[9] Οὑτωσὶ μὲν δὴ σαφῶς αὐτὸς ὁ φιλόσοφος ἀποδεικνύει μετὰ τὸν Ὀλυνθιακὸν
πόλεμον γεγραμμένας ὑπ´ αὐτοῦ τὰς τέχνας. οὗτος δ´ ἐπὶ Καλλιμάχου γέγονεν
ἄρχοντος, ὡς δηλοῖ Φιλόχορος ἐν ἕκτῃ βύβλῳ τῆς Ἀτθίδος κατὰ λέξιν οὕτω
γράφων· ‘Καλλίμαχος Περγασῆθεν: ἐπὶ τούτου Ὀλυνθίοις πολεμουμένοις ὑπὸ
Φιλίππου καὶ πρέσβεις Ἀθήναζε πέμψασιν οἱ Ἀθηναῖοι συμμαχίαν τε
ἐποιήσαντο - - - καὶ βοήθειαν ἔπεμψαν πελταστὰς δισχιλίους, τριήρεις δὲ
τριάκοντα τὰς μετὰ Χάρητος καὶ ἃς συνεπλήρωσαν ὀκτώ.’ ἔπειτα διεξελθὼν
ὀλίγα τὰ μεταξὺ γενόμενα τίθησι ταυτί· ‘περὶ δὲ τὸν αὐτὸν χρόνον Χαλκιδέων
τῶν ἐπὶ Θρᾴκης θλιβομένων τῷ πολέμῳ καὶ πρεσβευσαμένων Ἀθήναζε
Χαρίδημον αὐτοῖς ἔπεμψαν οἱ Ἀθηναῖοι τὸν ἐν Ἑλλησπόντῳ στρατηγόν· ὃς ἔχων
ὀκτωκαίδεκα τριήρεις καὶ πελταστὰς τετρακισχιλίους, ἱππεῖς δὲ πεντήκοντα καὶ
ἑκατὸν ἦλθεν εἰς τήν τε Παλλήνην καὶ τὴν Βοττιαίαν μετ´ Ὀλυνθίων καὶ τὴν
χώραν ἐπόρθησεν.’ ἔπειθ´ ὑπὲρ τῆς τρίτης συμμαχίας λέγει ταυτί· ‘πάλιν δὲ τῶν
Ὀλυνθίων πρέσβεις ἀποστειλάντων εἰς τὰς Ἀθήνας καὶ δεομένων μὴ περιιδεῖν
αὐτοὺς καταπολεμηθέντας, ἀλλὰ πρὸς ταῖς ὑπαρχούσαις δυνάμεσι πέμψαι
βοήθειαν μὴ ξενικὴν ἀλλ´ αὐτῶν Ἀθηναίων, ἔπεμψεν αὐτοῖς ὁ δῆμος τριήρεις
μὲν ἑτέρας ἑπτακαίδεκα καὶ τῶν πολιτῶν ὁπλίτας δισχιλίους καὶ ἱππεῖς
τριακοσίους ἐν ναυσὶν ἱππηγοῖς, στρατηγὸν δὲ Χάρητα τοῦ στόλου παντός.’
| [9] IX. Aristote prouve donc lui-même qu'il a composé sa rhétorique après la
guerre d'Olynthe. Or, cette guerre éclata pendant l'archontat de
Callimaque, comme le rapporte Philochore, dans le septième livre de son
Histoire de l'Attique. Voici ses propres paroles : « Callimaque de Perga.
— Pendant son archontat, les Olynthiens, forcés de soutenir la guerre
contre Philippe, envoyèrent des députés à Athènes. Les Athéniens firent
alliance avec eux et envoyèrent à leur secours deux mille Peltastes et les
trente trirèmes qui étaient sous les ordres de Charès, après les avoir
remplies de soldats. » Plus loin, il rappelle en peu de mots les
événements qui se passèrent à cette époque, et il ajoute : «Vers, le même
temps, les habitants de Chalcis de Thrace, pressés par la guerre,
envoyèrent des députés à Athènes. Les Athéniens envoyèrent à leur secours
Charidème, qui commandait sur les côtes de l'Hellespont. Celui-ci, ayant
sous ses ordres dix-huit galères, quatre mille fantassins et cent
cinquante cavaliers, s'avança avec les Olynthiens jusqu'à Pallène et
Bottiaea, et ravagea toute cette contrée. » Ailleurs, en parlant de la
troisième alliance d'Olynthe avec Athènes, il s'exprime ainsi : « Des
députés d'Olynthe se rendirent une seconde fois auprès des Athéniens pour
les conjurer de ne point les abandonner, au moment où ils avaient une
guerre à soutenir ; mais de leur fournir, outre les troupes qu'ils avaient
déjà, des forces tirées d'Athènes même et non de l'étranger. Les
Athéniens leur envoyèrent dix-sept autres galères, deux mille citoyens
armés et trois cents cavaliers ; le tout sur des vaisseaux propres au
transport des chevaux : le commandement de ces troupes fut donné à Charès. »
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