[36,5] Εἶχε δὲ τὴν Σικελίαν πᾶσαν σύγχυσις καὶ κακῶν Ἰλιάς. Οὐ γὰρ οἱ
δοῦλοι μόνον, ἀλλὰ καὶ τῶν ἐλευθέρων οἱ ἄποροι πᾶσαν ἁρπαγὴν καὶ
παρανομίαν ἐργαζόμενοι, καὶ τοὺς περιτυγχάνοντας δούλους τε καὶ
ἐλευθέρους, ὅπως μηδεὶς ἀπαγγέλλοι τὴν περὶ αὐτοὺς ἀπόνοιαν,
ἐφόνευον ἀναιδῶς. Διὸ καὶ πάντες οἱ κατὰ τὰς πόλεις ὑπελάμβανον τὰ μὲν
ἐντὸς τειχῶν μόλις εἶναι ἴδια, τὰ δ' ἐκτὸς ἀλλότρια καὶ δοῦλα τῆς
παρανόμου χειροκρασίας. Καὶ ἄλλα δὲ πολλὰ πολλοῖς ἄτοπα κατὰ τὴν
Σικελίαν ἐτολμᾶτο.
| [36,5] Toute la Sicile était en désordre et offrait une Iliade de maux; car non
seulement les esclaves, mais encore les hommes libres sans moyens
d'existence, se livraient au pillage et à toutes sortes d'excès. Dans la
crainte d'être dénoncés, ces misérables tuaient impitoyablement tous
ceux qu'ils rencontraient, hommes libres ou esclaves. Les habitants des
villes ne regardaient plus guère comme leur propriété que ce qu'ils
possédaient en dedans des murailles; les biens situés en dehors de cette
enceinte étaient pour eux des biens étrangers et la proie du plus fort.
Beaucoup d'autres excès intolérables étaient commis en Sicile.
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