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Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Mémoires sur les anciens orateurs, II (Isocrate)

Chapitre 7

  Chapitre 7

[2,7] Τίς δὲ ἂν μᾶλλον ἐπὶ τὴν δικαιοσύνην καὶ τὴν εὐσέβειαν προτρέψαιτο, καθ´ ἕκαστόν τε ἄνδρα ἰδίᾳ καὶ κοινῇ τὰς πόλεις ὅλας, τοῦ Περὶ τῆς εἰρήνης λόγου; ἐν γὰρ δὴ τούτῳ πείθει τοὺς Ἀθηναίους, τῶν μὲν ἀλλοτρίων μὴ ἐπιθυμεῖν, ἐπὶ δὲ τοῖς παροῦσι στέργειν· καὶ τῶν μὲν μικρῶν πόλεων ὡσπερανεὶ κτημάτων φείδεσθαι, τοὺς δὲ συμμάχους εὐνοίᾳ τε καὶ εὐεργεσίαις πειρᾶσθαι κατέχειν, ἀλλὰ μὴ ταῖς ἀνάγκαις μηδὲ ταῖς βίαις· τῶν δὲ προγόνων μιμεῖσθαι μὴ τοὺς πρὸ τῶν Δεκελεικῶν γενομένους, οἳ μικροῦ ἐδέησαν ἀπολέσαι τὴν πόλιν, ἀλλὰ τοὺς πρὸ τῶν Περσικῶν, οἳ καλοκἀγαθίαν ἀσκοῦντες διετέλεσαν. Ἐπιδείκνυταί τε ὡς οὐχ αἱ πολλαὶ τριήρεις, οὐδ´ οἱ μετὰ βίας ἀρχόμενοι Ἕλληνες μεγάλην ποιοῦσι τὴν πόλιν, ἀλλ´ αἱ δίκαιαί τε προαιρέσεις, καὶ τὸ τοῖς ἀδικουμένοις βοηθεῖν· παρακαλεῖ τε τὴν τῶν Ἑλλήνων εὔνοιαν οἰκείαν ποιεῖν τῇ πόλει, μεγίστην ἡγουμένους μερίδα πρὸς εὐδαιμονίαν· καὶ πολεμικοὺς μὲν εἶναι ταῖς παρασκευαῖς καὶ ταῖς μελέταις, εἰρηνικοὺς δὲ τῷ μηδένα μηδὲν ἀδικεῖν· διδάσκων ὡς οὔτε πρὸς πλοῦτον, οὔτε πρὸς δόξαν, οὔθ´ ὅλως πρὸς εὐδαιμονίαν οὐθὲν ἂν συμβάλοιτο τηλικαύτην δύναμιν, ὅσην ἀρετὴ καὶ τὰ μέρη ταύτης· καὶ τοῖς μὴ ταῦτα ὑπειληφόσιν ἐπιτιμῶν, οἳ τὴν μὲν ἀδικίαν κερδαλέαν ἡγοῦντο, καὶ πρὸς τὸν βίον τὸν καθ´ ἡμέραν συμφέρουσαν. τὴν δὲ δικαιοσύνην ἀλυσιτελῆ καὶ μᾶλλον ἑτέροις τοῖς ἔχουσιν ὠφέλιμον. Τούτων γὰρ οὐκ οἶδ´ εἴ τις ἂν βελτίους, ἀληθεστέρους, μᾶλλον πρέποντας φιλοσοφίᾳ δύναιτο λόγους εἰπεῖν. [2,7] Est-il un discours plus propre à porter à la justice, à la piété, les simples citoyens et les États, que le discours sur la paix, dans lequel il engage les Athéniens à ne pas jeter d'avides regards sur les possessions des autres peuples, mais à se contenter de leurs possessions ; à ménager les petits États avec autant de soin que leurs propres biens; à conserver leurs alliés plutôt par la bienveillance et par des services que par la contrainte ou la violence; à imiter la conduite de leurs ancêtres, non pas de ceux qui, avant la guerre de Décélie, mirent la patrie à deux doigts de sa perte; mais de ces généreux Grecs qui, à l'époque de la guerre contre les Perses, s'illustrèrent par la pratique de toutes les vertus. Il montre que ce n'est ni par de nombreuses flottes, ni par une autorité violente, que la Grèce peut agrandir sa puissance, mais par la justice et en protégeant les opprimés. Il exhorte les Athéniens à se concilier la bienveillance des autres peuples, parce que c'est un moyen infaillible d'assurer la prospérité de la patrie; à être toujours, par leurs préparatifs, en état de combattre, mais à aimer la paix, sans jamais commettre la moindre injustice, et prouve que, pour arriver aux richesses, à la gloire, au bonheur, il n'est pas de plus puissant auxiliaire que la vertu. Il blâme ceux qui, loin de partager ces principes, soutiennent que l'injustice est profitable, que tous les jours elle procure quelque avantage, tandis que la justice est stérile, ou du moins plus utile aux autres qu'à celui qui ne s'écarte point de ses lois. Je ne sais si l'éloquence peut traiter des sujets plus nobles, plus vrais et plus dignes de la philosophie.


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Dernière mise à jour : 18/05/2006