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Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIV

Chapitre 107

  Chapitre 107

[14,107] Τοῦ δ´ ἔτους τούτου διεληλυθότος Ἀθήνησι μὲν ἦρχε Πυργίων, ἐν δὲ τῇ Ῥώμῃ τὴν ὕπατον ἀρχὴν μετέλαβον χιλίαρχοι τέσσαρες, Λεύκιος Λουκρήτιος, Σερούιος Σουλπίκιος, Γάιος Αἰμίλιος {καὶ Γάιος Ῥοῦφος}, ὀλυμπιὰς δ´ ἤχθη ὀγδόη πρὸς ταῖς ἐνενήκοντα, καθ´ ἣν ἐνίκα Σώσιππος Ἀθηναῖος. τούτων δὲ τὴν ἀρχὴν παρειληφότων Διονύσιος τῶν Συρακοσίων δυνάστης πορευθεὶς εἰς Ἱππώνιον μετὰ τῆς δυνάμεως, τοὺς μὲν κατοικοῦντας ἐν αὐτῇ μετῴκισεν εἰς τὰς Συρακούσας, τὴν δὲ πόλιν κατασκάψας τοῖ Λοκροῖ προσεμέρισε τὴν χώραν. κατὰ τὸ συνεχὲς γὰρ ἐφιλοτιμεῖτο τοὺς Λοκροὺς εὖ ποιεῖν διὰ τὴν συγχωρηθεῖσαν ἐπιγαμίαν· τοὺς δὲ Ῥηγίνους ἐπεθύμει τιμωρήσασθαι διὰ τὴν περὶ τῆς οἰκειότητος δίκην. καθ´ ὃν γὰρ καιρὸν ἀπέστειλε πρὸς αὐτοὺς πρέσβεις ἀξιῶν αὑτῷ συγχωρηθῆναι τῶν πολιτικῶν παρθένων γαμῆσαι, φασὶ τοὺς Ῥηγίνους ἀποκριθῆναι δημοσίᾳ τοῖς πρέσβεσιν, ὡς μόνην αὐτῷ συγχωρῆσαι γαμεῖν τὴν τοῦ δημίου θυγατέρα. διὰ τοῦτο βαρέως φέρων καὶ δοκῶν ὑπερβαλλόντως ὑβρίσθαι, πολὺς ἦν ἐπὶ τῇ κατ´ αὐτῶν τιμωρίᾳ. καὶ γὰρ ἐν τῷ πρότερον ἐνιαυτῷ τὴν εἰρήνην συνέθετο πρὸς αὐτοὺς οὐ τῆς φιλίας ὀρεγόμενος, ἀλλὰ τὴν ναυτικὴν δύναμιν παρελέσθαι βουλόμενος, οὖσαν τριήρων ἑβδομήκοντα· διελάμβανε γὰρ τῆς κατὰ θάλατταν βοηθείας ἀποκλεισθείσης ῥᾳδίως ἐκπολιορκήσειν τὴν πόλιν. διόπερ κατὰ τὴν Ἰταλίαν ἐνδιατρίβων ἐζήτει πρόφασιν εὔλογον, δι´ ἧς οὐ παρὰ τὴν ἀξίαν τὴν ἰδίαν δόξει [14,107] CVII. L'année étant révolue, Pyrrhion fut nommé archonte d'Athènes, les Romains déférèrent l'autorité consulaire à quatre tribuns militaires, Lucius Lucrétius, Servius Sulpicius, Caïus Emilius et Caïus Rufus, et on célébra la XCVIIIe olympiade, dans laquelle Sosippus d'Athènes fut vainqueur à la course du stade. A cette époque, Denys, souverain de Syracuse, marcha avec son armée sur Hipponium, en transféra les habitants à Syracuse, détruisit la ville et en distribua le territoire aux Locriens ; car il s'empressait sans cesse de faire du bien aux Locriens, parce qu'ils lui avaient accordé en mariage une de leurs filles, tandis qu'il ne cherchait qu'à se venger des Rhégiens, dont il avait essuyé un refus injurieux. En effet, dans le temps où il envoya des députés aux Rhégiens pour leur demander en mariage la fille d'un de leurs citoyens, on rapporte que, dans une assemblée publique, ils répondirent aux députés qu'ils ne pouvaient lui donner en mariage que la fille du bourreau. Irrité d'une réponse qu'il regardait comme l'expression de la plus grave insulte, il désirait ardemment en tirer vengeance. Ainsi quand, l'année précédente, il fit la paix avec les Rhégiens, ce n'était point par amitié, mais bien dans l'intention de leur enlever leur flotte, composée de soixante-dix trirèmes; car il espérait se rendre facilement maître de la ville, du moment où il lui aurait enlevé tout secours naval. C'est pourquoi il prolongea son séjour en Italie, attendant un prétexte plausible pour rompre le traité précédent, afin de sauver les apparences de la bonne foi.


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Dernière mise à jour : 21/12/2005