HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XXXII (fragments)

Fragment 26

  Fragment 26

[32,26] Ὅτι τῆς Καρχηδόνος ἐμπρησθείσης καὶ τῆς φλογὸς ἅπασαν τὴν πόλιν καταπληκτικῶς λυμαινομένης, Σκιπίων ἀπροσποιήτως ἐδάκρυεν. Ἐρωτηθεὶς δὲ ὑπὸ τοῦ Πολυβίου τοῦ ἐπιστάτου τίνος ἕνεκα τοῦτο πάσχει εἶπε, Διότι τῆς κατὰ τὴν τύχην μεταβολῆς ἔννοιαν λαμβάνω: ἔσεσθαι γὰρ ἴσως ποτέ τινα καιρὸν ἐν τὸ παραπλήσιον πάθος ὑπάρξει κατὰ τὴν Ῥώμην: καὶ τούτους τοὺς στίχους παρὰ τοῦ ποιητοῦ προηνέγκατο, ἔσσεται ἦμαρ ὅταν ποτ' ὀλώλῃ Ἴλιος ἱρὴ καὶ Πρίαμος καὶ λαός. [32,26] Pendant que Carthage était en feu, et que toute la ville était la proie d'une épouvantable flamme, Scipion ne put retenir ses larmes. Polybe, son précepteur, lui ayant demandé le motif de ses pleurs, Scipion répondit : « Je songe aux vicissitudes de la fortune ; peut-être le moment viendra où Rome aura le même sort, » Et il se mit à réciter ces vers du poète : « Un jour viendra où la ville sacrée d'Ilion périra, Priam et son peuple. »


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Dernière mise à jour : 29/10/2008