HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIV

Chapitre 8

  Chapitre 8

[14,8] ᾤκουν τοῦτο τὸ φρούριον. Διονύσιος δὲ καταπλαγεὶς τὴν ἀπόστασιν τῶν Συρακοσίων, τὴν μὲν πολιορκίαν ἔλυσεν, εἰς δὲ τὰς Συρακούσας ἠπείγετο, σπεύδων καταλαβέσθαι τὴν πόλιν. οὗ φυγόντος οἱ τὴν ἀπόστασιν ποιησάμενοι στρατηγοὺς εἵλαντο τοὺς ἀποκτείναντας τὸν ἔπαρχον, καὶ παραλαβόντες τοὺς ἐξ Αἴτνης ἱππεῖς ἐν ταῖς καλουμέναις Ἐπιπολαῖς ἀντεστρατοπέδευσαν τῷ τυράννῳ, καὶ διέκλεισαν αὐτὸν τῆς ἐπὶ τὴν χώραν ἐξόδου. εὐθὺς δὲ πρός τε Μεσσηνίους καὶ Ῥηγίνους πρέσβεις ἀπέστειλαν, δεόμενοι κατὰ θάλατταν συναντιλαβέσθαι τῆς ἐλευθερίας· εἰώθεισαν γὰρ αἱ πόλεις αὗται κατ´ ἐκεῖνον τὸν καιρὸν τριήρεις πληροῦν οὐκ ἐλάττους ὀγδοήκοντα. ἃς τότε τοῖς Συρακοσίοις αἱ πόλεις ἀπέστειλαν, σπεύδουσαι συνεπιλαβέσθαι τῆς ἐλευθερίας. ἐπεκήρυξαν δὲ καὶ χρημάτων πλῆθος τοῖς ἀνελοῦσι τὸν τύραννον, καὶ τοῖς μεταβαλομένοις τῶν ξένων ἐπηγγείλαντο μεταδώσειν τῆς πολιτείας. κατεσκεύασαν δὲ καὶ μηχανήματα, δι´ ὧν τὰ τείχη σαλεύοντες ἐξελοῦσι, καὶ προσέβαλλον καθ´ ἡμέραν τῇ Νήσῳ, καὶ τοὺς μεταβαλλομένους τῶν ξένων φιλανθρώπως ἀπεδέχοντο. Διονύσιος δὲ τῆς εἰς τὴν χώραν ἐξόδου διακεκλεισμένος καὶ ὑπὸ τῶν μισθοφόρων ἐγκαταλειπόμενος, συνήγαγε τοὺς φίλους βουλευσόμενος περὶ τῶν ἐνεστώτων· οὕτω γὰρ τελέως ἀπήλπιστο τὰ τῆς δυναστείας, ὥστε οὐ ζητεῖν αὐτόν, πῶς καταπολεμήσῃ τοὺς Συρακοσίους, ἀλλὰ ποῖον ὑπομείνας θάνατον μὴ παντελῶς ἄδοξον ποιήσῃ τὴν κατάλυσιν τῆς ἀρχῆς. Ἕλωρις μὲν οὖν, εἷς τῶν φίλων, ὡς δ´ ἔνιοί φασιν, ποιητὸς πατήρ, εἶπεν αὐτῷ, διότι καλὸν ἐντάφιόν ἐστιν τυραννίς· Πολύξενος δὲ κηδεστὴς ἀπεφήνατο δεῖν λαβόντα τὸν ὀξύτατον ἵππον εἰς τὴν τῶν Καρχηδονίων ἐπικράτειαν ἀφιππεῦσαι πρὸς τοὺς Καμπανούς· τούτους γὰρ Ἰμίλκων ἀπελελοίπει φυλακῆς ἕνεκα τῶν κατὰ Σικελίαν τόπων· Φίλιστος δ´ μετὰ ταῦτα τὰς ἱστορίας συνταξάμενος, ἀντειπὼν τῷ Πολυξένῳ, προσήκειν ἔφησεν {δεῖν} οὐκ ἐφ´ ἵππου θέοντος ἐκπηδᾶν ἐκ τῆς τυραννίδος, ἀλλὰ τοῦ σκέλους ἑλκόμενον ἐκπίπτειν. προσσχὼν Διονύσιος ἔκρινε πᾶν ὑπομεῖναι πρότερον τὴν δυναστείαν ἐκλιπεῖν ἑκουσίως. διόπερ ἀποστείλας πρέσβεις πρὸς τοὺς ἀφεστηκότας, τούτους μὲν παρεκάλει δοῦναι τὴν ἐξουσίαν αὐτῷ μετὰ τῶν ἰδίων ἀπελθεῖν ἐκ τῆς πόλεως, πρὸς δὲ τοὺς Καμπανοὺς λάθρᾳ διαπεμψάμενος ὡμολόγησεν αὐτοῖς δώσειν χρήματα ὅσα ἂν αἰτήσωσιν εἰς τὴν πολιορκίαν. [14,8] VIII. Effrayé de l'insurrection des Syracusains, Denys leva le siége d'Herbessus, et retourna précipitamment à Syracuse pour s'emparer de la ville. Pendant qu'il était en fuite, les auteurs de la révolte choisirent pour généraux les soldats qui avaient massacré leur commandant, et, s'étant réunis aux cavaliers arrivés d'Etna, ils vinrent camper aux Épipoles et interceptèrent au tyran toute communication avec la campagne. Ils dépêchèrent aussitôt des envoyés à Messine et à Rhégium, pour engager les habitants à les aider par mer à reconquérir leur liberté. Ces villes étaient, à cette époque, assez fortes pour mettre en mer au moins quatre-vingts trirèmes; elles les envoyèrent au secours des Syracusains dans la lutte entreprise pour secouer le joug du tyran. Des hérauts annoncèrent que l'on donnerait une forte somme d'argent à ceux qui tueraient le tyran, et que les étrangers qui abandonneraient le parti de Denys obtiendraient le droit de cité. En même temps les Syracusains préparèrent des machines de guerre pour battre les murs en brèche, et renouvelèrent journellement leurs attaques contre le quartier de l'Ile, et ils accueillirent avec bienveillance les étrangers qui abandonnaient le parti du tyran. Privé de toute communication avec la campagne, abandonné de ses mercenaires, Denys assembla ses amis pour délibérer sur le parti à prendre. Déjà il désespérait de conserver le pouvoir au point de chercher, non plus à combattre les Syracusains, mais à ne pas finir son règne par une mort ignominieuse. Héloris, un de ses amis, et, selon quelques-uns, son père adoptif, lui répondit que le plus bel ornement funèbre était le signe de l'autorité souveraine. Polyxène, son beau-frère, lui conseilla de monter sur le plus rapide de ses chevaux, et de se rendre chez les Campaniens, dans le domaine des Carthaginois. Imilcar avait laissé ces Campaniens en garnison dans les places que les Carthaginois occupaient en Sicile. Philistus, qui, dans la suite, a écrit l'histoire de la Sicile, fut d'un avis contraire à celui de Polyxène; "ce n'est pas, disait-il à Denys, en fuyant à toute bride qu'il sied de quitter la tyrannie; il n'en faut sortir que tiré par les jambes." Denys se rendit à ce dernier avis, et résolut de tout supporter plutôt que d'abdiquer le pouvoir. En conséquence, il envoya des parlementaires aux Syracusains pour les prier de lui accorder la faculté de sortir de la ville avec les siens; en même temps il dépêcha en secret des députés auprès des Campaniens, auxquels il promit tout l'argent qu'ils lui demanderaient, pour les engager à venir faire lever le siége de l'Ile.


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Dernière mise à jour : 21/12/2005