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[3,65] Ἔστι δὲ ἡ ἐξήγησις αὐτοῦ τῶν λόγων
τριπλῆ· πρῶτον μὲν γὰρ ἐκδιδάξαι χρὴ ὅ τι
ἐστὶν ἕκαστον τῶν λεγομένων· ἔπειτα, τίνος
εἵνεκα λέλεκται, πότερα κατὰ προηγούμενον
ἢ ἐν εἰκόνος μέρει, καὶ <εἰ> εἰς δογμάτων
κατασκευὴν ἢ εἰς ἔλεγχον τοῦ
προσδιαλεγομένου· τὸ δὲ τρίτον, εἰ ὀρθῶς λέλεκται.
Ἐπεὶ δὲ καὶ σημεῖά τινα τοῖς βιβλίοις αὐτοῦ
παρατίθενται, φέρε καὶ περὶ τούτων τι
εἴπωμεν. Χῖ λαμβάνεται πρὸς τὰς λέξεις καὶ
τὰ σχήματα καὶ ὅλως τὴν Πλατωνικὴν
συνήθειαν· διπλῆ πρὸς τὰ δόγματα καὶ τὰ
ἀρέσκοντα Πλάτωνι·
| [3,65] Ils demandent trois sortes d'explications : il faut voir premièrement
ce qu'il dit; secondement, s'il le dit dans la vue d'atteindre le but qu'il s'est proposé,
ou par voie de comparaison, et si c'est pour établir quelque vérité, ou pour réfuter
des objections; en troisième lieu, s'il parle à la lettre.
Comme on trouve certaines marques dans différents passages des œuvres de Platon,
il est bon d'en donner une explication.
| [3,66] χῖ περιεστιγμένον πρὸς τὰς ἐκλογὰς καὶ
καλλιγραφίας· διπλῆ περιεστιγμένη πρὸς τὰς
ἐνίων διορθώσεις· ὀβελὸς περιεστιγμένος
πρὸς τὰς εἰκαίους ἀθετήσεις· ἀντίσιγμα
περιεστιγμένον πρὸς τὰς διττὰς χρήσεις καὶ
μεταθέσεις τῶν γραφῶν· κεραύνιον πρὸς τὴν
ἀγωγὴν τῆς φιλοσοφίας· ἀστερίσκος πρὸς τὴν
συμφωνίαν τῶν δογμάτων· ὀβελὸς πρὸς τὴν
ἀθέτησιν. Τὰ μὲν σημεῖα ταῦτα καὶ τὰ βιβλία
τοσαῦτα· ἅπερ (Ἀντίγονός φησιν ὁ Καρύστιος
ἐν τῷ Περὶ Ζήνωνος) νεωστὶ ἐκδοθέντα εἴ τις
ἤθελε διαναγνῶναι, μισθὸν ἐτέλει τοῖς κεκτημένοις.
| [3,66] On marque les expressions et les figures usitées aux platoniciens par un X. Cette double ligne
= désigne les dogmes et les opinions particulières de Platon. Les manières de parler et les élégances
de style sont marquées avec un •X• entre deux points. Cette figure >: marque les endroits
que quelques auteurs ont corrigés; celle-ci ÷, les choses inutiles qui doivent être
ôtées; cette autre ? désigne les endroits dont il faut changer l'ordre et ceux qui
peuvent recevoir deux sens. Celle qu'on appelle foudre ? désigne l'ordre et la liaison
des vérités philosophiques; l'étoile ? des idées qui se ressemblent: et cette marque
— des choses qu'on rejette.
Voilà pour ce qui regarde le nombre des livres de Platon et les marques qui s'y
trouvent. Antigone de Caryste, dans son ouvrage sur Zénon, dit qu'après l'édition
du ses livres, ceux qui souhaitaient d'en savoir le contenu payaient pour cela ceux
qui les avaient.
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