[62,6] ἐν δὲ τοῖς βασιλείοις ἀποδιδράσκων εἰς τὴν γυναικωνῖτιν
καθῆστο ἐπὶ χρυσηλάτου κλίνης ἀναβάδην ὑπὸ ἁλουργέσι
παστοῖς, ὥσπερ ὁ θρηνούμενος ὑπὸ τῶν γυναικῶν Ἄδωνις, ὀξύτερον
φθεγγόμενος εὐνούχων, τὸν μὲν τράχηλον ἀποκλίνων, ὑπὸ
δὲ ἀργίας καὶ σκιᾶς λευκὸς καὶ τρέμων, τὸ σῶμα πελιδνός, τοὺς
δὲ ὀφθαλμοὺς ἀναστρέφων, ὥσπερ ἐξ ἀγχόνης· ὃν οὐκ ἦν διαγνῶναι
τῶν παλλακῶν. καίτοι χρόνον τινὰ κατέσχεν, ὡς ἐδόκει, τὴν ἀρχὴν
εἰκῇ φερομένην, ὥσπερ ναῦν δίχα κυβερνήτου πολλάκις ἀλωμένην
〈ὁρῶμεν〉 μηδενὸς κατέχοντος ἐν τῷ πελάγει κατὰ τύχην, εὐδίας
ἐπεχούσης· ἔπειτα ὀλίγος κλύδων ἐπαρθεὶς καὶ ῥᾳδίως ἓν κῦμα ἐπέκλυσεν.
| [62,6] Mais par ailleurs, dans son palais il se réfugiait dans le quartier des femmes; il s’y
installait sur une couche dorée, tout en haut, sous des voiles de pourpre, tel Adonis pleuré par
les femmes; il s’exprimait avec une voix plus aiguë que les eunuques, inclinant le cou,
tremblant et le teint pâle, à cause de son indolence et à force de se tenir à l’ombre, le corps
livide, roulant les yeux comme si on l’étranglait: il n’était pas possible de le distinguer des
concubines. Et pourtant, semble-t-il, il conserva pendant un certain temps son pouvoir, se
laissant mener au hasard. Ainsi un navire privé de pilote vogue souvent sur la mer à
l’aventure, sans personne pour le retenir, poussé au gré du beau temps; mais lorsque la mer se
soulève un peu, une seule vague le submerge sans difficulté.
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