HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIV

Chapitre 7

  Chapitre 7

[14,7] Κατὰ δὲ τὴν Σικελίαν Διονύσιος τῶν Σικελῶν τύραννος ἐπειδὴ πρὸς Καρχηδονίους εἰρήνην ἐποιήσατο, περὶ τὴν ἀσφάλειαν τῆς τυραννίδος διενοεῖτο μᾶλλον γίνεσθαι· ὑπελάμβανε γὰρ τοὺς Συρακοσίους ἀπολελυμένους τοῦ πολέμου σχολὴν ἕξειν εἰς τὸ τὴν ἐλευθερίαν ἀνακτήσασθαι. θεωρῶν δὲ τῆς πόλεως τὴν Νῆσον ὀχυρωτάτην οὖσαν καὶ δυναμένην ῥᾳδίως φυλάττεσθαι, ταύτην μὲν διῳκοδόμησεν ἀπὸ τῆς ἄλλης πόλεως τείχει πολυτελεῖ, καὶ πύργους ὑψηλοὺς καὶ πυκνοὺς ἐνῳκοδόμησε, καὶ πρὸ αὐτῆς χρηματιστήρια καὶ στοὰς δυναμένας ὄχλων ἐπιδέχεσθαι πλῆθος. ᾠκοδόμησε δ´ ἐν αὐτῇ πολυτελῶς ὠχυρωμένην ἀκρόπολιν πρὸς τὰς αἰφνιδίους καταφυγάς, καὶ συμπεριέλαβε τῷ ταύτης τείχει τὰ πρὸς τῷ μικρῷ λιμένι τῷ Λακκίῳ καλουμένῳ νεώρια· ταῦτα δ´ ἑξήκοντα τριήρεις χωροῦντα πύλην εἶχε κλειομένην, δι´ ἧς κατὰ μίαν τῶν νεῶν εἰσπλεῖν συνέβαινεν. τῆς δὲ χώρας τὴν μὲν ἀρίστην ἐξελόμενος ἐδωρήσατο τοῖς τε φίλοις καὶ τοῖς ἐφ´ ἡγεμονίας τεταγμένοις, τὴν δ´ ἄλλην ἐμέρισεν ἐπ´ ἴσης ξένῳ τε καὶ πολίτῃ, συμπεριλαβὼν τῷ τῶν πολιτῶν ὀνόματι τοὺς ἠλευθερωμένους δούλους, οὓς ἐκάλει νεοπολίτας. διέδωκε δὲ καὶ τὰς οἰκίας τοῖς ὄχλοις πλὴν τῶν ἐν τῇ Νήσῳ· ταύτας δὲ τοῖς φίλοις καὶ τοῖς μισθοφόροις ἐδωρήσατο. ἐπεὶ δὲ τὰ κατὰ τὴν τυραννίδα καλῶς ἐδόκει διῳκηκέναι, τὴν δύναμιν ἐξήγαγεν ἐπὶ τοὺς Σικελούς, πάντας μὲν σπεύδων τοὺς αὐτονόμους ὑφ´ ἑαυτὸν ποιήσασθαι, μάλιστα δὲ τούτους διὰ τὸ συμμαχῆσαι πρότερον Καρχηδονίοις. οὗτος μὲν οὖν ἐπὶ τὴν τῶν Ἑρβησίνων πόλιν στρατεύσας τὰ πρὸς τὴν πολιορκίαν παρεσκευάζετο. οἱ δὲ συστρατευόμενοι Συρακόσιοι κύριοι τῶν ὅπλων ὄντες συστάσεις ἐποιοῦντο καὶ κατηγόρουν ἀλλήλων, ὅτι τοῖς ἱππεῦσιν οὐ συνεπελάβοντο τῆς καταλύσεως τῆς τοῦ τυράννου. δὲ καθεσταμένος ὑπὸ τοῦ Διονυσίου τῶν στρατιωτῶν ἡγεμὼν τὸ μὲν πρῶτον ἠπείλησέ τινι τῶν παρρησιαζομένων, ἀντειπόντος δ´ ἐκείνου θρασέως ἐπῆλθεν ὡς πατάξων. ἐφ´ παροξυνθέντες οἱ στρατιῶται τὸν μὲν ἔπαρχον ὄνομα Δωρικὸν ἀπέκτειναν, τοὺς δὲ πολίτας βοῶντες ἐπὶ τὴν ἐλευθερίαν μετεπέμποντο τοὺς ἐκ τῆς Αἴτνης ἱππεῖς· οὗτοι γὰρ ἐν ἀρχῇ τῆς τυραννίδος ἐκπεπτωκότες [14,7] VII. En Sicile, Denys, tyran des Sicules, ayant fait la paix avec les Carthaginois, songea à affermir sa dynastie; car il prévoyait que les Syracusains, débarrassés de la guerre, auraient le loisir de songer à recouvrer leur liberté. Voyant que le quartier appelé l'Ile était la partie la plus forte de la ville et facile à défendre, il le sépara du reste de la ville par la construction d'un beau mur, sur lequel il construisit des tours élevées très rapprochées les unes des autres. En avant de cette enceinte il bâtit des halles et des portiques assez vastes pour réunir une masse de peuple; en dedans, il construisit à grands frais une forte citadelle où il pourrait se réfugier promptement. Il renferma dans cette enceinte les chantiers situés dans le petit port appelé Laccium. Ce port, qui contenait soixante trirèmes, était fermé d'une porte par laquelle les navires entraient un à un. Denys donna ensuite la meilleure portion du territoire à ses amis et aux magistrats en fonction; le reste fut également réparti entre les étrangers et les citoyens, désignant par ce dernier nom les esclaves affranchis, qui furent appelés néopolites. Il distribua au peuple les maisons de la ville, à l'exception de celles du quartier de l'Ile, dont il fit don à ses amis et à ses troupes mercenaires. Lorsqu'il pensa avoir assez affermi sa tyrannie, il conduisit son armée contre les Sicules, ayant le projet de subjuguer toutes les villes libres, et surtout celles qui, dans la guerre précédente, avaient embrassé le parti des Carthaginois. Il dirigea d'abord sa marche contre la ville des Herbessiniens, et s'occupa à en faire le siége. Cependant les Syracusains qui faisaient partie de cette expédition, une fois en possession des armes qu'on leur avait confiées, se révoltèrent et se reprochèrent les uns aux autres de n'avoir point secondé la cavalerie lorsqu'elle avait tenté de renverser le tyran. Le commandant que Denys avait mis à la tête de ses troupes proféra d'abord des menaces contre un soldat qui parlait trop librement. Comme cet homme répliqua avec audace, le chef s'avança pour le frapper. A cette vue, les soldats, indignés, égorgèrent ce commandant, qui s'appelait Doricus, et appelant les citoyens à la liberté, ils firent. venir les cavaliers d'Etna. Ces cavaliers occupaient cette place depuis qu'ils avaient été exilés au commencement du règne de Denys.


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Dernière mise à jour : 21/12/2005