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Du texte à l'hypertexte

Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des Philosophes illustres, livre III (Platon)

Paragraphes 35-36

  Paragraphes 35-36

[3,35] Λέγεται δ' ὅτι καὶ Ἀντισθένης μέλλων ἀναγινώσκειν τι τῶν γεγραμμένων αὐτῷ παρεκάλεσεν αὐτὸν παρατυχεῖν. Καὶ πυθομένῳ τί μέλλει ἀναγινώσκειν, εἶπεν ὅτι περὶ τοῦ μὴ εἶναι ἀντιλέγειν· τοῦ δ' εἰπόντος· « Πῶς οὖν σὺ περὶ αὐτοῦ τούτου γράφεις; » Καὶ διδάσκοντος ὅτι περιτρέπεται, ἔγραψε διάλογον κατὰ Πλάτωνος Σάθωνα ἐπιγράψας· ἐξ οὗ διετέλουν ἀλλοτρίως ἔχοντες πρὸς ἀλλήλους. Φασὶ δὲ καὶ Σωκράτην ἀκούσαντα τὸν Λύσιν ἀναγιγνώσκοντος Πλάτωνος, « Ἡράκλεις, » εἰπεῖν, « ὡς πολλά μου καταψεύδεθ' νεανίσκος. » Οὐκ ὀλίγα γὰρ ὧν οὐκ εἴρηκε Σωκράτης γέγραφεν ἁνήρ. [3,35] On dit qu'Antisthène se proposant de lire en public quelque chose qu'il avait composé, il pria Platon d'y être présent; que celui-ci lui demanda quel était le sujet de son ouvrage ; et qu'Antisthène ayant répondu qu'il roulait sur ce qu'il ne faut pas être contredisant, Platon lui dit : Comment avez-vous traité cette matière? Qu'alors Antisthène, comprenant qu'il n'était pas dans ses idées, en fut offensé jusqu'à publier contre lui un dialogue, sous le titre de Sathon; ce qui fut cause que, depuis ce temps-là, ils ne furent point amis. On dit encore que Socrate, ayant entendu le Lysis de Platon, s'écria : Que de choses ce jeune homme me prête ! En effet, il lui faisait tenir des discours qui n'étaient jamais sortis de la bouche de ce philosophe.
[3,36] Εἶχε δὲ φιλέχθρως Πλάτων καὶ πρὸς Ἀρίστιππον. Ἐν γοῦν τῷ Περὶ ψυχῆς διαβάλλων αὐτόν φησιν ὅτι οὐ παρεγένετο Σωκράτει τελευτῶντι, ἀλλ' ἐν Αἰγίνῃ ἦν καὶ σύνεγγυς. Καὶ πρὸς Αἰσχίνην δέ τινα φιλοτιμίαν εἶχε, φασίν, ὅτι δή περ καὶ αὐτὸς εὐδοκίμει παρὰ Διονυσίῳ. Ὃν ἐλθόντα δι' ἀπορίαν ὑπὸ μὲν Πλάτωνος παροφθῆναι, ὑπὸ δ' Ἀριστίππου συσταθῆναι. Τούς τε λόγους οὓς Κρίτωνι περιτέθηκεν ἐν τῷ δεσμωτηρίῳ περὶ τῆς φυγῆς συμβουλεύοντι, φησὶν Ἰδομενεὺς εἶναι Αἰσχίνου· τὸν δ' ἐκείνῳ περιθεῖναι διὰ τὴν πρὸς τοῦτον δυσμένειαν. [3,36] Platon avait quelque éloignement pour Aristippe; cela paraît au sujet de la mort de Socrate, à laquelle il lui fait un crime, dans son traité de l'Ame, de ne s'être pas trouvé présent, quoiqu'il fût à Egine, lieu peu éloigné d'Athènes. Il n'était pas non plus ami d'Eschine, qu'il blâmait de s'être rendu en Sicile pour recevoir de l'assistance de Denys, qui faisait cas de lui ; au contraire, Aristippe l'en louait. Idoménée dit que celui qui voulut persuader à Socrate de s'enfuir de prison ne fut pas Criton, mais Eschine; et que Platon n'attribua cela au premier que parce qu'il n'aimait pas Eschine.


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Dernière mise à jour : 29/11/2006