ
ὕλην, ὃν καὶ νοῦν προσαγορεύει καὶ αἴτιον.
Εἶναι δὲ τὴν ὕλην ἀσχημάτιστον καὶ ἄπειρον,
ἐξ ἧς γίνεσθαι τὰ συγκρίματα. Ἀτάκτως δέ
ποτε αὐτὴν κινουμένην ὑπὸ τοῦ θεοῦ φησιν
εἰς ἕνα συναχθῆναι τόπον τάξιν ἀταξίας
κρείττονα ἡγησαμένου.
| [3,69] Il ajoutait que cette division, depuis le milieu, étant telle qu'elle se joint
vers les extrémités, l'âme aperçoit les choses qui sont et les joint ensemble, parce
qu'elle a en elle-même l'harmonie des éléments; connaissance qui n'est qu'une
simple opinion lorsqu'elle est acquise par l'élévation du cercle qui est de la nature
de l'autre, et une science, lorsqu'elle est acquise par le cercle qui est de la nature du même.
Il établit deux principes de toutes choses, Dieu et la matière; et appelle aussi le
premier esprit et cause, définissant la matière une masse informe et infinie de
laquelle se font les êtres composés. Auparavant, dit-il, elle se mouvait sans ordre;
mais Dieu ayant jugé que l'ordre valait mieux que la confusion, l'a rassemblée dans un lieu.
| [3,70] Τραπέσθαι δὲ τὴν οὐσίαν ταύτην εἰς τὰ
τέτταρα στοιχεῖα, πῦρ, ὕδωρ, ἀέρα, γῆν· ἐξ ὧν
αὐτόν τε τὸν κόσμον καὶ τὰ ἐν αὐτῷ
γεννᾶσθαι. Μόνην δὲ τὴν γῆν ἀμετάβολον
εἶναί φησι, νομίζων αἰτίαν τὴν τῶν σχημάτων
διαφορὰν ἐξ ὧν σύγκειται. Τῶν μὲν γὰρ
ἄλλων ὁμογενῆ φησιν εἶναι τὰ σχήματα -
ἅπαντα γὰρ ἐξ ἑνὸς συγκεῖσθαι τοῦ
προμήκους τριγώνου - τῆς δὲ γῆς ἴδιον εἶναι τὸ
σχῆμα· πυρὸς μὲν γὰρ εἶναι στοιχεῖον
πυραμίδα, ἀέρος τὸ ὀκτάεδρον, ὕδατος τὸ
εἰκοσάεδρον, γῆς δὲ κύβον. Ὅθεν μήτε γῆν εἰς
ταῦτα μεταβάλλειν, μήτε ταῦτα εἰς γῆν.
| [3,70] Son essence se change en quatre sortes d'éléments, qui sont le feu,
l'eau, l'air et la terre, éléments dont est composé le monde même, et tout ce qu'il
renferme : la terre seule est exempte de transmutation. Il donne pour raison de cela
la différence qu'il y a entre la figure des parties dont elle est composée et la figure
des parties des autres éléments, qui sont toutes homogènes, comprenant dans la
conformation un triangle oblong. Au lieu que les parties de la terre ont leur figure
particulière, celles de l'élément du feu sont pyramidales, celles de l'air ont huit
côtés, et celles de l'eau en ont vingt; mais celles de la terre sont de forme cubique,
et cela empêche que la terre ne se change dans les autres éléments, et que ceux-là
ne puissent se changer en terre.
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