HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

Chapitre 67

  Chapitre 67

[13,67] Οὗτοι δὲ ὡς λύσοντες τὴν πολιορκίαν καὶ τὰς δυνάμεις ἀπάξοντες εἰς ᾿Ιωνίαν δείλης ταῖς ναυσὶ πάσαις ἐξέπλευσαν, καὶ τὸ πεζὸν στράτευμα μέχρι τινὸς ἀπαγαγόντες, ὡς ἐπέλαβεν νύξ, πάλιν ὑπέστρεψαν καὶ περὶ μέσας (τὰς) νύκτας προσέμιξαν τῇ πόλει, καὶ τὰς μὲν τριήρεις ἀπέστειλαν προστάξαντες ἀφέλκειν τὰ πλοῖα καὶ κραυγὴν ποιεῖν, ὡς ἁπάσης ἐκεῖ τῆς δυνάμεως οὔσης, αὐτοὶ δὲ μετὰ τοῦ πεζοῦ στρατεύματος πρὸς τοῖς τείχεσιν ἐτήρουν τὸ συντεταγμένον παρὰ τῶν ἐνδιδόντων σύσσημον. (2) Τῶν δ' ἐν ταῖς τριήρεσι ποιησάντων τὸ προσταχθέν, καὶ τῶν πλοίων τὰ μὲν συντριβόντων ταῖς ἐμβολαῖς, τὰ δ' ἀποσπᾶν πειρωμένων ταῖς σιδηραῖς χερσίν, ἔτι δὲ βοὴν ἐξαίσιον ποιούντων, οἱ μὲν κατὰ τὴν πόλιν ὄντες Πελοποννήσιοι καὶ πάντες οἱ τὴν ἀπάτην ἀγνοοῦντες ἐξεβοήθουν ἐπὶ τοὺς λιμένας. (3) Διόπερ οἱ τὴν πόλιν προδιδόντες ἦραν τὸ σύσσημον ἀπὸ τοῦ τείχους, καὶ παρεδέχοντο τοὺς περὶ τὸν ᾿Αλκιβιάδην διὰ τῶν κλιμάκων κατὰ πολλὴν ἀσφάλειαν, ὡς ἂν τοῦ πλήθους ἐπὶ τὸν λιμένα συνδεδραμηκότος. (4) Οἱ δὲ Πελοποννήσιοι πυθόμενοι τὸ γεγονός, τὸ μὲν πρῶτον τοὺς ἡμίσεις ἐπὶ τοῦ λιμένος ἀπέλιπον, τοῖς δὲ λοιποῖς κατὰ σπουδὴν ἐξεβοήθουν ἐπὶ τὰ κατειλημμένα τείχη. (5) Ἤδη δὲ σχεδὸν πάσης τῆς δυνάμεως τῶν ᾿Αθηναίων παρεισπεπτωκυίας, ὅμως οὐ κατεπλάγησαν, ἀλλὰ πολὺν χρόνον ἀντιστάντες εὐρώστως τοὺς ᾿Αθηναίους ἠμύνοντο συναγωνιζομένων τῶν Βυζαντίων. Καὶ πέρας οὐκ ἂν ἐκράτησαν ᾿Αθηναῖοι τῆς πόλεως διὰ μάχης, εἰ μὴ συννοήσας τὸν καιρὸν ᾿Αλκιβιάδης ἐκήρυξε μηδὲν ἀδίκημα ποιεῖν τοῖς Βυζαντίοις· οὕτω γὰρ οἱ πολιτικοὶ μεταβαλλόμενοι τοὺς Πελοποννησίους ἠμύνοντο. (6) Ὅθεν οἱ πλεῖστοι μὲν αὐτῶν ἀνῃρέθησαν εὐγενῶς ἀγωνισάμενοι, οἱ δὲ περιλειφθέντες εἰς πεντακοσίους κατέφυγον πρὸς τοὺς ἐν τοῖς ἱεροῖς βωμούς. (7) Οἱ δ' ᾿Αθηναῖοι τοῖς μὲν Βυζαντίοις ἀπέδωκαν τὴν πόλιν, συμμάχους αὐτοὺς ποιησάμενοι, πρὸς δὲ τοὺς ἐπὶ τοῖς βωμοῖς ὄντας ἱκέτας ὁμολογίας ἔθεντο, τὰ μὲν ὅπλα παραλαβεῖν, τὰ δὲ σώματα εἰς ᾿Αθήνας κομίσαντες ἐπιτρέψαι τῷ δήμῳ περὶ αὐτῶν. [13,67] et mettant leurs vaisseaux à la voile dès le soir même, ils firent juger qu'ils emmenaient leur troupes en Ionie. Mais ils les avaient seulement fait écarter des murailles ; ainsi, dès que la nuit fut clause, ils les ramenèrent d'où ils venaient et les placèrent fort près des portes. D'un autre côté Alcibiade avait envoyé quelques-uns de ces vaisseaux, avec ordre d'attaquer ceux qui se trouvaient dans le port de Byzance, et même d'exécuter cette commission avec un grand bruit, pour faire croire aux assiégés que toute l'armée était de ce côté-là : pendant que l'infanterie qui était demeurée aux portes de la ville serait attentive au signal qu'on devait leur donner. (2) Les vaisseaux remplirent leur fonction à merveille en heurtant de leur proue ceux des Byzantins, ou en les accrochant avec des mains de fer, le tout accompagné de cris effroyables ; de sorte que les soldats du Péloponnèse et les citoyens qui n'étaient pas de la conjuration ne manquèrent pas de courir en foule au secours du port. (3) Aussitôt les conjurés firent paraître le signal sur la muraille et tendirent des échelles aux soldats d'Alcibiade, qui se trouvèrent arrivés par ce moyen sur les remparts, sans avoir couru même aucun danger de la part de la garnison qui combattait ailleurs. (4) Dès que les Péloponnésiens eurent appris cette nouvelle, ils se partagèrent en deux bandes, dont l'une demeura sur le port et l'autre accourut vers les murailles déjà emportées. (5) Or, quoique les Athéniens fussent en quelque manière actuellement maîtres de la ville, les soldats de la garnison ne se découragèrent pas encore et les combattirent longtemps, soutenus qu'ils étaient du plus grand nombre des Byzantins. En un mot, les assiégeants ne seraient point venus à bout de leur entreprise, malgré l'avantage qu'ils semblaient avoir acquis, si Alcibiade se prêtant aux circonstances présentes n'avait fait publier à haute voix qu'on ne ferait aucun tort aux citoyens. Cette publication fit que ceux qui entendaient le mieux les intérêts de leur ville tournèrent tout d'un coup leurs armes contre les Lacédémoniens. (6) Le plus grand nombre de ces derniers périt dans cette conjoncture, malgré la résistance la plus courageuse ; et les cinq cents au plus qui échappèrent à cette révolution subite des esprits se réfugièrent aux pieds des autels. (7) Le général d'Athènes rendit aussitôt la ville aux Byzantins, en les mettant au nombre de leurs alliés. Et à l'égard des suppliants, ils les dépouillèrent de leurs armes et faisant transporter leurs personnes à Athènes, ils laissèrent la république maîtresse absolue du traitement qu'on voudrait leur faire.


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Dernière mise à jour : 28/06/2005