HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Lettres - Examen de Thucydide

Chapitre 13

  Chapitre 13

[13] (ΧΙΙΙ) Ὅτι δὲ καὶ περὶ τὰς ἐξεργασίας τῶν κεφαλαίων ἧττον ἐπιμελής ἐστιν, πλείονας τοῦ δέοντος λόγους ἀποδιδοὺς τοῖς ἐλαττόνων δεομένοις ῥᾳθυμότερον ἐπιτρέχων τὰ δεόμενα πλείονος ἐξεργασίας, πολλοῖς τεκμηρίοις βεβαιῶσαι δυνάμενος ὀλίγοις χρήσομαι· τὰς μὲν πρώτας Ἀθηναίων καὶ Πελοποννησίων ναυμαχίας ἀμφοτέρας περὶ τὴν τελευτὴν τῆς δευτέρας βύβλου γράφειν ἀρξάμενος, ἐν αἷς πρὸς ἑπτὰ καὶ τεσσαράκοντα ναῦς Πελοποννησίων εἴκοσι ναυσὶν Ἀθηναῖοι μόνοι - - - πρὸς πολλαπλασίους τῶν βαρβάρων ναυμαχήσαντες ἃς μὲν διέφθειρον, ἃς δ´ αὐτάνδρους ἔλαβον οὐκ ἐλάττους ὅσας ἔστειλαν ἐπὶ τὸν πόλεμον. Θήσω δὲ καὶ τὴν λέξιν αὐτοῦ. « Ἐγένετο μετὰ ταῦτα καὶ ἐπ´ Εὐρυμέδοντι ποταμῷ ἐν Παμφυλίᾳ πεζομαχία καὶ ναυμαχία Ἀθηναίων καὶ τῶν ξυμμάχων πρὸς Μήδους, καὶ ἐνίκων τῇ αὐτῇ ἡμέρᾳ ἀμφότερα Ἀθηναῖοι Κίμωνος τοῦ Μιλτιάδου στρατηγοῦντος, καὶ εἷλον τριήρεις Φοινίκων καὶ διέφθειρον τὰς πάσας διακοσίας. » Ὅμοια δ´ ἐστὶ παρ´ αὐτῷ καὶ τὰ κατὰ τὰς πεζικὰς μάχας μηκυνόμενα πέρα τοῦ δέοντος συναγόμενα εἰς ἔλαττον τοῦ μετρίου. Τὰ μέν γε περὶ Πύλον Ἀθηναίοις πραχθέντα καὶ τὰ περὶ τὴν Σφακτηρίαν καλουμένην νῆσον, ἐν Λακεδαιμονίους κατακλείσαντες ἐξεπολιόρκησαν, ἀρξάμενος ἐν τῇ τετάρτῃ βύβλῳ διηγεῖσθαι καὶ μεταξὺ τοῦ πολέμου τοῦδε πράξεις τινὰς ἑτέρας παραδιηγησάμενος, εἶτ´ αὖθις ἐπιστρέψας ἐπὶ τὴν ἀπόδοσιν τῶν ἑξῆς, ἅπαντα τὰ γεγενημένα κατὰ τὰς μάχας ὑπ´ ἀμφοτέρων διελήλυθεν ἀκριβῶς καὶ δυνατῶς, πλείους τριακοσίους στίχους αὐτὸς ἀποδεδωκὼς ταῖς μάχαις, καὶ ταῦτα οὐ πολλῶν ὄντων οὔτε τῶν ἀπολομένων οὔτε τῶν παραδόντων τὰ ὅπλα. Αὐτός γέ τοι συγκεφαλαιούμενος τὰ περὶ τὴν μάχην κατὰ λέξιν οὕτως γράφει· « Ἀπέθανον δὲ ἐν τῇ νήσῳ καὶ ζῶντες ἐλήφθησαν τοσοίδε· εἴκοσι μὲν ὁπλῖται διέβησαν καὶ τετρακόσιοι οἱ πάντες· τούτων ζῶντες ἐκομίσθησαν ὀκτὼ ἀποδέοντες τριακόσιοι, οἱ δ´ ἄλλοι ἀπέθανον. Καὶ Σπαρτιᾶται τούτων ἦσαν εἴκοσι καὶ ἑκατὸν τῶν ζώντων, Ἀθηναίων δὲ οὐ πολλοὶ διεφθάρησαν. » [13] (XIII) Thucydide ne traite point les faits avec assez de soin : il développe trop ceux qui demanderaient de la concision, et il expose avec trop de concision ceux qui exigeraient des développements. Je pourrais justifier cette assertion par une foule d'exemples : je me bornerai à un petit nombre. A la fin du second livre, il fait un long récit d'un combat naval entre les Athéniens et les Lacédémoniens, dans lequel les Athéniens, avec une flotte de vingt vaisseaux, combattirent seuls contre une flotte ennemie, composée de quarante-sept vaisseaux. Dans le premier livre, au contraire, il raconte en peu de mots les combats des Athéniens contre des essaims de Barbares, et les batailles navales, dans lesquelles ils détruisirent ou prirent autant de vaisseaux tout équipés, qu'ils en avaient préparés eux-mêmes pour la guerre. Voici les paroles de Thucydide : « Bientôt après, les Athéniens et leurs alliés livrèrent contre les Perses un combat sur terre, près du fleuve Eurymédon dans la Pamphylie, et un combat sur mer. En un jour, ils remportèrent une double victoire, sous la conduite de Cimon, fils de Miltiade. Ils prirent ou détruisirent les trirèmes des Phéniciens, au nombre de deux cents. » De même, quand il parle des combats sur terre, il est ou prolixe ou concis outre mesure. Par exemple, il commence, dans le quatrième livre, à raconter les exploits des Athéniens aux environs de Pylos et de l'île de Sphactérie, où ils avaient enfermé les Lacédémoniens : en même temps, il entame divers événements de cette guerre, reprend sa première narration, expose avec les plus grands détails des combats peu importants que se livrèrent les deux peuples, consacre à ce récit plus de trois cents lignes, quoique le nombre des morts ou des soldats qui mirent bas les armes ne fût pas considérable ; et résumant ensuite tous les faits, il s'exprime en ces termes : « Voici le nombre des soldats tués ou faits prisonniers dans l'île. Ils y étaient venus au nombre de quatre cent vingt ; deux cent quatre-vingt-douze furent pris et transportés à Athènes ; les autres avaient été tués. Parmi les prisonniers, il se trouva cent vingt Spartiates environ. Les Athéniens ne perdirent que peu de soldats. »


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Dernière mise à jour : 14/02/2008