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[3,39] Ἀλλὰ καὶ πρός τινα τῶν παίδων, «
Μεμαστίγωσο ἄν, » εἶπεν, « εἰ μὴ ὠργιζόμην. »
Ἐφ' ἵππου καθίσας εὐθέως κατέβη φήσας
εὐλαβεῖσθαι μὴ ἱπποτυφίᾳ ληφθῇ. τοῖς
μεθύουσι συνεβούλευε κατοπτρίζεσθαι·
ἀποστήσεσθαι γὰρ τῆς τοιαύτης
ἀσχημοσύνης. Πίνειν δ' εἰς μέθην οὐδαμοῦ
πρέπον ἔλεγε πλὴν ἐν ταῖς ἑορταῖς τοῦ καὶ τὸν
οἶνον δόντος θεοῦ. αὶ τὸ πολλὰ δὲ καθεύδειν
ἀπήρεσκεν αὐτῷ. ἐν γοῦν τοῖς Νόμοις φησί· «
Κοιμώμενος οὐδεὶς οὐδενὸς ἄξιος· » εἶναί τε
ἥδιον τῶν ἀκουσμάτων τὴν ἀλήθειαν· οἱ δὲ τὸ
λέγειν τἀληθῆ. καὶ περὶ ἀληθείας δ' ἐν τοῖς
Νόμοις φησὶν οὕτως·
| [3,39] Une autre fois, il dit à un de ses domestiques qu'il le punirait s'il n'était pas en colère.
Étant à cheval, il en descendit, par la pensée qui lui vint que cet animal lui donnait
un air de fierté. Il recommandait aux ivrognes de se regarder dans le miroir, afin
que la honte qu'ils auraient de leur état leur inspirât de l'aversion pour ce vice; et il
ne voulait point qu'on bût au delà de ce qu'on pouvait porter, excepté dans les fêtes
de Bacchus. Il blâmait ceux qui aimaient le sommeil et dormaient trop. De là vient
qu'il dit, dans ses Lois, qu'un dormeur est un homme sans mérite. Il disait que la
vérité est la chose la plus agréable qu'on puisse entendre ; d'autres croient qu'il ne
parlait pas de la vérité que disent les autres, mais de celle qu'on dit soi–même.
Voici une sentence de son livre des Lois :
| [3,40] « Καλὸν μὲν ἡ ἀλήθεια, ὦ ξένε, καὶ
μόνιμον· ἔοικε μὴν οὐ ῥᾴδιον <εἶναι> πείθειν. »
Ἀλλὰ καὶ
ἠξίου μνημόσυνον αὑτοῦ λείπεσθαι ἢ ἐν
φίλοις ἢ ἐν βιβλίοις· ἐξετόπιζε καὶ αὐτὸς τὰ
πλεῖστα, καθά τινες φασί.
Καὶ ἐτελεύτα μὲν ὃν εἴπομεν τρόπον Φιλίππου
βασιλεύοντος ἔτος τρισκαιδέκατον, καθὰ καὶ
Φαβωρῖνός φησιν Ἀπομνημονευμάτων τρίτῳ
ὑφ' οὗ καὶ ἐπιτιμηθῆναί φησιν αὐτὸν
Θεόπομπος. Μυρωνιανὸς δ' ἐν Ὁμοίοις φησὶ
Φίλωνα παροιμίας μνημονεύειν περὶ τῶν
Πλάτωνος φθειρῶν, ὡς οὕτως αὐτοῦ τελευτήσαντος.
| [3,40] « La vérité, mon cher hôte, est belle et durable ; mais qu'il parait difficile de persuader
aux hommes de la suivre ! »
Platon souhaitait beaucoup de perpétuer la mémoire de son nom, ou par ses
ouvrages, ou par la bouche; et c'est pour cela qu'il faisait souvent des voyages.
Il mourut, selon Phavorin au troisième livre de ses Commentaires, la treizième
année du roi Philippe, de qui Théopompe dit qu'il reçut des réprimandes. Myronian,
dans son traité des Choses semblables, cite Philon sur le proverbe auquel la
vermine de Platon donna lieu, comme si ce philosophe était mort de cette maladie.
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