HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XII

Chapitre 12

  Chapitre 12

[12,12] Πρῶτον μὲν γὰρ τοῖς μητρυιὰν ἐπαγομένοις κατὰ τῶν ἰδίων τέκνων ἔθηκε πρόστιμον τὸ μὴ γίνεσθαι συμβούλους τούτους τῇ πατρίδι, νομίζων τοὺς κακῶς περὶ τῶν ἰδίων τέκνων βουλευσαμένους καὶ συμβούλους κακοὺς ἔσεσθαι τῇ πατρίδι. ἔφη γὰρ τοὺς μὲν πρῶτον γήμαντας καὶ ἐπιτυχόντας δεῖν εὐημεροῦντας καταπαύειν, τοὺς δὲ ἀποτυχόντας τῷ γάμῳ καὶ πάλιν ἐν τοῖς αὐτοῖς ἁμαρτάνοντας ἄφρονας δεῖν ὑπολαμβάνεσθαι. τοὺς δ´ ἐπὶ συκοφαντίᾳ καταγνωσθέντας προσέταξε περιπατεῖν ἐστεφανωμένους μυρίκῃ, ὅπως ἐν πᾶσι τοῖς πολίταις φαίνωνται τὸ πρωτεῖον τῆς πονηρίας περιπεποιημένοι. διὸ καί τινας ἐπὶ τούτῳ τῷ ἐγκλήματι καταδικασθέντας τὸ μέγεθος τῆς ὕβρεως οὐκ ἐνεγκόντας ἑκουσίως ἑαυτοὺς ἐκ τοῦ ζῆν μεταστῆσαι. οὗ συντελεσθέντος ἐφυγαδεύθη πᾶς ἐκ τῆς πόλεως συκοφαντεῖν εἰωθώς, καὶ τὸ πολίτευμα μακάριον εἶχε βίον τῆς τοιαύτης κακίας ἀπηλλαγμένον. ἔγραψε δὲ Χαρώνδας καὶ περὶ τῆς κακομιλίας νόμον ἐξηλλαγμένον καὶ τοῖς ἄλλοις νομοθέταις παρεωραμένον. ὑπολαβὼν γὰρ τοὺς ἀγαθοὺς ἄνδρας ἐνίοτε διὰ τὴν πρὸς τοὺς πονηροὺς φιλίαν καὶ συνήθειαν διαστρέφεσθαι τὰ ἤθη πρὸς κακίαν, καὶ τὴν φαυλότητα καθάπερ λοιμικὴν νόσον ἐπινέμεσθαι τὸν βίον τῶν ἀνθρώπων καὶ νοσοποιεῖν τὰς ψυχὰς τῶν ἀρίστων· κατάντης γὰρ πρὸς τὸ χεῖρον ὁδός, ῥᾳδίαν ἔχουσα τὴν ὁδοιπορίαν· διὸ καὶ τῶν μετρίων πολλοὶ τοῖς ἤθεσιν, ὑπούλοις ἡδοναῖς δελεασθέντες, εἰς ἐπιτηδεύσεις χειρίστας περιώκειλαν· ταύτην οὖν τὴν διαφθορὰν ἀναστεῖλαι βουλόμενος νομοθέτης ἀπηγόρευσε τῇ τῶν πονηρῶν φιλίᾳ τε καὶ συνηθείᾳ χρήσασθαι, καὶ δίκας ἐποίησε κακομιλίας, καὶ προστίμοις μεγάλοις ἀπέτρεψε τοὺς ἁμαρτάνειν μέλλοντας. ἔγραψε δὲ καὶ ἕτερον νόμον ἀπὸ τούτου κρείττονα καὶ τοῖς παλαιοτέροις αὐτοῦ νομοθέταις ἠμελημένον· ἐνομοθέτησε γὰρ τῶν πολιτῶν τοὺς {υἱεῖς} ἅπαντας μανθάνειν γράμματα, χορηγούσης τῆς πόλεως τοὺς μισθοὺς τοῖς διδασκάλοις. ὑπέλαβε γὰρ τοὺς ἀπόρους τοῖς βίοις, ἰδίᾳ μὴ δυναμένους διδόναι μισθούς, ἀποστερήσεσθαι τῶν καλλίστων ἐπιτηδευμάτων. [12,12] Charondas établit d'abord une loi d'après laquelle ceux qui imposeraient à leurs propres enfants une belle-mère, seraient exclus des conseils où se débattent les intérêts de la patrie; il pensait que ceux qui prenaient si peu de souci du bien de leurs enfants, seraient aussi de mauvais conseillers pour les affaires de l'État. Car, disait-il, ceux qui ont été heureux dans leur premier mariage doivent s'en tenir là; ceux qui ont été malheureux et qui commettent de nouveau la même faute, doivent être taxés d'insensés. Il ordonna que ceux qui auraient été convaincus d'une accusation calomnieuse fussent promenés dans la ville, la tête couronnée de feuilles de myrica, afin qu'ils se montrassent à tous les citoyens comme ayant remporté la palme de la méchanceté. Plusieurs coupables condamnés à ce genre de supplice s'ôtèrent eux-mêmes la vie, ne pouvant supporter la honte attachée à un pareil châtiment. Il en résulta que tous ceux qui avaient l'habitude de faire de fausses délations, s'exilèrent de la ville qui, délivrée de semblables fléaux, jouit d'une existence prospère. Charondas porta aussi contre les mauvaises sociétés une loi particulière qui avait échappé aux autres législateurs : il savait que les hommes tournent souvent au mal par la fréquentation des méchants, et que le vice, comme une maladie contagieuse, atteint la vie des hommes et rend infirmes les âmes des plus vertueux. Le chemin qui conduit au mal est, en effet, rapide et tout frayé ; aussi, ceux doués d'une trempe d'esprit médiocre, se laissent-ils facilement séduire par l'appât des plaisirs et finissent par tomber dans les derniers excès. Voulant prévenir cet écueil, le législateur défendit, par une loi, de se lier et de frayer avec les méchants; il ordonna de poursuivre judiciairement les contrevenants et de les condamner à de fortes amendes. Il porta une autre loi encore plus importante, à laquelle les anciens législateurs n'avaient pas non plus songé. D'après cette loi, tous les enfants des citoyens devaient apprendre à lire et à écrire, tous les maîtres d'école étant rétribués par l'État; car, d'après la pensée du législateur, les enfants des pauvres, impuissants à subvenir aux frais de l'enseignement, ne devaient pas être privés des plus simples éléments de l'éducation.


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Dernière mise à jour : 11/10/2006