HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

Chapitre 99

  Chapitre 99

[13,99] Ἅμα δ' οἵ τε ναύαρχοι τοῖς σαλπιγκταῖς παρεκελεύοντο σημαίνειν καὶ τὸ παρ' ἑκατέροις πλῆθος ἐναλλὰξ ἐπαλαλάζον ἐξαίσιον ἐποίει βοήν· πάντες δὲ μετὰ σπουδῆς ἐλαύνοντες τὸ ῥόθιον ἐφιλοτιμοῦντο πρὸς ἀλλήλους, ἑκάστου σπεύδοντος πρώτου κατάρξασθαι τῆς μάχης. (2) Ἔμπειροί τε γὰρ ἦσαν τῶν κινδύνων οἱ πλεῖστοι διὰ τὸ μῆκος τοῦ πολέμου καὶ σπουδὴν ἀνυπέρβλητον εἰσεφέροντο διὰ τὸ τοὺς κρατίστους εἰς τὸν ὑπὲρ τῶν ὅλων ἀγῶνα συνηθροῖσθαι· πάντες γὰρ ὑπελάμβανον τοὺς ταύτῃ τῇ μάχῃ νικήσαντας πέρας ἐπιθήσειν τῷ πολέμῳ. (3) Οὐ μὴν ἀλλ' Καλλικρατίδας ἀκηκοὼς τοῦ μάντεως τὴν περὶ αὐτὸν ἐσομένην τελευτήν, ἔσπευδεν ἐπιφανέστατον ἑαυτῷ περιποιήσασθαι θάνατον. Διόπερ πρῶτος ἐπὶ τὴν Λυσίου τοῦ στρατηγοῦ ναῦν ἐπιπλεύσας, καὶ σὺν ταῖς ἅμα πλεούσαις τριήρεσιν ἐξ ἐφόδου τρώσας, κατέδυσε· τῶν δ' ἄλλων τὰς μὲν τοῖς ἐμβόλοις τύπτων ἄπλους ἐποίει, τῶν δὲ τοὺς ταρσοὺς παρασύρων ἀχρήστους ἀπετέλει πρὸς τὴν μάχην. (4) Τὸ δὲ τελευταῖον δοὺς ἐμβολὴν τῇ τοῦ Περικλέους τριήρει βιαιότερον, τῆς μὲν τριήρους ἐπὶ πολὺν ἀνέρρηξε τόπον, τοῦ δὲ στόματος ἐναρμοσθέντος εἰς τὴν λακίδα, καὶ μὴ δυναμένων αὐτῶν ἀνακρούσασθαι, Περικλῆς μὲν ἐπέβαλε τῇ τοῦ Καλλικρατίδα νηὶ σιδηρᾶν χεῖρα, προσαφθείσης δ' αὐτῆς οἱ μὲν ᾿Αθηναῖοι περιστάντες τὴν ναῦν εἰσήλλοντο, καὶ περιχυθέντες τοὺς ἐν αὐτῇ πάντας ἀπέσφαξαν. (5) Τότε δή φασι τὸν Καλλικρατίδαν λαμπρῶς ἀγωνισάμενον καὶ πολὺν ἀντισχόντα χρόνον, τὸ τελευταῖον ὑπὸ τοῦ πλήθους πανταχόθεν τιτρωσκόμενον καταπονηθῆναι. ὡς δὲ τὸ περὶ τὸν ναύαρχον ἐλάττωμα συμφανὲς ἐγένετο, συνέβη τοὺς Πελοποννησίους δείσαντας ἐγκλῖναι. (6) Τοῦ δὲ δεξιοῦ μέρους τῶν Πελοποννησίων φυγόντος, οἱ τὸ λαιὸν ἔχοντες Βοιωτοὶ χρόνον μέν τινα διεκαρτέρουν εὐρώστως ἀγωνιζόμενοι· εὐλαβοῦντο γὰρ αὐτοί τε καὶ οἱ συγκινδυνεύοντες Εὐβοεῖς καὶ πάντες οἱ τῶν ᾿Αθηναίων ἀφεστηκότες, μήποτε ᾿Αθηναῖοι τὴν ἀρχὴν ἀνακτησάμενοι τιμωρίαν παρ' αὐτῶν λάβωσιν ὑπὲρ τῆς ἀποστάσεως· ἐπειδὴ δὲ τὰς πλείστας ναῦς ἑώρων τετρωμένας καὶ τὸ πλῆθος τῶν νικώντων ἐπ' αὐτοὺς ἐπιστραφέν, ἠναγκάσθησαν φυγεῖν. Τῶν μὲν οὖν Πελοποννησίων οἱ μὲν εἰς Χίον, οἱ δ' εἰς Κύμην διεσώθησαν. [13,99] Les Commandants firent sonner la charge par les trompettes et tous les soldats répondirent des deux côtés à ce signal avec des cris qui en égalaient l'éclat. En même temps les deux flottes firent force de rames et chaque vaisseau sembla disputer à tous les autres l'avantage d'aborder le premier les ennemis et de commencer l'attaque. (2) La plus grande partie des deux armées était extrêmement aguerrie par le long temps que la guerre durait entre les deux nations et leur ardeur réciproque s'augmentait encore par la pensée où étaient les plus braves soldats, qu'on les avait amenés là, pour terminer à jamais la querelle par la destruction du parti contraire. On ne pouvait du moins s'empêcher de croire qu'une bataille si nombreuse déciderait pour toujours de la supériorité entre les deux nations. (3) Cependant Callicratidès qui s'attendait à la destinée qui lui avait été prédite par le devin, faisait les plus grands efforts pour rendre sa fin plus glorieuse. Ainsi se lançant le premier contre le vaisseau du commandant athénien Nausias, il le fit couler à fond avec six autres galères qui étaient venues au secours de ce vaisseau. Allant ensuite contre les autres avec la même impétuosité, il enlevait le gouvernail à quelques-uns et tout un rang de rames à d'autres. (4) Enfin, donnant un coup violent à celui de Périclès, il en fit sauter quelques ais, mais comme la proue était affermie par de puissantes barres de fer qui formaient une pointe, il ne put lés ébranler et Périclès lança de là une main de fer sur le vaisseau de Callicratidès qu'il accrocha au lien. Les Athéniens profitèrent de cette circonstance pour se jeter eux-mêmes dans le vaisseau du Spartiate, où ils tuèrent jusqu'au dernier de ceux qui le montaient. (5) On dit que Callicratidès se défendit longtemps avec un courage indomptable, mais il fut accablé par le nombre et tomba dans l'eau percé de coups. Dès qu'on sut la mort du général, les Lacédémoniens plièrent de toutes parts. (6) Toute l'aile droite prit la fuite. Mais les Béotiens qui avaient la gauche se défendaient encore vaillamment. Car ceux de l'Eubée et quelques autres peuples qui se trouvaient avec eux et qui avaient abandonné le parti des Athéniens, craignaient extrêmement que ces derniers, s'ils reprenaient le dessus, ne tirassent vengeance de leur désertion. Voyant néanmoins la plus grande partie de leurs vaisseaux. considérablement endommagée et les vainqueurs délivrés de leurs autres adversaires et prêts à tomber sur eux, ils se déterminèrent à la fuite et pour les Péloponnésiens ils se retirèrent, les uns en l'île de Chio et les autres à Cume ;


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Dernière mise à jour : 28/06/2005