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Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Lettres - Examen de Thucydide

Chapitre 14

  Chapitre 14

[14] (XIV) Τῆς δὲ Νικίου στρατηγίας μνησθείς, ὅτε ναῦς ἑξήκοντα καὶ δισχιλίους ὁπλίτας Ἀθηναίων ἐπαγόμενος ἐπὶ Πελοπόννησον ἔπλευσε, κατακλείσας δὲ Λακεδαιμονίους εἰς τὰ φρούρια, τοὺς ἐν Κυθήροις καὶ τοὺς ἐν Θυρέᾳ κατοικοῦντας Αἰγινήτας ἐξεπολιόρκησε καὶ τῆς ἄλλης Πελοποννήσου πολλὴν ἐδῄωσεν, ἐξ ἧς αἰχμαλώτων πλῆθος ἐπαγόμενος ἀπέπλευσεν εἰς τὰς Ἀθήνας, οὕτως εἴρηκεν ἐπιτροχάδην, περὶ μὲν τῶν ἐν Κυθήροις πραγμάτων· « καὶ μάχης γενομένης ὀλίγον μέν τινα χρόνον ὑπέστησαν οἱ Κυθήριοι· ἔπειτα τραπόμενοι κατέφυγον εἰς τὴν ἄνω πόλιν καὶ ὕστερον συνέβησαν πρὸς Νικίαν καὶ τοὺς ξυνάρχοντας, Ἀθηναίοις ἐπιτρέψαι περὶ σφῶν αὐτῶν πλὴν θανάτου. » Περὶ δὲ τῆς Αἰγινητῶν ἁλώσεως τῶν ἐν Θυρέᾳ· « Ἐν τούτῳ δ´ οἱ Ἀθηναῖοι κατασχόντες καὶ χωρήσαντες εὐθὺς πάσῃ τῇ στρατιᾷ αἱροῦσι τὴν Θυρέαν, καὶ τήν τε πόλιν κατέκαυσαν καὶ τὰ ἐνόντα ἐξεπόρθησαν, τούς τε Αἰγινήτας, ὅσοι μὴ ἐν χερσὶ διεφθάρησαν, ἄγοντες ἀφίκοντο εἰς τὰς Ἀθήνας. » Γενομένων δὲ περὶ τὰς πόλεις ἀμφοτέρας εὐθὺς ἐν ἀρχῇ τοῦ πολέμου μεγάλων συμφορῶν, δι´ ἃς ἐπεθύμησαν ἀμφότεραι τῆς εἰρήνης, περὶ μὲν τῆς προτέρας, ὅτε Ἀθηναῖοι τετμημένης μὲν αὐτοῖς τῆς χώρας, οἰκοφθορημένης δὲ τῆς πόλεως ὑπὸ λοιμοῦ, πᾶσαν ἀπογνόντες βοήθειαν ἄλλην ἀπέστειλαν πρεσβείαν εἰς Σπάρτην εἰρήνης τυχεῖν δεόμενοι, οὔτε τοὺς ἀποσταλέντας ἄνδρας εἴρηκεν οὔτε τοὺς ῥηθέντας ἐκεῖ λόγους ὑπ´ αὐτῶν οὔτε τοὺς ἐναντιωθέντας, ὑφ´ ὧν πεισθέντες Λακεδαιμόνιοι τὰς διαλλαγὰς ἀπεψηφίσαντο· φαύλως δέ πως καὶ ῥᾳθύμως ὡς περὶ μικρῶν καὶ ἀδόξων πραγμάτων ταῦτα εἴρηκε· « Μετὰ δὲ τὴν δευτέραν εἰσβολὴν τῶν Πελοποννησίων οἱ Ἀθηναῖοι, ὡς τε γῆ αὐτῶν ἐτέτμητο τὸ δεύτερον καὶ νόσος ἐπέκειτο ἅμα καὶ πόλεμος, ἠλλοίωντο τὰς γνώμας, καὶ τὸν Περικλέα ἐν αἰτίᾳ εἶχον ὡς πείσαντα σφᾶς πολεμεῖν καὶ δι´ ἐκεῖνον ταῖς ξυμφοραῖς περιπεπτωκότες· πρὸς δὲ τοὺς Λακεδαιμονίους ὥρμηντο συγχωρεῖν, καὶ πρέσβεις τινὰς πέμψαντες πρὸς αὐτοὺς ἄπρακτοι ἐγένοντοΠερὶ δὲ τῆς ὑστέρας, ὅτε Λακεδαιμόνιοι τοὺς περὶ Πύλον ἁλόντας τριακοσίους κομίσασθαι προθέμενοι πρεσβείαν ἀπέστειλαν εἰς τὰς Ἀθήνας, καὶ τοὺς λόγους εἴρηκε τοὺς ὑπὸ τοῦ Λακεδαιμονίου ῥηθέντας τότε καὶ τὰς αἰτίας ἐπελήλυθε, δι´ ἃς οὐκ ἐπετελέσθησαν αἱ σπονδαί. [14] (XIV) Il dit, en parlant du généralat de Nicias, que parti d'Athènes avec soixante vaisseaux et deux mille hoplites, il fît voile vers le Péloponnèse, renferma les Péloponnésiens dans les places fortes, assiégea les habitants de Cythère, incendia une grande partie du Péloponnèse, et fit beaucoup de prisonniers qu'il conduisit lui-même à Athènes. Nous allons voir avec quelle rapidité il raconte ce qui se passa à Cythère : « Un combat s'engagea : les habitants de Cythère, après une courte résistance, prirent la fuite et se retirèrent dans la partie la plus élevée de leur ville : ensuite, ils entrèrent en négociations avec Nicias et les autres chefs de l'armée d'Athènes, et se mirent à leur discrétion, sous la condition qu'ils auraient la vie sauve. » Au sujet des Eginètes pris à Thyréa, il dit : « Les Athéniens abordent à Thyréa : ils font approcher toutes leurs forces, prennent la ville, la livrent aux flammes, et détruisent tout ce qu'elle renferme. Les Eginètes, qui avaient échappé au fer, furent faits prisonniers et conduits à Athènes. » Dès le commencement de la guerre, de grands malheurs étaient venus fondre sur les deux nations : réduites à désirer la paix, elles s'envoyèrent réciproquement des députations. Il dit qu'Athènes voyant son territoire dévasté, ses habitants moissonnés par la peste, et n'espérant plus de secours, envoya des ambassadeurs à Sparte, pour demander la paix ; mais il ne rapporte ni les noms de ces ambassadeurs, ni les discours qu'ils prononcèrent, ni les paroles des orateurs qui combattirent leur proposition, et déterminèrent les Lacédémoniens à la rejeter. Il expose les faits avec négligence, comme s'ils avaient été peu remarquables et sans importance : « Après la seconde invasion des peuples du Péloponnèse, dit-il, les Athéniens voyant leur territoire démembré, et tourmentés tout-à-la-fois par la peste et par la guerre, changèrent de sentiments. Ils accusaient Périclès, qui avait conseillé cette guerre, de les avoir précipités dans un abîme de maux. Résolus à faire des concessions aux Lacédémoniens, ils leur envoyèrent des ambassadeurs, et ne purent rien obtenir. » Au contraire, lorsqu'il parle de la députation envoyée par Lacédémone, et qui devait réclamer les trois cents soldats pris à Pylos, il rapporte les discours que prononça le chef de l'ambassade, et donne les raisons qui s'opposèrent à la conclusion du traité.


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Dernière mise à jour : 14/02/2008