HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

Chapitre 51

  Chapitre 51

[13,51] Τῶν δὲ ᾿Αθηναίων περὶ ταῦτα γινομένων Μίνδαρος τῶν Λακεδαιμονίων ἀφηγούμενος αὐτὸς μὲν πρὸς ᾿Αλκιβιάδην ὑπὲρ τῶν ἀφελκομένων νεῶν διηγωνίζετο, Κλέαρχον δὲ τὸν Σπαρτιάτην μετὰ μέρους τῶν Πελοποννησίων ἀπέστειλε πρὸς τοὺς περὶ Θρασύβουλον· συναπέστειλε δ' αὐτῷ καὶ τοὺς παρὰ Φαρναβάζῳ στρατευομένους μισθοφόρους. (2) δὲ Θρασύβουλος μετὰ τῶν ἐπιβατῶν καὶ τῶν τοξοτῶν τὸ μὲν πρῶτον εὐρώστως ὑπέστη τοὺς πολεμίους, καὶ πολλοὺς μὲν ἀνεῖλεν, οὐκ ὀλίγους δὲ καὶ τῶν ἰδίων ἑώρα πίπτοντας· τῶν δὲ μετὰ τοῦ Φαρναβάζου μισθοφόρων κυκλούντων τοὺς ᾿Αθηναίους καὶ τῷ πλήθει πανταχόθεν περιχεομένων, ἐπεφάνη Θηραμένης τούς τε ἰδίους καὶ τοὺς μετὰ Χαιρέου ἄγων πεζούς. (3) Οἱ δὲ μετὰ τοῦ Θρασυβούλου καταπεπονημένοι καὶ τὰς τῆς σωτηρίας ἐλπίδας ἀπεγνωκότες πάλιν ἐξαίφνης ταῖς ψυχαῖς διηγείροντο τηλικαύτης βοηθείας παραγεγενημένης. (4) Ἑπὶ πολὺν δὲ χρόνον καρτερᾶς μάχης γενομένης, τὸ μὲν πρῶτον οἱ τοῦ Φαρναβάζου μισθοφόροι φεύγειν ἤρξαντο, καὶ τὸ συνεχὲς ἀεὶ τῆς τάξεως παρερρήγνυτο· τέλος δὲ οἱ Πελοποννήσιοι μετὰ Κλεάρχου καταλειφθέντες καὶ πολλὰ δράσαντες καὶ παθόντες ἐξεώσθησαν. (5) Tούτων δὲ καταπεπονημένων οἱ περὶ τὸν Θηραμένην ὥρμησαν τοῖς μετ' ᾿Αλκιβιάδου κινδυνεύσασι βοηθῆσαι. συνδραμουσῶν δὲ τῶν δυνάμεων εἰς ἕνα τόπον, μὲν Μίνδαρος οὐ κατεπλάγη τὴν ἔφοδον τῶν περὶ Θηραμένην, ἀλλὰ διελόμενος τοὺς Πελοποννησίους τοῖς μὲν ἡμίσεσιν ἀπήντα τοῖς ἐπιοῦσι, τοὺς δ' ἡμίσεις αὐτὸς ἔχων, καὶ δεόμενος ἑκάστου μὴ καταισχῦναι τὸ τῆς Σπάρτης ἀξίωμα, καὶ ταῦτα πεζομαχοῦντας, ἀντετάχθησαν τοῖς περὶ τὸν ᾿Αλκιβιάδην. (6) Περὶ δὲ τῶν νεῶν ἡρωικὴν συστησάμενος μάχην, καὶ πρὸ πάντων αὐτὸς κινδυνεύων, πολλοὺς μὲν ἀνεῖλε τῶν ἀντιτεταγμένων, τὸ δὲ τελευταῖον ἀξίως τῆς πατρίδος ἀγωνισάμενος ὑπὸ τῶν περὶ τὸν ᾿Αλκιβιάδην ἀνῃρέθη. Tούτου δὲ πεπτωκότος οἵ τε Πελοποννήσιοι καὶ πάντες οἱ σύμμαχοι συνέδραμον καὶ καταπλαγέντες εἰς φυγὴν ὥρμησαν. (7) Οἱ δ' ᾿Αθηναῖοι μέχρι μέν τινος ἐπεδίωξαν τοὺς πολεμίους, πυνθανόμενοι δὲ τὸν Φαρνάβαζον μετὰ πολλῆς ἵππου κατὰ σπουδὴν ἐπειγόμενον, ἀνέκαμψαν ἐπὶ τὰς ναῦς, καὶ τὴν μὲν πόλιν παρέλαβον, δύο δὲ τρόπαια κατέστησαν ἀφ' ἑκατέρας νίκης, τὸ μὲν τῆς ναυμαχίας ἐν τῇ νήσῳ τῇ Πολυδώρου καλουμένῃ, τὸ δὲ τῆς πεζομαχίας οὗ τὴν τροπὴν ἐποιήσαντο τὴν πρώτην. (8) Οἱ μὲν οὖν ἐν τῇ πόλει Πελοποννήσιοι καὶ πάντες οἱ διαφυγόντες ἐκ τῆς μάχης ἔφυγον ἐπὶ τὸ τοῦ Φαρναβάζου στρατόπεδον· οἱ δὲ τῶν ᾿Αθηναίων στρατηγοὶ τῶν τε νεῶν ἁπασῶν ἐγκρατεῖς ἐγενήθησαν καὶ πολλοὺς μὲν αἰχμαλώτους, ἀναρίθμητον δὲ πλῆθος λαφύρων ἤθροισαν, ὡς ἂν δύο δυνάμεις ἅμα τηλικαύτας νενικηκότες. [13,51] Pendant que les Athéniens faisaient tous ces mouvements le général de, Lacédémoniens Mindarus continuait de défendre les vaisseaux harcelés par Alcibiade et il ne laissa pas d'envoyer Cléarque le Spartiate à la tête d'un détachement de soldats du Péloponnèse pour s'opposer à Thrasybule. Il y joignit même les troupes étrangères qui étaient à la solde de Pharnabaze. (2) Thrasybule, à la tête des soldats de sa flotte et de ses archers, soutint d'abord avec beaucoup de fermeté l'effort des ennemis, il en renversa beaucoup par terre et perdit aussi beaucoup des siens. Cependant il commençait à être enveloppé par les troupes soudoyés de Pharnabaze et à céder au grand nombre lorsqu'il aperçut de loin Théramène à la tête de son infanterie et de celle de Charès. (3) Ses soldats épuisés de forces et déjà hors d'espérance, se ranimèrent à la vue du secours qui venait à eux. (4) IIs se trouvèrent capables de nouveaux efforts dans un combat qui fut encore long et opiniâtre. Les soudoyés de Pharnabaze plièrent les premiers et rompirent les rangs par leur fuite de sorte que les soldats du Péloponnèse et les troupes de Cléarque, malgré tout leur courage et toute leur résistance, furent ébranlées et transportées, pour ainsi dire, hors de leur place. (5) Dès que Théramène fut débarrassé de cette partie des ennemis, il songea à porter du secours à Alcibiade qui était encore en danger. Mindarus ne s'effraya point de voir toutes les forces d'Athènes qui cherchaient à se rejoindre. Mais séparant lui-même ses troupes, il en opposa la moitié à ce corps d'armée qui s'avançait et garda l'autre auprès de lui en exhortant les uns et les autres à soutenir l'ancienne gloire de Sparte surtout quand il s'agissait d'un combat, où ils attaquaient de la terre ferme des gens qui étaient en mer. (6) Aussitôt il se tourna vis-à-vis des vaisseaux d'Alcibiade et commença l'attaque avec une valeur héroïque, en s'exposant le premier à tous les périls. Il tua aussi un grand nombre de ceux qu'on lui opposait sur les ponts, jusqu'à ce qu'enfin il fut tué lui-même d'une manière digne de sa patrie, et laissa la victoire à Alcibiade. Au seul aspect de la chute de Mindarus, toute l'armée du Péloponnèse et de ses alliés s'enfuit, saisie de douleur et d'épouvante. (7) Les Athéniens les poursuivirent quelque temps. Mais apprenant que Pharnabaze s'avançait en diligence avec une grande cavalerie, ils revinrent à leur flotte et s'étant rendus maîtres de la ville, ils dressèrent deux trophées, l'un dans l'île qui porte le nom de Polydore, pour le gain de la bataille navale et l'autre dans l'endroit où ils avaient remporté auparavant l'avantage sur terre. (8) Ceux qui gardaient la ville de Cyzique pour les Lacédémoniens et tous ceux qui étaient échappés du dernier combat se rendirent dans l'armée de Pharnabaze. Les Athéniens par cette double victoire demeurèrent possesseurs d'un grand nombre de vaisseaux, d'une foule de prisonniers et d'un amas prodigieux de dépouilles.


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Dernière mise à jour : 28/06/2005