HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XII

Chapitre 25

  Chapitre 25

[12,25] ἅμα δ´ ἡμέρᾳ γνωσθείσης τῆς τῶν στρατιωτῶν μισοπονηρίας οἱ μὲν δέκα νομογράφοι βοηθοῦντες τῷ συνάρχοντι συνῆγον πολλοὺς τῶν νέων, ὡς διὰ τῶν ὅπλων κριθησόμενοι· μεγάλης δ´ ἐμπεσούσης φιλοτιμίας οἱ χαριέστατοι τῶν πολιτῶν, προορώμενοι τὸ μέγεθος τοῦ κινδύνου, διεπρεσβεύσαντο πρὸς ἀμφοτέρους περὶ συλλύσεως, καὶ μετὰ πολλῆς σπουδῆς ἐδέοντο λῆξαι τῆς στάσεως καὶ μὴ περιβαλεῖν τὴν πατρίδα μεγάλαις συμφοραῖς. τέλος δὲ πεισθέντων ἁπάντων ὁμολογίας ἔθεντο πρὸς ἀλλήλους, ὥστε δέκα αἱρεῖσθαι δημάρχους μεγίστας ἔχοντας ἐξουσίας τῶν κατὰ τὴν πόλιν ἀρχόντων, καὶ τούτους ὑπάρχειν οἱονεὶ φύλακας τῆς τῶν πολιτῶν ἐλευθερίας· τῶν δὲ κατ´ ἐνιαυτὸν γινομένων ὑπάτων τὸν μὲν ἕνα ἐκ τῶν πατρικίων αἱρεῖσθαι, καὶ τὸν ἕνα πάντως ἀπὸ τοῦ πλήθους καθίστασθαι, ἐξουσίας οὔσης τῷ δήμῳ καὶ ἀμφοτέρους τοὺς ὑπάτους ἐκ τοῦ πλήθους αἱρεῖσθαι. τοῦτο δ´ ἔπραξαν ταπεινῶσαι σπεύδοντες τὴν τῶν πατρικίων ὑπεροχήν· οἱ γὰρ ἄνδρες οὗτοι διά τε τὴν εὐγένειαν καὶ τὸ μέγεθος τῆς ἐκ τῶν προγόνων αὐτοῖς παρακολουθούσης δόξης ὡσεί τινες κύριοι τῆς πόλεως ὑπῆρχον. ἐν δὲ ταῖς ὁμολογίαις προσέκειτο τοῖς ἄρξασι δημάρχοις τὸν ἐνιαυτόν, ἀντικαθιστάναι πάλιν δημάρχους τοὺς ἴσους τοῦτο μὴ πράξαντας ζῶντας κατακαυθῆναι· ἐὰν δὲ οἱ δήμαρχοι μὴ συμφωνῶσι πρὸς ἀλλήλους, κύριοι εἶναι τὸν ἀνὰ μέσον κείμενον μὴ κωλύεσθαι. τὴν μὲν οὖν ἐν Ῥώμῃ στάσιν τοιαύτης συλλύσεως τυχεῖν συνέβη. [12,25] Lorsque le lendemain matin l'exaspération des soldats fut connue, les décemvirs, venant au secours de leur collègue, rassemblèrent un grand nombre de jeunes gens prêts à décider la querelle par les armes. Au moment où les deux partis allaient en venir aux mains, les citoyens les plus estimés, prévoyant la grandeur du danger, envoyèrent des parlementaires chargés de négocier un accommodement; ils employèrent tout leur pouvoir pour calmer l'effervescence et garantir la patrie de graves dissensions. Enfin, la concorde fut rétablie, et on stipula qu'il serait nommé dix tribuns du peuple, investis d'une autorité supérieure à celle des autres magistrats de la ville, et qui seraient considérés comme les gardiens de la liberté des citoyens. Il fut, en outre, convenu que des deux consuls élus annuellement, l'un serait pris dans la classe des patriciens et l'autre dans celle des plébéiens, le peuple se réservant la faculté de choisir les deux consuls dans la classe des plébéiens. Ce pacte affaiblit la prépondérance des patriciens qui, fiers de leur noble origine et de la gloire de leurs ancêtres, étaient devenus en quelque sorte les maîtres de la cite. Une autre clause du pacte conclu portait que les tribuns en exercice, après l'expiration du terme annuel de leur magistrature, se subrogeraient un nombre égal de successeurs au tribunat, sous peine, s'ils ne remplissaient pas ce devoir, d'être brûlés vifs. Enfin, on convint que les tribuns, dans le cas où ils différeraient d'opinion, auraient la faculté de laisser discuter les propositions. Telles étaient les conditions auxquelles la sédition fut apaisée.


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Dernière mise à jour : 11/10/2006