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Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIV

Chapitre 69

  Chapitre 69

[14,69] ναυαγίων. Ἀλλὰ τὸ μὲν Διονυσίου κατηγορεῖν ἐν Συρακοσίοις ἐπὶ πλεῖον οὐκ ἀναγκαῖον εἶναι νομίζω. εἰ γὰρ οἱ δι´ αὐτῶν τῶν ἔργων ἀνήκεστα παθόντες οὐκ ἐγείρονται τοῖς θυμοῖς, ἦπου τοῖς λόγοις προαχθήσονται πρὸς τὴν κατὰ τούτου τιμωρίαν, καὶ ταῦτ´ ἰδόντες αὐτὸν πολίτην μὲν γεγονότα πονηρότατον, τύραννον δὲ πικρότατον, στρατηγὸν δὲ πάντων ἀγενέστατον; ὁσάκις μὲν γὰρ σὺν τούτῳ παρεταξάμεθα, τοσαυτάκις ἡττήθημεν· νυνὶ δὲ καθ´ αὑτοὺς ὀλίγαις ναυσὶ τὴν πᾶσαν τῶν πολεμίων δύναμιν κατεναυμαχήσαμεν. διόπερ ἕτερον ἡγεμόνα ζητητέον, ὅπως μὴ τὸν σεσυληκότα τοὺς τῶν θεῶν ναοὺς στρατηγὸν ἔχοντες ἐν τῷ πολέμῳ θεομαχῶμεν. φανερῶς γὰρ τὸ δαιμόνιον ἀντιπράττει τοῖς τὸν ἀσεβέστατον προχειρισαμένοις ἐπὶ τὴν ἡγεμονίαν. τὸ γὰρ μετὰ μὲν τούτου πάσας τὰς δυνάμεις ἡττῆσθαι, χωρὶς δὲ τούτου καὶ βραχὺ μέρος ἱκανὸν εἶναι καταπολεμῆσαι Καρχηδονίους, πῶς οὐ πᾶσιν ὁρατὴν ἔχει τὴν τῶν θεῶν ἐπιφάνειαν; διόπερ, ἄνδρες, ἐὰν μὲν ἑκὼν ἀποτίθηται τὴν ἀρχήν, ἐάσωμεν αὐτὸν ἀπαλλάττεσθαι μετὰ τῶν ἰδίων ἐκ τῆς πόλεως· ἐὰν δὲ μὴ βούληται, καιρὸν ἔχομεν κάλλιστον τὸν παρόντα πρὸς τὸ τῆς ἐλευθερίας ἀντιλαμβάνεσθαι. πάντες συνεληλύθαμεν, κύριοι τῶν ὅπλων ἐσμέν, συμμάχους ἔχομεν παρόντας οὐ μόνον τοὺς ἀπὸ τῆς Ἰταλίας Ἕλληνας, ἀλλὰ καὶ τοὺς ἀπὸ Πελοποννήσου. τὴν δὲ ἡγεμονίαν δοτέον κατὰ τοὺς νόμους πολίταις τοῖς κατὰ τὴν μητρόπολιν οἰκοῦσι Κορινθίοις τοῖς ἀφηγουμένοις τῆς Ἑλλάδος Σπαρτιάταις. [14,69] LXIX. « Mais, je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'accuser davantage Denys devant les Syracusains ; car s'ils ne sont pas animés à la vengeance par la souffrance des maux qui sont l'oeuvre du tyran, je ne parviendrai jamais à vous enflammer par des paroles. Et ne voyez-vous pas en lui tout à la fois le citoyen le plus pervers, le tyran le plus impitoyable et le général le plus lâche? Nous avons été vaincus autant de fois que nous avons combattu sous ses ordres. Et pourtant, tout à l'heure, livrés à nous-mêmes, nous avons attaqué, avec un petit nombre de navires, toute la flotte de l'ennemi, et nous l'avons mise en déroute. Il nous faut donc chercher un autre chef, afin qu'en servant sous les ordres de celui qui a profané les temples, nous ne fassions pas la guerre aux dieux. La divinité nous a été évidemment contraire tant que nous avons été soumis au pouvoir du plus grand des impies. Et, puisque sous ses ordres toutes nos armées sont défaites, pendant que, sans lui, un petit corps de troupes a suffi pour mettre en déroute les Carthaginois, comment l'intervention des dieux n'est-elle pas ici visible pour tout le monde? Enfin, ô citoyens, si Denys abdique volontairement l'autorité suprême, laissons-le sortir de la ville, lui et les siens. Si, au contraire, il s'y refuse, l'occasion est belle pour reconquérir notre liberté. Nous voilà tous réunis, nous sommes maîtres de nos armes, nous nous trouvons au milieu de nos alliés, tant de ceux des Grecs d'Italie que de ceux du Péloponnèse. Choisissons notre chef selon les lois, soit parmi nos concitoyens, soit parmi les Corinthiens qui habitent la métropole, soit parmi les Spartiates qui tiennent le sceptre de la Grèce."


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Dernière mise à jour : 21/12/2005